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Brochure N° 03

INTRODUCTION

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Copyright, 1934, 1942 Tous droits réservés

V. T. HOUTEFF

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[CONFUSED BECAUSE ESSENTIAL]

Bien qu’il constitue l’œuvre suprême en vue de notre salut, et de l’instauration du royaume de Christ sur la terre, le « jugement investigatif » est cependant l’un des sujets bibliques, de notre époque, qui est l’objet de la plus grande incompréhension, qui est entouré du plus grand mystère, et qui est l’objet de la plus grande confusion. S’il n’était pas essentiel à notre salut, l’ennemi n’aurait pas déployé tous les efforts possibles pour l’envelopper d’obscurité. Il est donc impératif que nous manifestions le désir inlassable de sonder les Écritures comme nous le ferions à « la recherche d’un trésor caché », et de supplier DIEU de nous guider à l’aide de Son Esprit, afin de comprendre comme il convient ce sujet de toute première importance. Cependant, toute quête de la vérité serait vaine tant que nous ne manifestons pas le désir d’être enseignés, et de faire la volonté de DIEU. Ainsi, comme dit JÉSUS : « si quelqu’un veut faire Ma volonté, il connaitra si Ma doctrine est de DIEU » Jn. 7 : 17. {TN3: 3.1}

Puisque le thème du Jugement est enseigné au moyen des types et des paraboles, et puisque le SEIGNEUR explique qu’Il a enseigné en paraboles afin que Ses disciples soient les seuls à comprendre les mystères du royaume des cieux (Mt. 13 : 11), il est alors évident que

Seuls Ses Disciples Peuvent Comprendre Toute La Vérité {TN3: 3.2}

« Le royaume des Cieux », dit-il est, « semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache ; et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a, et achète ce champ. {TN3: 3.3}

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« Le royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix ; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée » Mt. 13 : 44-46. {TN3: 4.1}

Dans ces paraboles, Christ présente clairement la vérité présente comme la condition indispensable pour l’établissement de Son royaume, et le suprême effort que l’on doit faire comme condition indispensable pour y entrer. Ainsi, déclare l’Esprit de Prophétie, « seuls ceux qui se seront fortifiés par l’étude des Écritures pourront subsister au cours du dernier conflit. Chacun devra résoudre cette question vitale : Obéirai-je à DIEU ou aux hommes ? L’heure décisive est imminente. Nos pieds reposent-ils sur le rocher immuable des Écritures ? » The Great Controversy, p. 593, 594 (Tragédie des Siècles, page 644.) {TN3: 4.2}

Libérons-nous de l’abrutissement qui nous conduit à abuser de la grâce divine, tout en Le considérant responsable de tout évènement majeur de notre vie. Il a parfaitement assumé la part qui Lui revient, en balisant parfaitement le sentier étroit qui nous conduit au royaume. Faisons, maintenant, honnêtement de notre mieux, pour le suivre jusqu’à la fin du sentier, à cause de la joie qui nous y est réservée ! Mais nous ne pourrions jamais y parvenir à moins que nous ne retournions vers les anciens repères, en abandonnant le Diable, qui a détourné le peuple de DIEU du « Chemin de la Vérité et de la vie » (Jn. 14 : 6), pour le faire suivre une « voie qui parait droite à un homme », mais dont l’issue c’est la « voie de la mort » Pr. 14 : 12. {TN3: 4.3}

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LE JUGEMENT ET LA MOISSON À TRAVERS LES TÉMOIGNAGES, LES PARABOLES

À la Lumière des Témoignages des Prophètes

Puisque certains soutiennent fermement que cette vérité de toute première importance ne peut être établie que par les Écritures, nous invitons donc le lecteur à prêter attention à ce que dit la Bible : {TN3: 5.1}

« Je regardai, jusqu’à ce que l’on plaçât des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de Sa tête étaient comme de la laine pure ; Son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant Lui. Mille milliers Le servaient, et dix mille millions se tenaient en Sa présence. Les juges s’assirent, et les livres furent ouverts » Da. 7 : 9,10. {TN3: 5.2}

Quatre faits pertinents se dégagent de la lecture de ce passage : (1) les trônes n’étaient pas disposés avant le début de la scène vue en vision ; (2) l’Ancien des jours vint et s’assit effectivement lorsque les trônes furent placés ; (3) les livres furent ensuite ouverts ; (4) tous

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ces éléments (les trônes, l’Ancien des jours, et les livres) révèlent une scène de jugement. Et puisque les livres sont à l’évidence, le point central de cette scène, la question qui surgit tout naturellement est celle-ci :

À Quoi Servent Les Livres ? {TN3: 5.1}

Si nous voulons avoir une conception juste du jugement, il est essentiel que nous en comprenions la nature, et à quoi servent les livres. S’agissant des livres Jean le Révélateur déclare : {TN3: 6.1}

« Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts : et un autre livre fut ouvert, celui qui est le Livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres. » Ap. 20 : 12. {TN3: 6.2}

Il est donc indiscutable que les livres contiennent les noms et les faits de tous ceux qui doivent être jugés. Naturellement, ces noms et les faits qui s’y réfèrent sont enregistrés du vivant de chacune de ces personnes. Le Psalmiste déclare : « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur Ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés avant qu’aucun d’eux n’existât » Ps. 139 : 16. « L’ÉTERNEL compte en inscrivant les peuples : c’est là qu’ils sont nés » Ps. 87 : 6. {TN3: 6.3}

C’est ainsi que l’Inspiration révèle que les actions de tous les individus sont enregistrées avec une terrible exactitude dans les livres du ciel et c’est dans l’utilité des livres qu’est attachée

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La Raison Du Jugement {TN3: 6.4}

Les passages bibliques suivants révèlent la triste vérité selon laquelle tous les noms qui ont figuré dans les livres de l’Agneau n’y seront pas conservés. {TN3: 7.1}

« L’ÉTERNEL dit à Moïse : c’est celui qui a péché contre Moi que j’effacerai de Mon livre » Ex. 32 : 33. « Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, DIEU retranchera sa part du Livre de Vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre » Ap. 22 : 19. (Version anglaise King James) {TN3: 7.2}

Par conséquent, les livres contiennent les noms d’une multitude hété-rogène, –les noms de ceux qui ont tenu ferme dans la foi et qui ont persévéré patiemment jusqu’à la fin et de ceux qui n’y sont pas parvenus. Le Christ déclare : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » Mt. 24 : 13. Mais ceux qui ne persévéreront pas seront perdus. {TN3: 7.3}

« Les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux ; quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent d’abord avec joie ; mais ils n’ont pas de racines en eux-mêmes, ils croient pour un temps et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, ils y trouvent une occasion de chute. » Mc. 4 : 16, 17. {TN3: 7.4}

« Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Éternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de Moi seront inscrits sur la

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terre, car ils abandonnent la source d’eau vive, L’ÉTERNEL » Jé. 17 : 13. {TN3: 7.5}

Ainsi donc, il doit y avoir un jour de jugement, un jour où les noms de ceux qui seront trouvés indignes de la vie éternelle, seront effacés du Livre de Vie de l’Agneau –une procédure pour laquelle le seul terme correct qui puisse convenir, c’est « Le jugement investigatif ». {TN3: 8.1}

Or, puisque « le jugement doit commencer par la maison de DIEU…. » souffre donc comme un bon soldat de JÉSUS-CHRIST » (2 Ti. 2 : 3). Car « si c’est par nous qu’il [le jugement] commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de DIEU ?» 1 Pi. 4 : 17. {TN3: 8.2}

Puisque donc, dans la plénitude des temps, le jugement commencera par la maison de DIEU, l’église, chacun de nous est confronté à l’impérieux désir de savoir

Comment Les Noms Sont-ils conservés Dans Les Livres ? {TN3: 8.3}

Au moment où nous acceptons Christ comme notre Sauveur personnel, par la Parole de la Vérité-à ce moment suprême DIEU pardonne nos péchés, et les mains tachées de sang par le calvaire inscrivent nos noms dans le Livre de Vie de l’Agneau. Puis, simultanément les plumes des anges commencent à rédiger dans le registre céleste le récit de la vie et de la mort au cours de notre expérience Chrétienne sans tenir compte de notre passé-Et même « les cheveux de notre tête sont tous comptés » Mt. 10 : 30. Par conséquent, « ne permets pas ta bouche de faire pêcher ta chair, et ne dis pas devant

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l’ange que c’est une erreur» Ec. 5 : 6 (version Darby). Car lors du jugement investigatif, les livres sont ouverts, et les actes commis dans la chair sont mis en lumière lors du jugement devant l’Ancien des jours-Tous ceux qui ont persévéré jusqu’à la fin verront leurs péchés effacés des livres et leurs noms y seront conservés. Tandis que tous ceux qui n’ont pas été vainqueurs verront leurs péchés, à jamais conservés dans les livres, et leurs noms en seront effacés. {TN3: 8.4}

Le plus grand test auquel l’homme n’ait jamais été confronté, et qui a presque toujours relevé d’une décision immédiate, a toujours été celui du déroulement du rouleau ; celui de l’éclipse d’un message passé par un nouveau message-en somme, la vérité présente. Lors de chacune de ces occasions, tous se sont vus obligés de prendre cette décision : Devrai-je prêter l’oreille à la vérité nouvelle et impopulaire et marcher dans la lumière, et me joindre à ceux qui sont méprisés par la quasi-totalité des chefs religieux, ou devrai-je me laisser dissuader par la décision, et le conseil du pasteur de mon église ? {TN3: 9.1}

Quand le jugement commencera, et que les livres seront ouverts et que les cas de chaque génération successive, passeront en revue devant le tribunal du jugement, certaines générations, verront un effacement quasi général de leurs noms au lieu de leurs péchés. Quand la génération du temps du premier avènement du Christ, sera pesée dans la balance du sanctuaire, toute une nation sera trouvée trop légère et leurs noms seront effacés du livre. Ainsi, en différents degrés, en a-t-il été, à

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tous les âges dès qu’il s’est agi de l’introduction d’un nouveau message. {TN3: 9.2}

« Chaque période de l’histoire de l’église a été marquée par quelque vérité adaptée aux besoins de l’époque. Ces révélations nouvelles, en butte aux oppositions et à la haine ont toujours été accueillies par les âmes pieuses. » — The Great Controversy, p. 609 (Tragédie des Siècles, p. 661.) {TN3: 10.1}

Par conséquent, « Lorsque le SEIGNEUR envoie un message à Son peuple, nul ne peut se soustraire à l’obligation d’en examiner le contenu ». —Témoignages sur l’École du Sabbat, p. 65. Mettons de côté tous préjugés, toutes opinions personnelles, toutes idées qui viendraient des hommes, qui ne portent pas la marque de l’Inspiration, ou qui disent en fait par leurs actions : « Je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien » (de vérités ou de prophètes). Ap. 3 : 17. {TN3: 10.2}

La Bible ne peut être correctement interprétée que par l’Esprit Qui l’a dictée. « Il vous conduira dans toute la vérité, car Il ne parlera pas de Luimême mais Il dira tout ce qu’Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir » afin que vous soyez « établis dans la vérité présente. » « Et quiconque… blasphèmera contre le Saint-Esprit [dira du mal contre le message] il ne lui sera pas pardonné », car c’est le seul moyen par lequel nous pourrons être sauvés. (Jn. 16 : 13 ; 2 Pi. 1 : 12 ; Lu. 12 : 10). {TN3: 10.3}

Par conséquent, le plus grand danger que court notre peuple, ce n’est pas d’écouter l’erreur,

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mais plutôt de rejeter la vérité présente. « Si un message vous parvient », dit le SEIGNEUR « et que vous ne le comprenez pas, prenez la peine d’en écouter les explications données par le messager…Produisez alors vos preuves ; car votre conviction ne risque pas d’être ébranlée au contact de l’erreur ». —Témoignages sur l’École du Sabbat, p. 65, 66. « Ainsi, que celui qui se croit debout prenne garde de tomber » 1 Co. 10 : 12. {TN3: 10.4}

Manifestement donc, toute attitude qui amènerait quelqu’un à ne pas faire un examen sincère de tout message qui se présente comme une vérité additionnelle, doit inévitablement attirer la ruine sur lui-même. D’autre part, celui qui accepte la vérité, mais qui omet finalement de la vivre et de la proclamer, amène par là même sur lui la ruine également-Une attitude contre laquelle Ézéchiel nous avertit en ces termes : « Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui [un message], et il mourra ; parce que tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera plus de la justice qu’il a pratiquée, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi tu sauveras ton âme. » Éz. 3 : 20, 21. Mais le méchant sera « ôté du livre des vivants, et ne sera pas écrit dans les livres des justes. » Ps. 69 : 28. (Version anglaise King James) {TN3: 11.1}

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Ainsi solidement établie, la position précédente sur le jugement investigatif fait de toutes celles qui s’y opposent des

Conclusions Sans Fondements {TN3: 11.2}

À cause de la croyance erronée selon laquelle le trône de DIEU a toujours été dans le sanctuaire, et que Christ, après son ascension au ciel, s’y est assis, à la droite de Son Père, les hommes ont fait tous les efforts possibles pour prouver que Christ est entré « au-delà du voile » immédiatement après qu’Il eût quitté Ses disciples. Mais puisque de tels efforts, quoique toujours bien intentionnés dans l’intérêt de la vérité sont présentés par des esprits inspirés, non pas par l’Esprit de Vérité, mais par des idées préconçues, à nous donc de supplier diligemment le SEIGNEUR de nous envoyer le Consolateur promis afin qu’il nous conduise dans toute la vérité, de nous épargner de la présomption, de nous empêcher de considérer aveuglément ce que nous considérons comme acquis et de forger des conclusions, sans aller au fond des choses. {TN3: 12.1}

« Nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs ; sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de DIEU » 2 Pi. 1 : 19-21. {TN3: 12.2}

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Par conséquent, le lecteur avisé cessera désormais d’accorder du crédit aux théories et spéculations humaines qui le pousseraient, autant qu’on le puisse, à faire de la chair son appui. Il se penchera au contraire diligemment sur la prophétie Biblique, sur les interprétations inspirées et apprendra de ce fait, que le sanctuaire est :

Le Trône Temporaire De DIEU {TN3: 13.1}

Puisque les êtres terrestres, n’ayant jamais eux-mêmes été dans le ciel, sont naturellement étrangers aux réalités célestes (1 Co. 2 : 9), ainsi afin de leur révéler la vérité céleste, DIEU doit la leur révéler au moyen de réalités terrestres qui leur sont familières. Ainsi par le biais de l’œuvre du sanctuaire sur la terre, l’on découvre l’œuvre du sanctuaire dans le ciel (Hé. 9 : 1-9). En effet, le sanctuaire dans le ciel étant le modèle du sanctuaire sur la terre, les services du premier sont donc parfaitement révélés par les services du second. Et le fait que le sanctuaire terrestre étant un lieu de confession et du pardon des péchés, cela montre que la pièce où se trouve le trône dans le sanctuaire céleste n’est que temporaire. De ce trône, tant que le péché existe, le SEIGNEUR, poursuit son œuvre d’élimination du péché et des pécheurs dans l’univers. Cette lumière nous montre, aussi, de manière claire, que tant que le péché ne fit son apparition dans l’univers, le sanctuaire n’aurait pu logiquement exister dans le ciel. {TN3: 13.2}

« Je regardai » s’est exclamé le révélateur en 96 environ av. J.-C., lorsqu’il eut la vision du trône dans le sanctuaire, « Et voici

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une porte était ouverte dans le ciel. La première voix que j’avais entendue, comme le son d’une trompette, et qui me parlait, dit : monte ici et je te ferai voir ce qui doit arriver dans la suite. {TN3: 13.3}

« Aussitôt je fus saisi par l’Esprit. Et voici, un trône était placé (Version Darby) dans le ciel, et sur ce trône Quelqu’un était assis. Celui qui était assis avait l’aspect d’une pierre de jaspe et de sardoine ; et le trône était environné d’un arc en ciel semblable à de l’émeraude. Autour du trône je vis vingt-quatre trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leur têtes des couronnes d’or. Du trône sortent des éclairs des voix et des coups de tonnerre. Devant le trône brûlent sept lampes ardentes, qui sont les sept Esprits de DIEU. Il y a encore devant le trône comme une mer de verre, semblable à du cristal. Au milieu du trône et autour du trône, il y a quatre êtres vivants remplis d’yeux devant et derrière. » {TN3: 14.1}

« Et je vis au milieu du trône, et des quatre êtres vivants, et au milieu des vieillards un Agneau qui était là comme immolé, il avait sept cornes, et sept yeux qui sont les sept Esprits de DIEU envoyés par toute la terre… Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges, autour du trône, et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des

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myriades, et des milliers de milliers » Ap. 4 : 1-6 ; Ap. 5 : 6, 11. {TN3: 14.2}

Ces versets nous présentent une scène à deux volets. D’une part devant le trône, il y a « sept lampes ardentes » et « l’Agneau comme immolé », ce qui montre que le trône fut « placé » dans ce lieu, pour être en activité pendant le temps de grâce. La lumière provenant du chandelier représente la lumière de la vérité dans l’église, alors que le sang de l’Agneau, sert d’expiation pour les pécheurs. D’autre part, sur le trône est assis l’Ancien des jours, le Juge, entouré du jury des vingt quatre vieillards, et en plus, les témoins, que sont les anges, étaient des « myriades et des myriades ». Il y a en outre les quatre êtres vivants (qui, étant « rachetés » « de toute tribu, de toutes langues de tous peuples, et de toutes nations »-Ap. 5 : 8, 9, –représentent donc les saints, -tous ceux dont les péchés ont été effacés des livres du ciel ; tout comme les bêtes de Daniel 7 symbolisent tous les royaumes qui périront dans leurs péchés). Il y a aussi la présence de l’Agneau, notre Avocat, au milieu d’eux. Tout cela montre une œuvre dans laquelle la médiation et le jugement sont associés. {TN3: 15.1}

Maintenant, nous voyons jusqu’ici que lorsque Jean, en vision contempla la porte-le voile-alors qu’elle s’ouvrait sur le lieu Très Saint du sanctuaire céleste, il lui fut permis d’y voir à l’intérieur, et les choses qu’il vit devaient se passer « par la suite », subséquemment à son époque ; ce qui montre par là qu’au moment où il eut la vision (environ 96 av. J.C.), la porte du lieu Très Saint était

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fermée. En outre, nous verrons d’après la prophétie de Daniel, que le trône du Jugement était installé dans le lieu Très Saint du sanctuaire céleste, après la montée de « la petite corne » de Daniel 7. {TN3: 15.2}

« Je considérai les cornes », dit le prophète, « et voici une autre petite corne sortit du milieu d’elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne ; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui parlait avec arrogance. Je regardai pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de Sa tête était comme de la laine pure ; Son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui, mille milliers le servaient et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s’assirent, et les livres furent ouverts.» Da. 7 : 8-10. {TN3: 16.1}

Ces versets révèlent qu’après que « les juges s’assirent et que les livres fussent ouverts » « le Fils de l’homme », Christ, fut ensuite « placé », « non pas à la droite de DIEU », « l’Ancien des jours », mais « tout près, devant » Lui. (Da. 7 : 8-10, 13). (Version anglaise King James) {TN3: 16.2}

Les deux visions, celles de Jean et de Daniel, révèlent que le trône du Sanctuaire n’était pas là dès le début de la création de DIEU ; ou aux jours de Moïse, ou encore à l’heure où Christ monta aux Cieux ; ou même encore aux

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temps de la Rome païenne. Les visions révèlent en effet qu’il ne fut « placé » qu’après la chute de la Rome païenne, lorsque la « petite corne » de la bête indescriptible fit son apparition –aux jours de la Rome Ecclésiastique (Da. 7 : 7-12, 21, 22). Par conséquent, c’est ailleurs et non pas dans le sanctuaire, que se trouve

Le Trône Éternel De DIEU {TN3: 16.3}

Puisque le trône du Sanctuaire n’existait pas aux jours de l’Église Chrétienne primitive, par conséquent, le trône sur lequel Étienne vit Christ, à la « droite de DIEU » (Ac. 7 : 56) ne pouvait être dans le sanctuaire où se trouve la « mer de verre », mais plutôt dans le Paradis d’où coule « le fleuve de l’eau de la vie »aux bords duquel se trouve « l’arbre de la vie. » Ap. 22 : 1, 2. Manifestement donc, le trône que vit Étienne est « le trône de DIEU et de l’Agneau », le trône permanent et éternel. Autour de ce trône de gloire il n’y a ni êtres vivants, ni témoins, ni jury, il n’y pas de « chandelier », ni de sang qui soit offert. En bref, il se trouve non dans le sanctuaire chargé de péchés, mais dans le Paradis ; c’est le trône administratif et souverain, duquel l’Infini règne éternellement sur Ses êtres immortels sans péchés ! {TN3: 17.1}

C’est donc vers ce trône, qui existe d’éternité en éternité, que Christ monta et s’assit à la droite de Son Père, jusqu’au jour où, en accomplissement de la prophétie de Daniel et de la révélation de Jean, un certain temps après

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l’apparition de la puissance de la petite corne, le Père et Lui se dirigèrent vers le trône du sanctuaire. Sur ce dernier, Il ne s’assied pas en tant que roi à la droite de DIEU ; il s’assit plutôt devant Lui, à la fois comme agneau immolé (Apo. 5 : 6), et en tant qu’intercesseur (Da. 7 : 13), plaidant pour les êtres humains pécheurs. Par conséquent Son œuvre d’intercession a commencé

D’abord Dans Le Lieu Saint, Puis Dans Le Lieu Très Saint {TN3: 17.2}

Dans le sanctuaire terrestre, le grand prêtre (symbolisant Christ) officiait d’abord dans le lieu Saint toute l’année. Ensuite, le jour des Expiations, le jour de la purification du sanctuaire et du jugement du peuple, il officiait un jour seulement dans le lieu Très Saint. Ce double service signifie que dans le sanctuaire céleste, le Grand prêtre, Christ, doit nécessairement officier dans le lieu Saint jusqu’au jour antitypique des Expiations, et ensuite pendant ce jour-là, Il doit officier dans le lieu Très Saint, devant le trône. Ainsi donc, les services terrestres récusent aussi l’idée que Christ soit entré dans le sanctuaire céleste immédiatement après Son ascension. {TN3: 18.1}

Ainsi donc, de façon tout à fait claire, le système cérémoniel révèle que dès le temps où Christ « s’assit à la droite du trône de DIEU », (Mc. 16 : 19) où se trouve « le fleuve de l’eau de la vie » jusqu’au jour où, Lui et son Père, se sont dirigés vers le trône du sanctuaire, où se trouve « la mer de verre » (Da. 7 : 9, 10 ; Ap. 4 : 6)

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Il officiait en notre faveur en tant que Grand Prêtre « dans le lieu saint » (Hé. 9 : 12, version King James) et en même temps conjointement avec son Père, sur le trône souverain éternel (« le trône de DIEU et de l’Agneau »), Il dirigeait l’univers sans péché. {TN3: 18.2}

D’après les faits précédents, clairs et distincts, la seule position défendable c’est que Christ, immédiatement après Son ascension, au lieu d’entrer au-delà du voile dans le sanctuaire, il s’assit à la droite de Son Père, dans le Paradis, et de là, Il poursuit Sa tâche dans le lieu saint du sanctuaire. {TN3: 19.1}

Comme la lumière de la vérité brille déjà enfin sur ce sujet de toute première importance pour le salut, si longtemps enveloppé dans l’épais brouillard des théories et des spéculations humaines ! En conséquence, combien est solide la défense de l’Esprit de Prophétie lorsqu’elle réaffirme sa position sur le sujet en ces termes : « Je sais que le sujet du sanctuaire tel que nous l’avons exposé depuis un grand nombre d’années est vrai et juste ». —Gospel Workers, p. 303 (Le Ministère Évangélique, p. 296.) {TN3: 19.2}

« N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de DIEU, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps, celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. » Hé. 10 : 35-37. {TN3: 19.3}

« Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel

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souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la Majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le SEIGNEUR et non par un homme » Hé. 8 : 1, 2. {TN3: 19.4}

« Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de DIEU » Hé. 9 : 24. En effet, « maintenant à la fin des siècles Il apparut une seule fois pour effacer le péché par Son sacrifice. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois après quoi vient le jugement » (Hé. 9 : 26-27) -la purification du sanctuaire (Da. 8 : 14). {TN3: 20.1}

Le jugement doit donc manifestement commencer, et le sanctuaire, doit être purifié, non pas avant, mais après l’accomplissement de la période réservée à ceux qui doivent mourir. Le jugement étant conforme avec les registres trouvés dans le ciel, par conséquent, les noms de ceux qui sont trouvés indignes, de ceux qui sont dépourvus de « l’habit de noces » sont effacés des livres. C’est ainsi que le sanctuaire est purifié. Parlant du début de cette œuvre de jugement et de purification, l’ange dit à Daniel : « Jusqu’à deux mille trois cent soirs et matins, puis le sanctuaire sera purifié » Da. 8 : 14. {TN3: 20.2}

Puisqu’en conséquence, la purification a lieu à la fin des 2300 soirs et matins, et puisque, comme nous l’avons vu, c’est le jugement qui a lieu « à la fin

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du monde » (Hé. 9 : 26), par conséquent, la fin des jours [2300 jours] et le début de l’œuvre de médiation et du jugement de Christ sont sur l’autorité de l’Inspiration Elle-même, fixées pour la fin du monde. Par conséquent, de manière tout à fait probante, les 2300 jours ne se terminent pas aux jours d’Antiochus Épiphane comme certains l’enseignent. Cette position indéfendable ainsi que d’autres vues sans fondement sur le sujet, imposent, afin d’établir la date exacte de la purification, que nous

Dissipions d’abord la confusion sur les 2300 jours {TN3: 20.3}

Ceux qui s’opposent à la doctrine selon laquelle les 2300 jours se terminent à la fin des siècles, divergent fortement entre eux-mêmes, sur la période où ces jours sont censés se terminer tout comme ils le font sur la vérité d’une multitude d’autres doctrines. Il est donc pleinement évident qu’aucun d’eux n’a la vérité sur le sujet. Et en dépit de cela, ils omettent de voir que l’esprit qui les a conduits dans cet état de schisme, de divergences doctrinales, de rivalités, de confusion, jamais égalé dans l’histoire ne saurait être l’Esprit de Vérité, Qui seul peut les conduire dans la vérité sur la prophétie des 2300 jours ; ainsi continuent-ils à jeter la Chrétienté dans l’obscurité, avec ce qu’ils estiment être, et qu’ils proclament comme étant la lumière sur le sujet. {TN3: 21.1}

Pour s’efforcer d’appuyer leur position,

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ils présentent la Septante, la Vulgate, et la Version Anglaise révisée. Ces traductions rendent dans l’ordre, différemment le nombre de Daniel 8 : 14 comme suit : 2400, 2200, 2300 « soirs et matins ». Cette seule différence suffit amplement à démontrer que les traductions ne constituent pas les résultats sincères d’une traduction exacte et littérale de ce verset. Il s’agit au contraire, du résultat de traductions interprétatives de ce verset qui tirent leurs sources de préconceptions théologiques sur le sujet. {TN3: 21.2}

Cependant, même ces traductions, telles qu’elles sont rendues, apportent une plausibilité si faible aux théories soutenues en opposition à la doctrine de la fin des 2300 jours à la fin du monde, que ces théoriciens se voient obligés d’ajouter le mot « sacrifice » à Daniel 8 : 14, de manière à transformer l’expression « soirs et matins » du texte, pour lui faire dire « sacrifices des soirs et des matins ». Ensuite, sur la base qu’il y avait deux sacrifices par jour, ils en divisent le nombre en deux. Et le nombre étant 2400, 2200, 2300, selon la version qu’ils utilisent, devient respectivement 1200, 1100, 1150 jours ! Voilà cette addition et cette soustraction qu’ils présentent hardiment comme preuve de leurs théories ! Bien qu’on ne puisse contourner la signification claire comme du cristal « du soir et du matin », lorsqu’on la considère à la lumière de Genèse 1 : 5, qui, comme le sait tout étudiant Biblique, ne peut signifier qu’une période de vingt quatre heures (composée de la nuit et du jour) ; et qui n’a rien à voir avec les sacrifices. {TN3: 22.1}

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Donc, de manière tout à fait claire, les nombres 2400 et 2200 et l’interpolation du mot « sacrifice » relèvent de vains efforts visant à interpréter faussement les prophéties de Daniel. La divergence entre les deux chiffres s’explique par les différences sur les dates nécessaires pour exprimer les différentes idées sur le texte. Exposant à la fois, l’ambition et le sort de ceux qui cherchent vainement d’essayer de situer l’accomplissement de cette prophétie, le SEIGNEUR déclare à Daniel « …Et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision, et ils succomberont » Da. 11 : 14. {TN3: 23.1}

Bien que les efforts de ces hommes violents parmi le peuple de DIEU, pour accomplir la vision sont voués à l’échec, cependant, ayant aveuglément confiance en eux-mêmes, ils font de leur mieux pour l’accomplir, en allant même si loin dans leur effort au point de faire les écrits de Joseph sembler témoigner comme de l’histoire sacrée pour appuyer leurs théories. {TN3: 23.2}

« Il arriva en effet » dit l’historien Juif dans un passage qu’ils utilisent habituellement, « que notre nation subit ces choses sous le règne d’Antiochus Épiphane, selon la vision de Daniel, et d’après ce qu’il en écrivit avant qu’elles ne se réalisent. » Antiquities, Livre 12, chapitre 5. {TN3: 23.3}

Bien que (Flavius) Joseph ne fasse même pas la moindre allusion au nombre de jours mentionnés dans Daniel 8 : 14, cependant parce qu’il applique effectivement la

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vision à l’œuvre d’Antiochus Épiphane, ils le considèrent en fait comme un prophète inspiré pour interpréter les Écritures ! Cependant, n’étant qu’un historien, et pas un prophète, en inscrivant l’histoire des Juifs, il n’a donc fait qu’une application historique de la ressemblance qu’il a considérée entre la prédiction de Daniel et l’action d’Antiochus. Et ceci fort bien en sa qualité d’historien. Mais le fait qu’il n’ait pas le don de prophétie interdit le peuple de DIEU d’accepter ses applications des Écritures comme une autorité ou quelque chose de sûr. {TN3: 23.4}

D’après cette sorte d’entorses faites au texte, ces jongleries, ces fausses justifications, et ces explications de faits simples, le lecteur sincère verra jusqu’où les hommes peuvent aller pour contourner les vérités révélées qu’ils n’aiment pas et de s’enfermer dans leurs théories particulières à leur propre satisfaction. Il est donc vrai le proverbe « Exposez à un homme une théorie et les faits vont ensuite affluer en masse ! » {TN3: 24.1}

Les brumes de l’erreur ayant été dissipées, voilà donc notre voie dégagée pour continuer à déterminer

Le début et la fin des 2300 jours {TN3: 24.2}

D’après Daniel 7, nous avons vu que le trône du jugement ou le trône de la purification ne devait être instauré qu’un certain temps après la venue à l’existence de la petite corne, tandis que dans Hébreux 9 : 24-27, nous avons vu que ce fut un certain temps avant « la fin du monde ». Maintenant pour mettre en pleine lumière les faits que nous avons déjà présentés, il nous faut aller vers Daniel 8 et 11, vers la prophétie exacte qui traite du sujet –les 2300 jours.

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Daniel 8 : 11, 12

« Elle s’éleva jusqu’au chef de l’armée lui enleva le sacrifice perpétuel et renver sa le lieu de son sanctuaire L’armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché ; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises. »

Daniel 11 : 31

« Des troupes se présente ront sur son ordre ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l’abomination du dévastateur. » {TN3: 25.1}

D’après cette juxtaposition de Daniel 8 : 11,12 et de Daniel 11 : 31, le lecteur observera que ces deux passages de l’Écriture parlent de la même puissance. Et Christ, prédisant les signes de la fin du monde, alors qu’Il projetait ses regards dans le cours du temps déclarait : « Lorsque vous [Ses disciples qui vivraient au moment où cette petite corne exercerait Son œuvre contre DIEU, Sa vérité, et Son peuple] verrez l’abomination de la désolation dont a parlé le prophète Daniel établie en lieu saint, (que celui qui lit fasse attention). Alors que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes » Mt. 24 : 15, 16. Ces paroles claires de Christ Lui-même situent l’œuvre de cette puissance dans l’avenir par rapport à Son époque. {TN3: 25.2}

Ici, Christ dit clairement qu’à Son époque, l’abomination de la désolation, n’était pas encore établie en « lieu saint », mais qu’à un certain temps, pendant la

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dispensation Chrétienne, on la verrait s’établir. De plus, l’ange indiqua à Daniel que la vision serait pour un temps qui concerne la fin (Da. 8 : 13, 17). Ces deux faits portent la preuve absolue que la période des 2 300 jours ne pourrait se terminer tant que le perpétuel ne fut renversé, et que l’abomination ne fut installée, ceci postérieurement à la période de Christ ; car les deux évènements devaient avoir lieu au cours de la période des 2 300 jours. {TN3: 25.2}

Cette puissance destructrice, devait selon les paroles de Daniel, profaner le sanctuaire terrestre ou l’église du fait de la transgression. Cette œuvre devrait être accomplie par le piétinement de la Vérité, par l’abolition du perpétuel, et par l’instauration dans le lieu saint de « l’abomination de la désolation ». Tous ces évènements, dit l’ange, devaient se produire « jusqu’à 2 300 soirs et matins », puis « le sanctuaire sera purifié ». {TN3: 26.1}

D’après les évidences importantes rassemblées jusqu’ici, il n’y a manifestement qu’une conclusion possible : la profanation du lieu saint, la fin des 2300 jours et la purification du sanctuaire ne pouvaient avoir lieu avant la période chrétienne. {TN3: 26.2}

Face à l’irrévocabilité retentissante exprimée par cette triple conclusion, les nombreuses voix qui placent de manière illogique les évènements liés à la période des 2 300 jours, au cours de la période de l’Ancien Testament, devraient maintenant s’enfermer dans un silence absolu et pour toujours.

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Si ce n’est pas le cas, DIEU seul sait, alors, ce qu’elles pourraient encore proclamer ! {TN3: 26.3}

Mes frères, maintenant que la lumière est arrivée, ne laissez pas passer l’occasion de vous affranchir des théories humaines discréditées dans ces lignes par « l’Esprit de Vérité », et de placer vos pieds fermement sur le solide fondement établi ici en leur place, par le témoignage de JÉSUS -Christ. {TN3: 27.1}

Bâtie, comme le lecteur le voit déjà, sur ce solide roc, la structure de la vérité, en pleine édification, résistera à la plus sévère des tempêtes du « vent » et de la « pluie ». Alors, en poursuivant l’édification de la superstructure de la vérité, sans crainte aucune de la venue de la tempête (qui détruira et qui balaiera tout ce dont la fondation repose sur le sable) servons-nous généreusement, du matériau si librement mis à notre disposition. {TN3: 27.2}

Pour purifier le sanctuaire céleste, l’abomination instaurée par la puissance impie, dont nous débattons actuellement, doit nécessairement être renversée, et « la vérité » ainsi que « le perpétuel » que cette même puissance a foulé et a renversé, doivent être nécessairement restaurées. Donc à l’évidence, il n’y a pas le moindre doute de la façon dont le sanctuaire fut souillé ou de la façon dont il doit être purifié. {TN3: 27.3}

Le huitième chapitre de Daniel contient un symbolisme prophétique vivant parlant de deux bêtes (un bélier, et un bouc), à propos desquelles l’ange donne l’explication suivante : « Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc, c’est le roi de Javan » Da. 8 : 20, 21. {TN3: 27.4}

«…Le bouc devint très puissant ; mais lorsqu’il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s’élevèrent pour la remplacer, aux quatre vents des cieux. De l’une d’elles sortit une petite corne, qui s’agrandit beaucoup vers le midi, vers l’orient, et vers le plus beau des pays. » Da. 8 : 8, 9 « …La grande corne entre ses yeux », expliqua l’ange « c’est le premier roi » — Alexandre. « Les quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s’élèveront de cette nation, mais non avec sa puissance »-non pas avec la force d’Alexandre ; c’est-à-dire que le royaume n’appartiendra pas « à ses descendants » Da. 8 : 21, 22 ; 11 : 4. {TN3: 28.1}

« À la fin de leur domination, lorsque les pécheurs [les Juifs] seront consumés, il s’élèvera un roi impudent et artificieux. Sa puissance s’accroitra, mais non par sa propre force [car « des troupes se présenteront sous son ordre » (Da.11 : 31) —les armées de ses puissances civiles] ; il fera d’incroyables ravages, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints » Da. 8 : 23, 24. {TN3: 28.2}

Donc à l’évidence, Daniel 8 : 22-24, est un parallèle de Daniel 7 : 25 « Et il

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prononcera des paroles contre le Très Haut, et il espérera changer le temps et la loi et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps des temps et la moitié d’un temps ». {TN3: 28.3}

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Daniel eut la vision à Babylone, située au nord-est du « plus beau des pays » — la Palestine. De Babylone, la très grande corne se dirigea d’abord vers le « sud », ensuite vers « l’est », puis vers le nord afin de se diriger vers l’ouest-« vers le plus beau de tous les pays ». Il se dirigea donc dans les quatre directions ; démontrant ainsi qu’elle devint une puissance mondiale. De plus, « l’airain » de la statue de Daniel 2, dont Daniel explique qu’il doit « dominer toute la terre », représente la Grèce. Cependant, puisque ni la première corne du bouc, ni les quatre autres cornes, n’ont exercé un pouvoir universel, par conséquent pour que la prophétie du royaume d’airain trouve son accomplissement, sa très grande corne doit nécessairement être celle qui devrait « dominer toute la terre. » Da. 2 : 39. {TN3: 30.1}

Bien que le quatrième animal de Daniel 7 montre que cette puissance destructrice provint de Rome, le symbolisme du bouc remonte dans le temps pour indiquer que cette puissance mondiale descendit à l’origine d’une des divisions du Royaume Grec (Da. 11 : 5) ; et qui plus tard se revêtit du vêtement de la Chrétienté –la religion « d’un dieu que ses pères ne connaissait pas. » Da. 11 : 38. {{TN3: 30.2}

S’arrogeant graduellement des ornements du sanctuaire, il ne tarda pas à s’élever contre le Prince (Christ) de l’armée (les Chrétiens). Et méprisant le « dieu de ses pères », il se convertit prétendument au Christianisme mais à quel prix pour la Chrétienté ! –« Le perpétuel » fut non seulement « enlevé » mais « le lieu de Son

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sanctuaire fut aussi renversé ». En d’autres termes, il « renversa » la « place » du SEIGNEUR, et, y instaura la sienne-il s’éleva à la place de Christ. {TN3: 30.3}

Le mot « sacrifice » étant suppléé en relation avec le mot « perpétuel », il n’appartient manifestement pas au texte. Cependant, puisque la langue Anglaise n’a pas d’équivalent exact pour le mot Hébreu « quotidien », qu’il traduit tour à tour par « continuel » « perpétuel » « éternel », et puisqu’aucun de ces termes ne sont synonymes, mais comportent des connotations individuelles, il est donc impératif de les considérer tous ensemble, comme un mot composé afin d’arriver à la vérité exacte. En tenant compte de ce fait, et en tenant aussi compte du fait que le Sabbat est la seule doctrine Biblique au cours de l’ère Chrétienne que l’on peut désigner par le terme « quotidien » (qui relève de l’adoration en rapport avec un jour), mais aussi « continuel », « perpétuel », et « éternel » — existant de temps immémoriaux à des temps éternels–, il est alors évident que toutes ces différentes traductions ne peuvent s’appliquer qu’à aucune autre doctrine que celle du Sabbat –le jour de repos éternel. Et attestant divinement de son caractère perpétuel, ces paroles immuables provenant du Sinaï résonnent à travers les siècles : {TN3: 31.1}

« Les enfants d’Israël observeront le Sabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle. Ce sera entre Moi et les enfants d’Israël un signe qui devra durer à perpétuité ; car en six jours L’ÉTERNEL a fait les

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cieux et la terre, et le septième jour, Il a cessé son œuvre et il s’est reposé » Ex. 31 : 16, 17. {TN3: 31.2}

Le fait que la corne ait enlevé le « quotidien » ne signifie donc autre chose qu’elle ait enlevé à l’église Chrétienne le Sabbat de L’ÉTERNEL et qu’elle lui ait substitué l’observation du Dimanche –un sabbat païen « l’abomination de la désolation » — une profanation qui coûta à l’église la présence de DIEU de son sein. {TN3: 32.1}

Daniel eut la vision du bélier et du bouc lors de « la troisième année du règne de Belchatsar » Da. 8 : 1. Daniel fut « étonné de la vision et personne n’en eut connaissance » verset 27. De plus, le temps s’était écoulé et Jérusalem était encore une désolation. Ainsi donc, plus tard, « lors de la première année de Darius » qui « devint roi sur le royaume des Chaldéens » (Da. 9 : 1), Daniel vit « par les livres qu’il devait s’écouler soixante-dix ans, d’après le nombre d’années dont L’ÉTERNEL avait parlé à Jérémie, le prophète, pour la ruine de Jérusalem » (Da. 9 : 2). Jérusalem, cependant était encore en ruines, bien que le temps de la captivité du peuple était accompli et que « personne ne comprit la vision », comme le montre clairement la prière de Daniel. {TN3: 32.3}

« …Je tournai ma face vers le SEIGNEUR DIEU, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai L’ÉTERNEL, mon DIEU, et je lui fis cette confession : …..SEIGNEUR, selon Ta grande

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miséricorde, que Ta colère et Ta fureur se détournent de Ta ville de Jérusalem, Ta montagne sainte ; car, à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, Jérusalem et Ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entourent. Maintenant donc, ô notre DIEU, écoute la prière et les supplications de Ton serviteur, et, pour l’amour du SEIGNEUR, fais briller Ta face sur Ton sanctuaire dévasté !… {TN3: 32.4}

« Je parlais encore dans ma prière, quand l’homme, Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision [au chapitre huit], s’approcha de moi d’un vol rapide, au moment de l’offrande du soir… et dit… soixante-dix semaines ont été fixées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour faire cesser les transgressions et mettre fin aux péchés, pour expier l’iniquité et amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints. {TN3: 33.1}

« Sache-le donc, et comprends ! Depuis le moment où la parole a annoncé que Jérusalem sera rebâtie, jusqu’au Messie, au Conducteur, il y a sept semaines et soixante-deux semaines ; les places et les fossés seront rétablis, mais en des temps fâcheux. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché, et il n’aura pas de successeur. Le peuple d’un chef qui viendra détruira la ville et le

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sanctuaire, et sa fin arrivera comme par une inondation ; il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. Il fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; le dévastateur commettra les choses les plus abominables, jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur le dévastateur. » Da. 9 : 3-27. {TN3: 33.2}

L’ange partagea les soixante-dix semaines en trois périodes ; « sept semaines, et soixante-deux semaines », et « une semaine ». Et quoique, selon les paroles de Daniel citées plus haut, il lui donna l’explication sur la période de temps prophétisé, cependant Daniel ne comprit pas entièrement la vision. Cependant, puisqu’il comprit avec certitude l’interprétation que lui donna l’ange du « bélier », et du « bouc » comme étant respectivement le symbole de la « Perse » et de la « Grèce », l’œuvre de la « grande corne », lui demeurait donc incomprise. C’est ainsi que par la suite, « en ces jours-là, il était encore dans le « deuil », et ce « pendant trois semaines ». Là-dessus, il s’exclama : {TN3: 34.1}

Je vis « un certain homme vêtu de lin, ayant sur les reins une ceinture d’or d’Uphaz… Puis il me dit… je suis venu maintenant te faire comprendre ce qui arrivera à ton peuple à la fin des jours. Car la vision concerne ces temps-là » « car la vision concerne un temps qui sera la fin » Da. 10 : 5, 12, 14 ; Da. 8 : 17. {TN3: 34.2}

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Que les chapitres 11 et 12 contiennent l’explication de la vision promise par l’ange au chapitre 10, cela se voit facilement non seulement par la continuité du discours de l’ange, mais aussi par le fait que ces chapitres constituent l’explication, du huitième chapitre. Par commodité pour le lecteur, nous citons les deux derniers versets du chapitre 10, et une partie de l’explication rapportée au chapitre 11. {TN3: 35.1}

« Et il me dit : Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi ? Maintenant je m’en retourne pour combattre le chef de la Perse ; et quand je partirai, voici, le chef de Javan viendra. Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le Livre de la Vérité. Personne ne m’aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre chef. » {TN3: 35.2}

« Et moi, la première année de Darius, le Mède, j’étais auprès de lui pour l’aider et le soutenir. Maintenant, je vais te faire connaitre la vérité. Voici, il y aura encore trois rois en Perse. Le quatrième amassera plus de richesses que tous les autres ; et quand il sera puissant par ses richesses, il soulèvera tout contre le royaume de Javan. Mais il s’élèvera un vaillant roi, qui dominera avec une grande puissance, et fera ce qu’il voudra. Et lorsqu’il se sera élevé, son royaume se brisera et sera divisé vers les quatre vents des cieux ; il n’appartiendra pas à ses descendants, et il ne sera pas aussi puissant qu’il était

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car il sera déchiré, et il passera à d’autres qu’à eux » Da. 10 : 20, 21 ; 11 : 1-4. {TN3: 35.3}

Il est évident que dans ce chapitre, l’ange explique en détail « la vision » qui fut montrée à Daniel au huitième chapitre et que Daniel 8 : 11, 12 se trouve en parallèle pour ce qui est du temps mentionné dans Daniel 11 : 31. Une comparaison des deux passages, telle qu’on la trouve à la page 25 établit clairement que le onzième chapitre en est une explication particulière de la puissance qui est représentée par la grande corne du huitième chapitre. {TN3: 36.1}

Il montre aussi clairement que le sanctuaire dont il est parlé dans Daniel 8 : 11, ne saurait être que le sanctuaire de DIEU : car d’une part un édifice païen ne saurait être le sanctuaire de la force ou d’autre part ne saurait être souillé alors qu’il n’a jamais été pur. Et de plus, la Bible ne l’appelle jamais sanctuaire. {TN3: 36.2}

Et finalement, le fait même que le sanctuaire de Jérusalem n’a jamais été souillé, ni purifié de la manière décrite par l’ange mais fut laissé en ruines, et fut finalement détruit (Da. 9 : 26), apporte l’évidence incontournable qui montre que ni la profanation, ni la purification du sanctuaire n’a eu lieu au cours de l’Ancien Testament. {TN3: 36.3}

Cette solide conclusion se renforce encore davantage en vertu de la déclaration du Christ (voir {Tract 3, p. 25}) qui place l’œuvre de cette puissance destructrice dans la dispensation Chrétienne. {TN3: 36.4}

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Il n’y a aucune autre période que celle des « deux mille trois cent jours » (Da. 8 : 14) et celle des « soixante-dix semaines » (Da. 9 : 24)

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auxquelles peuvent s’appliquer la déclaration « le temps désigné étant long » (Da. 10 : 1, version Darby). Mais voyant que la première période était trop longue pour la restauration et la purification du sanctuaire à Jérusalem, et que la seconde était trop longue pour la reconstruction de la ville (car les soixante-dix ans dont parle Jérémie étaient déjà accomplis), Daniel se sentit poussé à crier au SEIGNEUR pour en comprendre davantage. {TN3: 37.1}

« Ensuite », dit-il en poursuivant, « j’entendis un saint et un autre saint, dit à celui qui parlait, pendant combien de temps s’accomplira la vision sur le perpétuel et sur le péché dévastateur ? Jusques à quand le sanctuaire et l’armée seront-ils foulés ? Et il me dit : Deux mille trois cent soirs et matins ; puis le sanctuaire sera purifié » (Da. 8 : 13, 14). {TN3: 38.1}

Exprimé en langage moderne, la réponse de l’ange à la question de Daniel aurait été, qu’il aurait fallu 2300 jours pour que « le sanctuaire et l’armée soient foulés au pied » et aussi pour que le perpétuel soit renversé et que l’abomination qui désole soit instaurée et qu’ensuite le sanctuaire serait purifié. {TN3: 38.2}

D’après cette lumière, l’on voit que la période des 2300 jours, doit se terminer après que « le perpétuel » ait été enlevé et que « la transgression qui désole » ait été accompli ; ainsi, l’enlèvement du « perpétuel » et l’instauration

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de « l’abomination de la désolation », pour cause de transgression de la désolation entrainèrent le « piétinement du sanctuaire et de l’armée. » {TN3: 38.3}

Le piétinement de l’armée, c’est le massacre perpétré contre les Chrétiens qui refusèrent d’adorer selon les dictats de cette puissance semblable à une corne ; le piétinement du sanctuaire, de l’église, donna lieu à l’établissement d’un sacerdoce terrestre en lieu et place de Christ, qui exerce son ministère dans le sanctuaire céleste. {TN3: 39.1}

Et puisque la grande corne du bouc est le symbole de l’Empire romain (le fer –Da. 2 : 40) en trois phase –païens, ecclésiastique, et protestant-mais aussi dans sa seconde période, elle piétina la vérité et « l’armée », et souilla le sanctuaire, en y introduisant les abominations, « et qu’elle prospérait dans ses entreprises » (Da. 8 : 12), la période des 2300 soirs et matins, s’étend par conséquent, au-delà de la chute de la Rome Ecclésiastique et touche à la période Protestante. {TN3: 39.2}

De plus, puisque l’ordre donné de rebâtir Jérusalem fut donné en 457 av. J.-C. (Esd. 7 : 21-27), le point de départ des 70 semaines s’avère faire partie des 2300 jours. {TN3: 39.3}

Et situant le ministère du Christ au cours de cette période, l’ange dit :… Il [Christ] fera une solide alliance avec plusieurs au milieu de la semaine et Il fera cesser le sacrifice et l’offrande » Da. 9 : 27. {TN3: 39.4}

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Puisque la confirmation de l’alliance avec un grand nombre (les Juifs) fut accomplie durant les sept ans du début du ministère du Christ, le moment de Son baptême, jusqu’au temps où Pierre reçut l’ordre de porter l’Évangile aux païens (Ac. 10 : 28 ; lire le chapitre en entier), et puisqu’au milieu de cette période, Christ devrait être crucifié, « la semaine » s’avère donc sept années littérales, et révèle que la période des 2300 jours doit être calculée sur la règle d’Ézéchiel 4, à savoir un jour pour une année, par conséquent : {TN3: 40.1}

« Depuis le moment où la parole a annoncé [Esd. 7 : 21-27] que Jérusalem [le début des 2 300 jours] sera rebâtie, jusqu’au Messie, au Conducteur [jusqu’au baptême de Christ], il y a sept semaines [49 années] et soixante-deux semaines [434 ans] » ; ce qui donne un total de 483 années avec les sept premières semaines ou 49 années pour la reconstruction de la ville. {TN3: 40.2}

Ensuite, après « sept semaines » plus « soixante-deux semaines » [483 ans] le Messie sera retranché, … Le peuple d’un chef [les Romains] qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, [accompli par Titus environ en l’an 70 après JÉSUS-CHRIST] et sa fin arrivera comme par une inondation : il est arrêté que les dévastations dureront jusqu’au terme de la guerre. Il [Christ] fera une solide alliance avec plusieurs pour une semaine, [sept années commençant

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à Son baptême] et au milieu de la semaine [au milieu des sept années], Il fera cesser le sacrifice et l’offrande [par son propre sacrifice et sa montée dans le sanctuaire céleste : Son sacrifice s’étant substitué au sacrifice terrestre, et le sanctuaire céleste s’étant de ce fait substitué au sanctuaire terrestre, Christ en devint Luimême le grand prêtre] ; et à cause de l’étendue des abominations. Il le jettera [le temple de Jérusalem] dans la désolation [le privant totalement de sa présence], jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu fondent sur la désolée. » Da. 9 : 25-27. {TN3: 40.3}

Le reste des 2300 jours ou années arrivent jusqu’au temps de la purification du sanctuaire (Voir l’illustration page 37). {TN3: 41.1}

En comptant normalement 2300 années à partir d’octobre 457 av. JC., cela nous amène à la fin de cette période en octobre 1844 après J-C. Et puisque l’ange dit : « Jusqu’à 2 300 soirs et matins puis le sanctuaire sera purifié », la purification doit donc commencer en 1844, l’année même où pour la première fois dans l’histoire la proclamation du message du premier ange résonna en ces termes : « Craignez DIEU et donnez-lui gloire, car l’heure de Son jugement est venu » (Ap. 14 : 7 ; Da. 7 : 9, 10) le temps où le Grand Juge et le tribunal céleste s’assoient pour juger et séparer les mauvais d’avec les bons ; c’est-à-dire pour effacer du Livre de Vie

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les noms de ceux qui sont entrés au service de Christ mais qui n’ont pas persévéré jusqu’à la fin. {TN3: 41.2}

Puisque cette terrible vérité telle qu’elle est révélée dans ces lignes trouve sa réplique dans la parabole du Christ de l’ivraie et du bon grain, les paraboles, par conséquent doivent nécessairement enseigner le

Jugement Investigatif Parmi Les Vivants {TN3: 42.1}

« Laisser croître ensemble » commande le Christ s’agissant du mélange de l’ivraie et du bon grain, « jusqu’à la moisson, et à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs d’amasser d’abord l’ivraie, et de la lier en gerbes pour la brûler. Mais amassez le blé dans Mon grenier » Mt. 13 : 30. {TN3: 42.2}

Ici, le SEIGNEUR enseigne de manière symbolique qu’un temps d’investigation viendra, et qu’alors les anges enlèveront les pécheurs de « l’assemblée des justes » Ps. 1 : 5. {TN3: 42.3}

« Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. Il en sera de même à la fin du monde. Les anges viendront séparer les méchants d’avec les justes » Mt. 13 : 47-49. {TN3: 42.4}

Dans ces deux paraboles, le Christ fait résonner l’avertissement selon lequel

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le jugement investigatif aura lieu en un temps appelé « la moisson », qui est la fin du monde. Le temps pendant lequel doivent culminer les 2300 jours tout comme l’ange l’a déclaré : «Fils de l’homme comprend la vision, car la vision concerne un temps qui sera la fin » Da. 8 :17. « …Tiens secrète cette vision, car elle se rapporte à des temps éloignés » Da. 8 : 26, « … car la vision concerne encore ces temps-là » Da. 10 : 14. {TN3: 42.5}

Indiquant de manière claire que le jugement investigatif doit avoir lieu parmi les vivants, Malachie établit un parallèle avec les deux paraboles dans sa prophétie : {TN3: 43.1}

« … Et soudain entrera dans Son temple le SEIGNEUR Que vous cherchez … Qui pourra soutenir le jour de Sa venue ? Qui restera debout quand Il paraitra ? Car Il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi. Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à L’ÉTERNEL des offrandes avec justice » Mal. 3 : 1-3. {TN3: 43.2}

Puisque les purifications annoncées dans les paraboles, et dans la prophétie de Malachie n’ont jamais eu lieu, alors, à l’évidence, le jugement des vivants est encore à venir. Cette œuvre investigative est par conséquent causée par l’œuvre de séparation dans le sanctuaire terrestre (l’église), telle qu’elle est mise aussi en évidence dans le chapitre 9 d’Ézéchiel : {TN3: 43.3}

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« Et voici, six hommes arrivèrent par le chemin de la porte supérieure du côté du septentrion, chacun son instrument de destruction à la main. Il y avait au milieu d’eux un homme vêtu de lin, et portant une écritoire à la ceinture. Ils vinrent se placer près de l’autel d’airain. La gloire du DIEU d’Israël s’éleva du chérubin sur lequel elle était, et se dirigea vers le seuil de la maison ; et il appela l’homme vêtu de lin, et portant une écritoire à la ceinture. L’ÉTERNEL lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s’y commettent. {TN3: 44.1}

« Et s’adressant aux autres en ma présence, il dit : Passez après lui dans la ville, et frappez ; que votre œil soit sans pitié, et n’ayez point de miséricorde ! Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque : et commencez par Mon sanctuaire ! Ils commencèrent par les anciens qui étaient devant la maison » Ez. 9 : 2-6. {TN3: 44.2}

Ici, les gens sont représentés dans une situation hétéroclite (l’ivraie et le bon grain ensemble) ; et le temps n’étant pas très éloigné où d’une part, ceux qui auront soupiré et gémi contre les abominations pratiquées en leur sein, recevront la marque de la délivrance, tandis que d’autre part, ceux qui n’ont ni

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soupiré, ni gémi seront laissés sans la marque et périront (dans leurs péchés) sous le coup des armes destructrices des anges. {TN3: 44.3}

De cette séparation –celle qui a lieu dans l’église-proviennent les prémices (les premiers fruits). {TN3: 45.1}

Ensuite s’ensuit la séparation parmi les nations comme le montre la parabole de Matthieu 25, laquelle décrit prophétiquement la venue de Christ ; bien qu’elle ne soit pas celle mise en évidence dans 1 Thessaloniciens 4 : 16, 17. En effet à l’époque de la seconde, « les morts en Christ ressuscitent premièrement ensuite, nous les vivants qui seront restés, nous seront enlevés à la rencontre du SEIGNEUR dans les airs » — s’agissant cependant de la première « lorsque le Fils de l’homme viendra dans Sa gloire et tous les anges avec Lui, Il s’assiéra sur le trône de Sa gloire [son Église-son royaume lequel à ce stade ne sera composé que des prémices, premiers fruits]. {TN3: 45.2}

« Toutes les nations seront assemblées devant Lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite [ceux-ci étant les seconds fruits] : venez, vous qui êtes bénis de Mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde… Ensuite Il dira à ceux qui seront à sa gauche : retirez-vous

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de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. » Mt. 25 : 31-34, 41. {TN3: 45.3}

De cette séparation –celle qui a lieu parmi les nations-proviennent les seconds fruits. {TN3: 46.1}

Les anges qui sont autour du trône dans le sanctuaire céleste durant le jugement de Daniel 7 : 9, 10 et, Apocalypse 5 : 11 descendront avec « le fils de l’homme », comme l’expliquent les paraboles, quand Il viendra dans « Son temple » (Son église) pour séparer par le jugement « les méchants d’entre les justes », et purifier comme on purifie l’or et l’argent, « ceux qui pourront soutenir le jour de Sa venue… afin qu’ils offrent à L’ÉTERNEL des offrandes en justice » Mal. 3 : 2, 3. {TN3: 46.2}

Montrant de manière imagée qu’Il viendra sur la terre avec Ses anges pour exécuter le jugement contre les vivants, le Seigneur s’est révélé prophétiquement à Ézéchiel comme étant amené sur un trône par quatre créatures vivantes juste avant que n’ait lieu la destruction des hypocrites dans l’église. Et puisque chacune des créatures vivantes avait le visage d’un lion, le visage d’un bœuf, le visage d’un homme, et le visage d’un aigle (Éz. 1 : 10) — les mêmes symboles du jugement comme ceux des bêtes qui sont devant le trône du sanctuaire céleste (Ap. 4 : 7) au moment du jugement des morts – alors qu’elles descendaient sur la terre, montrent donc par ces symboles que l’œuvre du trône judiciaire et médiatrice qui se tient et qui

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préside au jugement des morts, s’étend aussi sur la terre. {TN3: 46.3}

Cette extension du jugement, autant que nous puissions en juger maintenant doit avoir lieu à l’ouverture du septième sceau (Ap. 8 : 1) car à ce moment-là les voix célestes qui ont inauguré le jugement des morts, cessent dans le sanctuaire, et commencent après la demi-heure de silence à résonner sur la terre. En d’autres termes, tout comme il y eut dans le ciel, à l’ouverture du jugement des morts, « des éclairs, des tonnerres et des voix (Ap. 4 : 5), de même sur la terre, à l’ouverture du « jugement des vivants » il y a « des voix, des tonnerres et un tremblement de terre » Ap. 8 : 5. {TN3: 47.1}

S’agissant du jugement des morts, cependant, la séparation a lieu dans les livres dans le sanctuaire céleste ; tandis que pour le jugement des vivants, la séparation a lieu parmi le peuple, dans l’église. Ceci nous montre que les deux sanctuaires seront enfin purifiés. {TN3: 47.2}

Par conséquent, de manière inéluctable, la venue du SEIGNEUR dans Son temple, (Mal. 3 : 1-3), Sa venue avec tous les anges (Mt. 25), et Sa venue sur son trône au-dessus des créatures vivantes (Éz. 1), représente toute trois, comme nous l’avons montré, le même évènement. Elle a lieu au début du jugement des vivants : le temps où l’activité relative au jugement du sanctuaire céleste

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s’étendent au sanctuaire terrestre, l’église. {TN3: 47.3}

« Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche » s’exclamait Jean le Révélateur témoin de la même venue décrite par Malachie, Matthieu, et Ézéchiel. « Et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un Fils d’homme, ayant sur Sa tête une couronne d’or, et dans Sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée ; lance ta faucille, et moissonne ; car la moisson de la terre est mûre. Celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée» Ap. 14 : 14-16. {TN3: 48.1}

Il est donc clair que cette venue du Fils de l’homme n’est pas le moment où les ressuscités et les justes vivants sont enlevés pour le rencontrer dans les airs. En effet, les versets 17-20 qui suivent ceux qui sont notés dans les passages ci-dessus, révèlent qu’après qu’Il soit venu pour moissonner la terre, un « autre ange… ayant une faucille tranchante » vint effectuer une seconde moisson, avant que la colère de DIEU-les sept plaies (Ap. 15 : 1) –ne soient déversées sur les méchants. {TN3: 48.2}

Ainsi donc, de nouveau et pour la quatrième fois, l’on voit donc qu’il y a deux venues différentes du Fils de l’homme ; l’une pour « séparer les méchants d’entre les justes » dans l’Église (Mt. 13 : 49),et immédiatement suit l’appel invitant les justes à [49] sortir d’entre les méchants dans

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Babylone (Ap. 18 : 4) ; l’autre destinée à emmener les saints, à la fois ressuscités et vivants, vers les demeures qu’Il leur a préparées » (1 Th. 4 : 16 ; Jn. 14 : 1-3). {TN3: 48.3}

Lors de la première venue du Fils de l’homme, la pierre qui frappe la grande statue se détache sans le secours d’aucune main. (Sans aucune aide humaine, et par le SEIGNEUR Lui-même), parce que comme le Seigneur le dit : « Je regardai, et personne pour m’aider ; j’étais étonné, personne pour me soutenir ; alors Mon bras m’a été en aide. Et Ma fureur M’a servi d’appui. J’ai foulé des peuples dans Ma colère, je les ai rendus ivres dans Ma fureur, et j’ai répandu leur sang sur la terre. » És. 63 : 5, 6. {TN3: 49.1}

Cette œuvre de séparation, de purification, mise en évidence dans la parabole de Matthieu 13 : 30, et aussi dans celle de Matthieu 13 : 47-49, ainsi que dans la prophétie de Malachie 3 : 1-3, et dans celle d’Ézéchiel 9 et ainsi que dans celle d’Apocalypse 14, s’applique directement au jour du jugement des vivants. Mais la purification du sanctuaire à la fin des 2 300 jours selon Daniel 8 : 14 et Daniel 7 : 9, 10, s’applique directement au

Jugement Des Morts {TN3: 49.2}

La purification du sanctuaire, comme nous l’avons déjà vu, d’après les prophéties de Daniel, devait avoir lieu après 1844, ap. J-C. Cependant, puisque les justes vivants sont encore mêlés aux pécheurs dans l’église, et puisque Daniel a vu l’Ancien des jours se préparer pour le jugement, non

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pour tuer ceux qui avaient « la marque » mais pour juger d’après « les livres » qui « étaient ouverts », sa vision, à l’évidence, concerne le jugement des morts. {TN3: 49.3}

S’agissant de la purification de l’église sur la terre, elle doit être accomplie d’abord premièrement par l’éradication de l’abomination, deuxièmement par le rétablissement de la vérité, et troisièmement par l’élimination de l’ivraie. Mais s’agissant de la purification du sanctuaire céleste, son accomplissement qui a lieu maintenant, se réalise par l’effacement des noms du Livre de Vie de ceux qui seront trouvés trop légers, lesquels noms seront ensuite transférés dans le livre qui contient les noms de ceux qui se lèveront lors de la résurrection des méchants après les mille ans (Ap. 20 : 5). Cette œuvre ne laissera donc dans le Livre de Vie que les noms de ceux qui ont remporté la victoire sur le péché, et qui attendent ainsi, à se lever lors de la résurrection des justes (Ap. 20 : 6). Jean, par conséquent, « vit les morts, les grands et les petits se tenant devant DIEU ; et les livres furent ouverts : et un autre livre fut ouvert, qui est le Livre de Vie ; et les morts furent jugés d’après ce qui était écrit dans les livres, selon leurs œuvres. » Ap. 20 : 12. {TN3: 50.1}

Outre les raisons déjà invoquées, il y a encore :

D’autres Raisons Expliquant La Nécessité Des Deux Jugements {TN3: 50.2}

Puisque la purification du sanctuaire céleste est une œuvre de purification des livres, qui consiste en l’effacement des noms des pécheurs impénitents et de

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l’ivraie, et puisqu’au moment du « temps de trouble, tel qu’il n’y en a jamais eu depuis qu’une nation existe sur la terre », seuls ceux qui « seront délivrés » sont ceux dont les noms sont trouvés dans le livre, il est donc évident que la purification des livres doit avoir lieu avant la résurrection et avant le temps de trouble tel qu’il n’y en a jamais eu. Ainsi, les morts infidèles seront laissés dans leurs tombes lors de la première résurrection, et les vivants infidèles ne seront pas délivrés de la détresse à venir. Mais si leurs noms devaient rester dans les livres, alors, selon ce qui s’y trouverait inscrit, ou les morts impies auraient dû être ressuscités avec les justes, et les méchants vivants délivrés avec les justes vivants, ou alors, les morts et vivants justes, auraient dû être abandonnés avec eux ; deux alternatives qui sont bien sûr impossibles. Ainsi, il s’avère obligatoire qu’il y ait une séparation complète dont l’exemple nous est présenté dans le type du temps de Josué. {TN3: 50.3}

« Il y a de l’interdit » dit le SEIGNEUR « au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras résister à tes ennemis, jusqu’à ce que vous l’ayez ôté du milieu de vous… Josué et tout Israël avec lui prirent Acan… et tout ce qui lui appartenait… Et tout Israël le lapida ». Jos. 7 : 13, 24, 25. {TN3: 51.1}

De ce rempart d’évidence attestant de la purification de l’église sur la terre, et dans les livres du ciel, s’élève la vérité imprenable selon laquelle les vivants

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qui, continuant d’être fidèles jusqu’à la fin, conserveront leurs noms dans le Livre de Vie, et recevront lors de cette séparation, la marque Divine, ou le sceau de la délivrance tandis, que ceux qui ne le recevront pas, périront dans leurs péchés. Et de manière analogue, les morts dont les noms conservés après ce jugement, dans le livre des morts, se lèveront lors de la première résurrection (Ap. 20 : 6) tandis que ceux qui, durant leurs vies, auront été infidèles attendront pour ressusciter avec les méchants après les mille ans lors de la seconde résurrection (Ap. 20 : 5). {TN3: 51.2}

Ainsi, alors qu’il s’avère nécessaire, s’agissant de l’assemblée des morts, de séparer les méchants d’avec les justes qui attendent maintenant le matin de la résurrection, il s’avère tout aussi nécessaire, s’agissant de l’assemblée des vivants de séparer les méchants d’avec les justes qui se préparent maintenant en vue de la délivrance du temps de détresse et qui attendent la seconde venue de Christ –Sa venue visible pour réveiller les saints morts et pour les enlever ainsi que les vivants. {TN3: 52.1}

Il y a donc deux séparations : une parmi les morts justes, et l’autre parmi les vivants justes, les morts étant destinés à la résurrection, et les vivants à la translation. {TN3: 52.2}

Ceux d’autre part, dont les noms seront effacés des livres sont ceux qui auront omis de revêtir « l’habit de

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noces » Mt. 22 : 11. À l’ordre du Maître, (Mt. 22 : 13), ils seront restés dehors pour ne plus se trouver parmi les invités aux noces. {TN3: 52.3}

L’on voit de plus que cette purification du Livre de Vie s’avère nécessaire afin de permettre aux anges d’opérer une bonne sélection parmi les saints, car lorsque le Fils de l’homme viendra avec tous Ses anges, Il les enverra « avec la trompette retentissante, et ils rassembleront Ses élus [les ressuscités], des quatre coins de la terre d’une extrémité des cieux à l’autre » (Mt. 24 : 31) afin de les faire se joindre aux vivants. {TN3: 53.1}

La lumière intense qui se dégage maintenant des prophéties considérées ici les unes en relation aux autres, montre que le sanctuaire dans le ciel, et celui de la terre, n’ont pas été souillés par les conquêtes politiques et militaires des puissances païennes. Il fut au contraire souillé premièrement par certains de ses convertis qui n’ont pas persévéré jusqu’à la fin (Mt. 10 : 22) ; deuxièmement par le fait que Satan y a introduit l’ivraie pendant que les gens dormaient (Mt. 13 : 25) ; et troisièmement, par le fait que la très grande corne a enlevé le « perpétuel », qu’elle a foulé la vérité, et qu’elle a introduit l’abomination de la désolation ; impliquant ainsi à la fois le sanctuaire terrestre et le sanctuaire céleste. {TN3: 53.2}

Cette révélation étonnante prouve de manière probante que la purification selon Daniel 8 : 14 s’opère d’abord dans le sanctuaire céleste et deuxièmement dans le sanctuaire sur la terre.

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Puisqu’elle relève d’une telle importance, tous ceux qui omettraient de se livrer à une étude diligente et approfondie sur la nature et la signification de cette grande œuvre de l’examen que fait DIEU de ceux qui entrent dans la salle de noces, manifestent tout simplement de l’indifférence envers les perspectives de la vie éternelle –« d’un si grand salut ». Car lorsque le jugement d’un individu est en cours, et qu’il l’ignore, il ne sera pas préparé et ne pourra se tenir debout lorsque son cas sera examiné. Nous devrions donc « porter une plus grande attention » Hé. 2 : 1 à ce sujet de toute première importance. Dans cette perspective, il nous faut considérer le jugement

À La Lumière Des Paraboles {TN3: 53.3}

Le semeur, la semence, le champ, l’époque de la culture et de la croissance et l’époque de la moisson, doivent être parfaitement évalués de manière à illustrer le royaume spirituel. Autrement cette représentation ne peut que conduire qu’à l’erreur au lieu de conduire à la vérité. {TN3: 54.1}

Puisque les quatre saisons de l’année s’avèrent nécessaires pour parachever le processus de la mise en terre, de la semence, de la croissance, et de la moisson de la récolte de l’année ; et puisque l’Automne marque le début de l’année agricole (tout comme la fin de l’été correspond à « la fête de la moisson, laquelle a lieu à la fin de l’année, au moment où l’on recueille de son champ le fruit de son travail »-Ex. 23 : 16), cette parabole illustre, par conséquent par le biais des douze mois de l’année, une période de l’histoire évangélique, à la fin de laquelle le royaume de Christ doit être instauré, et dont le début correspond à

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L’époque Des Semailles {TN3: 54.2}

Le fait qu’il y ait une période de l’histoire de l’église illustrée par cette période de la moisson qui s’étend sur douze mois

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il nous faut, par conséquent, trouver le temps où elle commence –le temps des semailles, et le temps où elle s’achève-le temps de la moisson. {TN3: 55.1}

« Celui qui sème la bonne semence », dit le Christ, «C’est le fils de l’homme », et l’ennemi qui a semé l’ivraie, « c’est le diable » Mt. 13 : 37, 39. {TN3: 56.1}

………..

Qu’il s’agisse ici de temps prophétique, calculé sur la base d’un jour égal à une année selon Ézéchiel 4 : 6, cela se voit par le fait

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qu’il y a sept années du temps où Christ fut baptisé jusqu’au temps où les apôtres reçurent la permission de porter l’évangile aux Païens. Pendant cette période, Christ confirma ou accomplit l’alliance ! « Au milieu de la semaine », ou à la fin de trois années et demie, Il devait être crucifié, mettant ainsi un terme au sacrifice terrestre. {TN3: 56.5}

Puisque nous avons établi (voir illustration 55) que les trois ans et demi du ministère du Christ prirent fin le 16ème jour du premier mois, alors en comptant trois ans et demi (suivre illustration à la page 55), nous découvrons que Son baptême eut lieu le 16ème jour du septième mois, lequel eut lieu pendant la Semaine des Tabernacles dont la célébration correspond à la fin de l’année agricole, la fin de la moisson (Lé. 23 : 39). {TN3: 57.1}

Nous voyons donc que la parabole est en tout point fidèle à la nature et que le « Fils de l’homme » a commencé à semer la moisson spirituelle juste au moment où il le fallait— à la fin de la moisson d’une année révolue et au début d’une nouvelle année— précisément à la bonne saison de l’année. Les semailles commençant avec le baptême de Christ, et la moisson arrivant, « à la fin du monde », la période de la parabole, embrasse l’intégralité de la dispensation évangélique— du début du ministère du Christ à la fin du temps de grâce— Entre ces deux périodes intervient la

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La Période De La Croissance Du Bon Grain {TN3: 57.2}

Puisque les trois ans et demi allant du début du ministère de Christ à Sa crucifixion correspondent au temps des semailles et que le temps de la moisson correspond à la fin du monde, alors la période intermédiaire c’est le temps de la croissance, de la maturation du grain, et aussi ;

Le Temps Où Est Semée L’ivraie {TN3: 58.1}

Après avoir terminé de semer la bonne semence, « le Fils de l’homme… laissa Sa maison et remit l’autorité à Ses serviteurs, indiqua à chacun sa tâche et ordonna au portier de veiller » Mc. 13 : 34. Mais quand il fut parti, « les hommes s’endormirent, comme les gens sont enclin à le faire quand leur employeur est absent. Ainsi, quelque temps après l’ascension de Christ aux cieux, « son ennemi » vint sema l’ivraie parmi le bon grain et s’en alla » Mt. 13 : 25. Mais puisque Ses serviteurs dormaient, ils ne le savaient pas ! Quel tableau ironique et tragique ! Les sentinelles de Sion, endormies sur ses propres murs, alors que l’ennemi se glisse sans être vu et sans aucune opposition ! Ô, quelle affreuse culpabilité d’énorme manquement au devoir repose sur les sentinelles depuis les temps apostoliques ! {TN3: 58.2}

« Le Fils de l’homme », Celui qui « sème la bonne semence », n’est bien sûr personne d’autre que le Christ. Mais comme on ne pouvait lui attribuer le nom du « Fils de l’homme » avant d’être né d’une femme, Il n’aurait pu par conséquent semer « la bonne semence » de la moisson spirituelle qu’après Sa naissance à Bethléem en Judée. {TN3: 58.3}

Puisque Son ministère –le fait pour lui de semer la « bonne semence », la vérité-débuta juste après Son baptême (Mt. 4 : 17), il nous faut donc, afin d’établir le début de la période de la moisson symbolique, déterminer la date de son baptême. {TN3: 58.4}

« Et après les soixante deux semaines », prophétisa Daniel, concernant le ministère de Christ et Sa mort, « le Messie sera retranché, mais il n’aura pas de successeur… et il fera une solide alliance avec plusieurs pendant une semaine ; et au milieu de la semaine, Il fera cesser le sacrifice et l’offrande » Da. 9 : 26, 27. {TN3: 58.5}

Dénonçant ceux qui, aujourd’hui, sont responsables de cette incapacité de protéger l’église de l’adhésion de la quasi-totalité de tous ceux qui manifestent l’intérêt et le désir d’en devenir membres, bien que ces derniers ne soient ni enracinés dans la vérité, ni ne portent des « fruits

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dignes de la repentance, l’Esprit de Prophétie déclare : « On se précipite trop hâtivement d’ajouter des noms au registre de l’église. On relève de graves défauts de caractère chez certains qui se joignent à l’église. Ceux qui les acceptent disent : nous les accepterons d’abord dans l’église, et nous les réformerons par la suite ; mais c’est une erreur. Il faut d’abord commencer par l’œuvre de réforme… Ne leur permettez pas de se joindre au peuple de DIEU, dans le cercle de l’église avant qu’il n’ait démontré que l’Esprit de DIEU agit dans leurs cœurs. Bon nombre de ceux qui sont inscrits dans les registres de l’église ne sont pas Chrétiens. » Review and Herald, 21 Mai 1901. {TN3: 58.6}

Quelle preuve supplémentaire nous faut-il pour nous convaincre que les sentinelles ont perdu la vision spirituelle qu’avaient Jean Baptiste et les disciples ? Vérité ô combien tragique que celle apportée par l’accusation sévère : « des prédicateurs endormis prêchant à un peuple endormi » Testimonies, Vol. 2, p. 337. {TN3: 59.1}

Discernant, « lorsqu’il vit venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de saducéens » qu’ils crucifieraient plus tard son SEIGNEUR, Jean leur dit : « Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance » Mt. 3 : 7, 8. Ainsi donc exposa-til, et mit-il en échec la tentative du diable visant à introduire l’ivraie en ce temps-là. Car il savait bien que, alors que l’ivraie s’introduirait, il déracinerait aussi le bon grain en essayant d’arracher l’ivraie. {TN3: 59.2}

Et par la suite, pendant le temps des apôtres, Pierre, en sentinelle fidèle de l’église, détectant la nouvelle tentative du diable d’y pénétrer avec sa mauvaise semence, dit au coupable : « Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ?… Ananias, entendant ces paroles, tomba, et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs… Environ trois heures plus tard, sa femme entra, sans savoir ce qui était arrivé. {TN3: 59.3}

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Pierre lui adressa la parole : Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ ? Oui, répondit-elle, c’est à ce prix-là… Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira… » Ac. 5 : 3, 5, 7, 8, 10. {TN3: 60.1}

Le fait que l’assemblée des frères ait aussi omis de discerner le fait que le diable sème parmi eux sa semence, justifie encore davantage l’accusation selon laquelle « Les prédicateurs endormis, prêchent à un peuple endormi » (Testimonies, Vol. 2, page 337). {TN3: 60.2}

Elle prouve aussi, que l’église entière, le corps pastoral et les membres à la fois sont profondément endormis en accomplissement des paroles de Christ. « Alors, le royaume des cieux est semblable à dix vierges… dont cinq étaient sages… et cinq étaient folles… Mais… comme l’époux tardait, toutes s’assoupirent et s’endormirent » Mt. 25 : 1-5. {TN3: 60.3}

Le mal qui consiste à laisser le diable semer librement l’ivraie parmi le blé, a existé dans l’église Chrétienne depuis la mort des disciples, et en conséquence,

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dès que le SEIGNEUR a envoyé un message à Son peuple, l’ivraie qui s’y trouve a appuyé par son vote la radiation de tous ceux qui écouteraient et obéiraient au messager et au message. Ainsi, maintes et maintes fois en vendant son droit d’ainesse le peuple qui se réclame de DIEU a perdu dans cette affaire, et cependant l’église n’a jamais rien appris de cette tragique leçon ! {TN3: 60.4}

« Oh, vous, maison d’Israël, avertit le SEIGNEUR, « cessez toutes vos abominations. Vous avez introduit dans Mon sanctuaire des étrangers de chair, pour profaner Ma maison » Éz. 44 : 6, 7. {TN3: 61.1}

Mais puisque l’ivraie a envahi le peuple de DIEU, le SEIGNEUR a toujours donné aux fidèles cette assurance réconfortante : « Heureux serezvous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous chassera, vous outragera, et qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’Homme ! Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes » Lu. 6 : 22, 23. {TN3: 61.2}

Puisque la période allant de la mort des apôtres a été celle de la croissance du bon grain et de l’ivraie, et puisque de plus, l’église de Laodicée est la dernière des sept divisions de l’église Chrétienne dans laquelle se trouvent mêlées le bon grain et l’ivraie, il nous faut apprendre à répondre à la question :

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Quelle Église est celle de Laodicée ? {TN3: 61.3}

On peut sans se tromper reconnaître Laodicée parmi les nombreux « courants » de la Chrétienté grâce à l’œuvre qu’elle accomplit— la proclamation du jugement. En effet, cette marque d’identification se distingue par le nom même de Laodicée, nom composé de deux mots Grecs —lao et dekei, l’un signifiant « peuple », et aussi « parler », et l’autre le « jugement » ; les deux mots en une seule signification donnent : le peuple qui proclame le jugement. Par conséquent, l’église qui proclame « Craignez DIEU car l’heure de Son jugement est venue » (Ap. 14 : 7) est de toute évidence appelée Laodicée. Que ce soit hors du milieu des Adventistes qu’à l’intérieur, presque tout le monde sait (Et presque tout le monde sait tant, hors des milieux Adventistes qu’à l’intérieur de ces derniers,) que l’église Adventiste s’efforce de porter le message du jugement d’Apocalypse 14 : 7, et par conséquent ne souffre pas de contestation lorsqu’elle revendique le titre de Laodicée. {TN3: 62.1}

Il est donc clair que les noms « des sept églises » (représentant les divisions successives de l’église Chrétienne dont Laodicée est la dernière) ne sont pas que de « simples noms. » Prenons, par exemple, le nom de la sixième église, « Philadelphie », sa signification « amour fraternel » étant un terme qui ne convient guère à la condition spirituelle d’aucune autre organisation ecclésiale au cours de la période entière de l’ère chrétienne, convient cependant à la condition de charité répandue et singulière à la sixième église –l’église Millérite.

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Étant un modèle parfait d’une église qui n’ait jamais été accusée de faire obstacle ou d’essayer d’aliéner à aucun de ses membres l’exercice de leur droit inaliénable d’examiner et d’accepter pour eux-mêmes tout ce que leur conscience leur dicte d’examiner et d’accepter, elle seule ne prend aucunement part à la grave condition justifiant ce passage de l’écriture : « Écoutez la Parole de l’Éternel, vous qui craignez Sa parole. Voici ce que disent vos frères, qui vous haïssent et vous repoussent A cause de Mon nom : Que l’Éternel montre Sa gloire, Et que nous voyions votre joie ! Mais ils seront confondus, (Es. 66 : 5.) lors de

La Séparation De L’Ivraie Parmi Le Bon Grain {TN3: 62.2}

La fin de la période pendant laquelle le bon grain se trouve mêlé avec l’ivraie, c’est le temps de l’œuvre finale en faveur de l’église de Laodicée, (la dernière des sept églises). Cette œuvre est identifiée par la fondatrice de l’Église comme étant le scellement d’Ézéchiel 9, le scellement de l’Israël spirituel, les 144 000, (voir Testimonies to Ministers, p. 445 et Testimonies, Vol. 3, page 266 ; [Témoignage pour l’église, Vol 1, p. 385] Testimonies, Vol. 5, p. 211 [Témoignage pour l’église, Vol. 2, p. 73]). Et cette identification est appuyée de manière probante par le fait, comme nous l’avons vu, que la prophétie d’Ézéchiel est une séparation de deux catégories. Ceux qui « soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au milieu d’elle », (l’église) et ceux qui ne le font pas. Et alors que

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les premiers sont délivrés et que les seconds tombent sous le coup des anges destructeurs, on voit clairement une séparation de l’ivraie au sein du bon grain, au

Temps de la Moisson {TN3: 63.1}

Bien que la véritable signification de la moisson soit grandement entourée de confusion par certains et soit quelque chose de confus pour un grand nombre, une étude rigoureuse de la Parole éclairera ce point, de manière tout aussi simple qu’elle a éclairé à la fois le temps des semailles et la période où croissent l’ivraie et le bon grain. {TN3: 64.1}

Perçant de Ses yeux, les brumes enveloppant les siècles, Christ vit d’avance la négligence de Ses sentinelles, et le mal qui devait émerger de Son église. Néanmoins, après que Ses serviteurs lui eussent demandé : « SEIGNEUR, n’as-tu pas semé une bonne semence dans Ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?… Veux-tu que nous allions l’arracher ?… Non, dit-il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé. Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans Mon grenier ». Mt. 13 : 27-30. {TN3: 64.2}

Une moisson, c’est le « résultat d’un effort », d’un labeur, –« l’engrangement de la récolte »-c’est le résultat du labeur et le remplissage des greniers. {TN3: 64.3}

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Ainsi, au lieu de voir s’achever le labeur de toute une année, au commencement de la moisson, la tâche la plus ardue de l’année commence tout juste à ce moment-là. Et quoique le temps de la moisson soit la période la plus courte de l’année de la moisson, l’œuvre de la récolte ne s’effectue pas en un moment ; elle prend du temps. Le produit de la récolte n’est pas engrangé directement du champ vers le grenier ; non, sinon on aurait une masse agglomérée et non pas une moisson. On fauche d’abord le blé, puis on le lie en gerbes, puis on bat le grain que l’on met ensuite dans le grenier. Puis l’on détruit la balle et l’ivraie. Ce travail accompli pendant l’automne, nous voyons que la moisson à lieu à une époque se trouvant après que « l’été soit passé ». Laquelle est suivie par la période hivernale improductive. {TN3: 65.1}

Ainsi, doit-il en être de la moisson spirituelle, qui ne saurait être autrement illustrée par la moisson littérale. Ne considérez pas à la légère la sagesse divine : Ses illustrations sont toutes parfaites. {TN3: 65.2}

Considérez maintenant avec quelle fidélité exacte à la moisson naturelle, le Maître a représenté les vérités de la moisson spirituelle : « Laissez les croître ensemble jusqu’à la moisson ». Il déclare : « au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs, rassemblez d’abord l’ivraie, et liez la en gerbes pour la brûler mais amassez le blé dans Mon grenier » Mt. 13 : 30. {TN3: 65.3}

Par ces paroles symboliques, le Christ fait de la méthode spirituelle relative à la moisson, une méthode analogue à celle de la moisson naturelle.

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Si l’une n’était pas en tous points semblables à l’autre, Il aurait établi la différence. Prenez donc garde de ne pas laisser errer vos esprits à des spéculations futiles, mais reposez fermement sur les Écritures car elles sont pleines d’une signification dont la valeur est illimitée. Elle constitue en fait votre vie même. {TN3: 65.4}

Puisque les mots « jusqu’au » signifie « jusqu’au moment », l’ivraie, donc par conséquent doit être rassemblée, non pas avant ou après la moisson, mais au début de la moisson. Et puisque « le temps de la moisson » « c’est la fin du temps de grâce » (Christ Object’s Lessons, p. 72 ; Les Paraboles de JÉSUS, p. 54), alors la moisson elle-même, précède la fin du temps de grâce –la saison hivernale improductive-par conséquent, l’ivraie doit être séparée du blé avant et non pas après la fin du temps de grâce. {TN3: 66.1}

Le blé « les fils du royaume » (Mt. 13 : 38) sont amassées dans le grenier, le royaume ; l’ivraie, « les fils du malin » (Mt. 13 : 38), –ceux qui se contentent de professer croire en la Parole, mais qui ne la pratiquent pas et qui sont acceptés comme membres de l’église « pendant que les gens dormaient » « sont rassemblés pour être brûlés au feu (Mt. 13 : 40) après que le blé aura été lié en gerbes. Mais

Qui Sont Les Moissonneurs ? {TN3: 66.2}

« Les moissonneurs sont les anges » qui « seront envoyés pour séparer les méchants d’entre les justes » Mt. 13 : 39, 49. Ces anges ne sont pas ceux qui « viendront »

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avec Christ à Sa seconde venue ; « mais ceux qu’Il enverra (dans son royaume). » Ils sont sembla-bles à ceux d’Apocalypse 14 : 6-11. En effet, le troisième ange « doit séparer le blé du sein de l’ivraie. Il doit sceller, lier le blé pour le grenier céleste » Premiers Écrits, page 118. Par conséquent, les anges, les moissonneurs, que le Christ enverra, comprennent à la fois celui qui effectue le scellement ou qui lie les gerbes, et ceux qui les suivent pour exécuter la destruction (Éz. 9 : 2, 5, 6) d’abord dans l’église, puis dans le monde. Ainsi s’effectue donc

La Séparation En Deux Sections {TN3: 66.3}

L’ordre « Enlevez de Son royaume tous les scandales, et ceux qui commettent l’iniquité » ne signifie pas de rassembler les saints de la terre pour les emmener au ciel. Pas plus qu’il ne signifie la destruction des méchants sur la terre. Car les premiers doivent être rassemblés non pas directement au ciel, mais d’abord dans le « grenier », le royaume sur la terre, et les seconds ne doivent pas être détruits immédiatement « au temps de la moisson ». Ils doivent être d’abord liés en gerbes, et ensuite être détruits comme l’illustre encore la parabole du filet. {TN3: 67.1}

« Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli, les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. » Mt. 13 : 47, 48. {TN3: 67.2} {TN3: 67.2}

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Cette parabole montre aussi la séparation des méchants du sein du peuple de DIEU, dans l’église (« le filet »), il s’agit là de la première section de l’œuvre de séparation, le début de la moisson. La suivante, se poursuit dans le monde. Lorsque la terre est éclairée de la gloire du « Grand Cri » du troisième ange, et qu’ « une autre voix venant du ciel » s’écrie : « Sortez d’elle Mon peuple, afin que vous n’ayez point de part à ses péchés et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » Ap. 18 : 4. {TN3: 60.1} {TN3: 68.1}

Notez que lors de la première section de la séparation, celle qui a lieu dans l’église, les méchants sont séparés d’entre les justes tandis que dans la seconde, celle qui a lieu dans Babylone, les justes sont appelés à sortir d’entre les méchants. {TN3: 68.2}

Comme le champ c’est « le monde » (Mt. 13 : 38) la parabole du bon grain et de l’ivraie comprend nécessairement les deux sections de la moisson. Puisque à l’inverse le filet « retient » « le poisson », ceux qui sont convertis grâce à l’action de l’église évangélique, la parabole du filet, par conséquent, se limite à la séparation dans l’église. Elles établissent conjointement la distinction qui existe à travers

La Relation Des Premiers Fruits Par Rapport Aux Seconds Fruits {TN3: 68.3}

Ésaïe reçut, lui aussi, une vision relative à cette double moisson. « C’est par le feu que l’Éternel exerce ses jugements, c’est par Son glaive » prophétise-t-il, « qu’il châtie toute chair ; Et ceux que tuera l’Éternel seront en grand nombre. Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les

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jardins, au milieu desquels ils vont un à un, qui mangent de la chair de porc, Des choses abominables, des souris, Tous ceux-là périront, dit l’Éternel. » És. 66 : 16, 17. {TN3: 68.4}

Dans ce passage de l’écriture, ceux que tuent L’ÉTERNEL, sont ceux qui professent être des croyants, qui se réclament de la sanctification et de la purification ; mais qui en font l’expérience à travers les mérites de leur propre justice –« par eux-mêmes »-et non pas à travers les mérites de la justice de Christ. C’est-à-dire qu’ils marchent selon leurs propres voies, et non en obéissant à la vérité. Enveloppés de leurs faux habits de purification et de sanctification, ils s’affichent comme réformateurs tout en s’adonnant aux abominations des païens. Ils font les choses en secret, « derrière un arbre » ou comme le dit la note en marge (version anglaise King James), en suivant la file « les uns après les autres ». Et la nourriture : (chair de porc, souris, et les abominations de quelque nature quelle soit, et en quelque lieu quelles soient pratiquées par des Chrétiens adonnés au paganisme ; nourritures consommés uniquement dans certaines parties du monde, parmi les différentes catégories et les différentes races) dont ils gratifient leurs appétits, révèlent que la destruction qui s’en suivra et qui frappera ceux qui se sanctifient et se purifient eux-mêmes, aura lieu dans l’église à l’échelle mondiale. {TN3: 69.1}

Que cette destruction n’ait pas lieu parmi les Païens qui ne connaissent ni la vérité Divine ni ne savent rien de sa grande puissance, cela se voit clairement à travers les paroles du SEIGNEUR : « J’enverrai leurs réchappés vers les nations, à Tarsis, à Pul, à Lud, qui tirent de l’arc, à Tubal et

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à Javan [les nations Païennes d’aujourd’hui désignées par leurs anciens noms], vers les îles lointaines, qui jamais n’ont entendu parler de Moi, ni n’ont vu Ma gloire, et ils publieront Ma gloire parmi les Païens. » És. 66 : 19. {TN3: 69.2}

Puisque ces réchappés (les prémices, les 144 000 serviteurs de DIEU –Ap. 7 : 3) « amèneront tous leurs frères » (les seconds fruits, la grande foule. Ap. 7 : 9) « en offrande… de toutes les nations » (És. 66 : 20, première partie) alors, ce grand rassemblement est nécessairement, la fin de l’œuvre évangélique-la seconde section de la moisson. {TN3: 70.1}

Et puisque d’autre part, ces réchappés doivent amener tous leurs frères « à Ma montagne sainte, à Jérusalem dit le SEIGNEUR, » « dans un vase pur à la maison de L’ÉTERNEL » (És. 66 : 20 dernière partie), cela montre de manière toute à fait évidente que la destruction des méchants résulte en la purification de l’église. « Le vase pur » est par conséquent l’église purifiée composée des réchappés les prémices, les 144 000, qui, libérés des méchants (l’ivraie), amèneront alors en tant « que serviteurs de DIEU », les seconds fruits, la grande foule que personne ne peut compter, provenant de toutes les nations. {TN3: 70.2}

Cette seconde section de la séparation étant ainsi achevée, le temps de grâce arrive à son terme. Là-dessus, s’élèvera de la part des méchants, l’horrible cri de leur ruine : « La moisson est passée, l’été est fini et nous ne sommes pas sauvés. » Jé. 8 : 20. {TN3: 70.3}

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Puisque ce sera la terrible expérience de l’ivraie qui se trouve dans Babylone, lors de la seconde section de la moisson, il doit y avoir un type, une expérience similaire et précédente pour l’ivraie présente dans Laodicée, lors de la première section de la moisson ; un parallèle qui montre de manière probante que

L’Église N’est Pas Babylone {TN3: 70.4}

La raison qui fait que l’église symboliquement n’est pas « Babylone », c’est qu’elle est appelée Jérusalem (Éz. 9 : 4, 8) et d’entre les bons qui s’y trouvent, les méchants (l’ivraie) seront détruits, seront enlevés par les 6 hommes avec leurs armes de destruction (Éz. 9 : 6-9), et ensuite, les bons (le bon grain) seront rassemblés dans « le grenier ». D’autre part, d’entre les méchants qui se trouvent dans Babylone, les justes (« Mon peuple ») sont appelés à en sortir et rassemblés dans le grenier et ensuite les sept anges déversent les sept dernières plaies, et le reste des méchants est détruit. {TN3: 71.1}

Ainsi, lors de la première section de la moisson, la séparation qui a lieu dans l’église, les méchants sont détruits par six hommes ayant des instruments de destruction avant que les bons ne soient enlevés ; et dans la seconde section de la moisson, la séparation qui a lieu dans les églises de Babylone, les méchants sont détruits, par sept anges avec les sept dernières plaies, après que les bons en aient été enlevés. Il y a par consé-
quent deux séparations, et deux fruits : la première donne les prémices, les 144 000 qui ne se sont pas souillés avec les femmes (Ap. 14 : 4), c’est-àdire que ce sont ceux que le message du scellement trouve

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dans l’église de DIEU, et pas dans les églises païennes. Et la seconde donne les seconds fruits, la grande foule de toutes nations dont certains pourraient n’avoir pas été souillés « avec les femmes » les églises païennes. {TN3: 71.2}

Ayant jusqu’ici étudié le jugement, la moisson à la lumière des témoignages des prophètes et des paraboles du Christ, nous l’examinerons maintenant à

LA LUMIERE DU SERVICE CEREMONIEL {TN3: 72.1}

Tout comme l’Esprit de Prophétie déclare que « tout le système des types et des symboles était une prophétie condensée de l’évangile, une image où se trouvaient réunies toutes les promesses de la rédemption » (The Acts of the Apostles, p. 14 ; Conquérants Pacifiques, p. 15), de même, le plan du salut se dévoile non seulement à travers les témoignages des prophètes et des paraboles du Christ mais aussi à travers les types et les symboles du Sanctuaire Terrestre. De plus, nous est-il dit, les expériences du peuple de DIEU, au cours de la représentation typique, « leur sont arrivés pour nous servir d’exemple, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » 1 Co. 10 : 11. Aussi sommes-nous, dès le départ, dans l’obligation logique de prêter attention aux instructions de DIEU données à Moïse : {TN3: 72.2}

« Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations… car c’est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l’expiation devant

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l’Éternel, votre DIEU. Toute personne qui ne s’humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple. » « Ce sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année … l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. » Lé. 23 : 27-29 ; Lé. 16 : 34. {TN3: 73.3}

Quand quelqu’un est « retranché du milieu de son peuple » à cause de son péché, son nom doit être aussi « retranché du livre des vivants » Ps. 69 : 28 (Version anglaise King James). Par conséquent le jour des expiations était un jour de jugement, comme il est appelé habituellement par les Juifs. Et pour cette raison même, il fut établi comme le type du grand jour antitypique des expiations (le jugement investigatif) –le jour durant lequel le SEIGNEUR effacera de Son livre le nom de tous les pécheurs, et « retranchera » de l’assemblée de Son peuple, tous ceux dont les noms ne figurent pas dans le livre. {TN3: 73.1}

S’agissant du jour typique des expiations, le SEIGNEUR, par le biais de Moïse donna cet ordre : « Ce jour-là, le prêtre fera l’expiation pour vous afin de vous purifier ; vous serez purifiés de tous vos péchés devant L’ÉTERNEL… on fera la purification pour le sanctuaire, on fera l’expiation pour la tente d’assignation et pour l’autel » Lé. 16 : 30, 33. {TN3: 73.2}

Étant le jour des expiations dans le type à la fois pour les morts et les vivants, ce service du Sanctuaire terrestre projette le jour des expiations dans l’antitype où le Sanctuaire dans le ciel sera purifié par

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l’effacement des noms indignes qui figurent dans les livres et la purification de l’église sur la terre des membres inconvertis et instables,-évènement conduisant au temps où les livres seront purifiés où l’église sera purifiée, et où le peuple sera purifié. {TN3: 73.4}

Envisageant l’époque de la purification, Zacharie prophétise en ces termes : «En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux, SAINTETÉ À L’ÉTERNEL ! Et les chaudières dans la maison de L’ÉTERNEL seront comme les coupes devant l’autel. Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda sera consacrée à L’ÉTERNEL… et en ce jour-là il n’y aura plus de marchands dans la maison de L’ÉTERNEL des armées » Za. 14 : 20, 21. {TN3: 74.1}

Voyant cette même scène en vision, le prophète Esaïe déclare :« Alors les nations verront ton salut, Et tous les rois ta gloire ; Et l’on t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Éternel déterminera. Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Éternel, Un turban royal dans la main de ton DIEU. On ne te nommera plus Délaissée… et on appellera ta terre épouse… le peuple saint » És. 62 : 2-4, 12. {TN3: 74.2}

« Mais pour vous qui abandonnez L’ÉTERNEL, … vous qui oubliez Ma sainte montagne… vous laisserez votre nom comme une malédiction à Mes élus. Le SEIGNEUR L’ÉTERNEL vous fera mourir et il donnera à Ses serviteurs un autre nom » És. 65 : 11, 15. {TN3: 74.3}

« Le peuple insensé court à sa perte » Os. 4 : 14. « Plusieurs seront

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purifiés, blanchis et éprouvés. Les méchants feront le mal et aucun des méchants ne comprendra, mais ceux qui auront de l’intelligence comprendront » Da. 12 : 10. Ceux qui ont une vision claire sur la vérité de la moisson, telle qu’elle est enseignée à travers les témoignages des prophètes et des paraboles, en auront une vision encore plus claire alors que nous étudierons la signification de

La Gerbe Agitée, Des Pains Agités Et De La Fête Des Tabernacles {TN3: 74.4}

Illustrant notre salut dans toute sa plénitude, les rites de la moisson liées au système cérémoniel doivent par conséquent corroborer à la fois les témoignages des prophètes et les paraboles concernant la moisson, car ils sont tous liés, ensemble, de manière inextricable. Les cérémonies attachées à la moisson des prémices et des seconds fruits des céréales, doivent par conséquent dévoiler la vérité concernant les prémices et les seconds fruits des humains. Dans la loi Lévitique nous lisons ce qui suit : {TN3: 75.1}

« Vous apporterez au sacrificateur une gerbe, prémices de votre moisson. Il agitera de côté et d’autre la gerbe devant l’Éternel, afin qu’elle soit agréée : le sacrificateur l’agitera de côté et d’autre, le lendemain du sabbat…Vous ne mangerez ni pain, ni épis rôtis ou broyés, jusqu’au jour même où vous apporterez l’offrande à votre DIEU….Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d’autre, vous compterez sept semaines entières.

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Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat ; et vous ferez à l’Éternel une offrande nouvelle. Vous apporterez de vos demeures deux pains agités, pour qu’ils soient agités de côté et d’autre ; ils seront faits avec deux dixièmes de fleur de farine, et cuits avec du levain : ce sont les prémices à l’Éternel… Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours : le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos. » Lé. 23 : 10, 11, 14-17, 39 {TN3: 75.2}

Nous voyons ici que l’ordre était donné d’observer trois rites liés à la moisson : (1) la cérémonie de la gerbe agitée au début de la première moisson ; (2) la cérémonie des pains agités à la fin de la première moisson et (3) la fête des tabernacles à la fin de la deuxième moisson. Étant préfiguratives, ces deux moissons de céréales, ainsi que leurs trois offrandes littérales, préfigurent deux moissons d’âmes ainsi que leurs trois rites spirituels, dont la première est celle :

Des Prémices Avec La Gerbe Agitée Et Les Pains Agités {TN3: 76.1}

Composée de tiges de céréales coupées, la gerbe agitée indiquait des céréales qui devaient être moissonnées. Et comme la gerbe devait être offerte avant que le champ ne soit moissonné, et que les céréales ne soient mises en gerbes, elle préfigurait une moisson spirituelle de prémices qui doit être récoltée. {TN3: 76.2}

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À la Pentecôte, cinquante jours après l’offrande de cette gerbe préfigurative, tout Israël devait offrir « une nouvelle offrande au SEIGNEUR

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[deux pains agités « cuits avec du levain »] comme prémices au SEIGNEUR. » Lé. 23 : 16, 17. {TN3: 77.1}

La gerbe agitée et les pains agités étaient tous deux des offrandes en l’honneur des prémices –l’une était offerte au début de la moisson, l’autre à la fin de la moisson. Contrairement à la gerbe agitée composée de tiges de céréales coupées, préfigurant la moisson qui devait être engrangée après l’offrande de la gerbe, les pains agités étaient un produit fini indiquant une moisson engrangée précédemment. (Le lecteur qui voudra avoir une meilleure compréhension de la signification de ces trois célébrations cérémonielles de toute importance pour notre salut, se référera à l’image du au fur et à mesure que nous avançons dans l’étude). {TN3: 78.1}

L’on remarquera que l’ordre donné s’agissant de l’observation du Sabbat du septième jour mais aussi celui concernant l’observance des fêtes cérémonielles annuelles, est rapporté au vingt troisième chapitre du Lévitique, au verset 3. Il s’agit donc de bien faire attention, pour ne pas confondre une vérité par rapport à une autre. {TN3: 78.2}

La gerbe agitée était offerte « le lendemain du sabbat » — c’est à dire le premier jour de la semaine que nous appelons habituellement le Dimanche. Cette offrande devait être présentée, non pas en un jour particulier du mois, mais plutôt en un jour particulier de la semaine, avant qu’on ne commence à faucher les céréales, et qu’elles ne soient liées en gerbes (Lé. 23 : 11, 14). Arrivant juste au bon moment, à la saison des prémices, durant la semaine de

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la Pâque où la gerbe agitée était habituellement présentée devant le SEIGNEUR, ce rite préfigurait prophétiquement

Christ, L’Antitype De La Gerbe Agitée {TN3: 78.3}

Pendant plus de mille ans, cette gerbe, agitée chaque année, indiquait un évènement préfiguratif, la résurrection de Christ. Et puisque le Christ ressuscita le jour même où la gerbe agitée devait être offerte, le « lendemain du sabbat », que personne n’attribue cet évènement singulier à aucune autre cause que celle du dessein Divin. « Il était l’antitype de la gerbe agitée » déclare l’Esprit de Prophétie, « et Sa résurrection eut lieu le jour même où la gerbe était présentée au SEIGNEUR. » Desires of Ages, p. 785 ; JÉSUS Christ, p. 788. {TN3: 79.1}

Ainsi, Christ, en tant que prémices, et ceux qui sortirent avec Lui de la tombe lors de Sa résurrection, ressuscitèrent pour la vie éternelle et constituèrent la gerbe agitée des antitypiques des morts (ressuscités). Et puisque la gerbe de céréales agitée indiquait la récolte des prémices du champ, de même ceux qui ressuscitèrent avec Christ, étant les prémices de ceux qui dorment, préfiguraient la moisson des prémices de l’évangile -les 120 disciples. Mais puisque ceux qui ressuscitèrent avec Christ furent enlevés avec Lui, comme trophées de Sa victoire sur la mort, et la tombe, ils deviennent de ce fait, un type vivant et ainsi {TN3: 79.2}

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La Gerbe Agitée Des Vivants {TN3: 79.3}

Tout comme le Christ ressuscita le jour même où la gerbe agitée devait être offerte, de même, le Saint-Esprit tomba sur les 120 disciples le jour même où les pains agités devaient être présentés devant le SEIGNEUR. La Pentecôte apostolique était par conséquent le prototype de la Pentecôte cérémonielle (le jour où les pains agités étaient offerts). Puisque la gerbe agitée était une figure de Christ et de ceux qui ressuscitèrent avec Lui en tant que prémices des prémices des morts, par conséquent, les pains agités étaient une figure des 120 disciples, remplis de l’Esprit, qui représentaient le nombre complet des prémices des morts, et qui furent moissonnés après la résurrection. {TN3: 80.1}

D’après ces faits, l’on voit clairement que ceux que Christ emmena avec Lui constituaient la gerbe agitée des vivants et les seuls à avoir jamais été présentés dans le sanctuaire Céleste, et en tant que ressuscités des morts, ils constituent les prémices des morts. Tandis que, en tant que personnes toujours vivantes devant le Père, ils constituent la gerbe vivante des prémices des vivants, les 144 000 serviteurs de DIEU, qui par la suite précéderont

Les Seconds Fruits Et La Fête Des Tabernacles {TN3: 80.2}

Les 120 disciples du jour de la Pentecôte, étant les prémices des morts résultant de l’évangile, il en résulte que la grande foule qui s’est ajoutée par la suite chaque jour à l’église constituent naturellement les seconds fruits des morts de la période évangélique. {TN3: 80.3}

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« De plus le quinzième jour du septième mois », poursuit le récit Lévitique s’agissant de l’ordre donné par le SEIGNEUR relatif au rite de la moisson, « quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours… Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière ; et vous vous réjouirez devant l’Éternel, votre DIEU, pendant sept jours. Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes ; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes. » Lé. 23 : 39, 40, 42. {TN3: 81.1}

Tout comme la gerbe agitée et les pains agités sont préfiguratifs, la Fête des Tabernacles doit donc, être elle aussi préfigurative. Autrement, cette cérémonie n’aurait pu être observée comme faisant parti du rite de la moisson. Et tout comme dans la représentation typique cette fête était célébrée à la fin de l’engrangement de la récolte annuelle, ainsi de la même manière dans l’antitype, elle doit être célébrée à la fin de la récolte de la moisson de la terre dont l’accomplissement est proche. Ainsi le temps employé pour produire, pour offrir la gerbe agitée, et les pains agités mais aussi pour l’observation de la Fête des Tabernacles est une représentation de la totalité de la moisson spirituelle, des vivants et des morts. {TN3: 81.2}

Attestant ce fait, l’Esprit de Prophétie déclare ce qui suit : {TN3: 81.3}

« La Fête des Tabernacles était non seulement commémorative, mais aussi préfigurative.

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Non seulement elle rappelait le séjour dans le désert, mais, comme fête des moissons, elle célébrait la récolte des fruits et préfigurait le grand jour de la moisson finale. En ce jour, le SEIGNEUR enverra Ses anges pour brûler l’ivraie et rentrer le blé dans Ses greniers. En ce temps-là, les méchants seront détruits. » Patriarchs and Prophets, p. 541 ; Patriarches et Prophètes, p. 529. {TN3: 81.4}

Il est donc alors clair que puisque les prémices et les seconds fruits de la moisson littérale et les rites qui leur sont associés préfigurent une moisson spirituelle de prémices et de seconds fruits, ils doivent connaître leur apogée et être couronnés par la Fête des Tabernacles antitypique. {TN3: 82.1}

« Je vis les saints » dit la servante du SEIGNEUR, décrivant cette célébration, « quitter les villes et les villages, se réunir par groupes et vivre dans les lieux les plus retirés. Les anges leur apportaient la nourriture et l’eau alors que les méchants souffraient de la faim et de la soif. » Premiers Écrits, p. 282. {TN3: 82.2}

Ainsi, le fait pour l’ancien Israël d’habiter dans des huttes, préfigure le temps où l’Israël moderne fera finalement sa demeure dans les bois. Donc, de manière irréfutable, la moisson de Matthieu 13, précède la fin du temps de grâce et constitue le temps de la récolte des prémices et des seconds fruits –les 144 000, « la grande foule »-tous les saints qui doivent être transmués. {TN3: 82.3}

Comme la lumière vive qui a éclairé le sujet jusqu’à ce stade révèle clairement que la Pentecôte qui eut lieu à la résurrection

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était destinée à la moisson de ceux qui devaient passer par la mort, il doit y avoir de même une Pentecôte réservée à la moisson de ceux qui doivent être transmués. Et par le même principe de la logique, la gerbe et les pains agités doivent avoir une double application, chacun d’eux pour les morts et les vivants ; ces symboles englobent ensemble, la totalité des fruits de la moisson antitypique. {TN3: 82.4}

En fournissant la puissance destinée à engranger les seconds fruits jusqu’au début du jugement de ceux qui sont actuellement morts, la Pentecôte apostolique préfigure la Pentecôte finale. Étant encore à venir, elle doit amener la puissance qui permettra d’engranger les seconds fruits des vivants qui ne mourront jamais. En d’autres termes, ceux qui mourront avant la Pentecôte finale doivent être jugés d’après la lumière qui a brillé grâce à la puissance de la Pentecôte apostolique. {TN3: 83.1}

(De Son baptême à Son ascension, Christ a exposé la vérité qui de-vait préparer ceux qui l’avaient accepté à la partager aux autres. Puis, le jour de la Pentecôte, Il les a revêtus de Son Esprit afin de la proclamer avec puissance). {TN3: 83.2}

Concernant le jugement, la moisson, la Servante du SEIGNEUR déclare ceci : {TN3: 83.3}

« Je vis le troisième ange ; l’ange qui m’accompagnait me dit : ‘Son œuvre est redoutable, sa mission est solennelle. Il doit séparer le bon grain de l’ivraie, et

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sceller et lier le bon grain pour le grenier céleste » Premiers Écrits, p. 118. {TN3: 83.4}

« Maintenant, ne vous livrez pas à la moquerie de peur que vos liens ne soient resserrés ; car la destruction de tout le pays est résolue ; je l’ai appris du SEIGNEUR, de L’ÉTERNEL des armées. Écoutez Ma parole » És. 28 : 22, 23. {TN3: 84.1}

Et maintenant, afin que tous ceux qui cherchent honnêtement à entendre, et à prêter l’oreille à la voix de la Vérité, puissent avoir la compréhension la plus claire possible des nombreux aspects du Jugement, de la moisson, ces différents aspects seront maintenant focalisés au centre de notre attention. {TN3: 84.2}

Le lecteur se souviendra que ceux qui ressuscitèrent avec Christ le dix -huitième jour du premier mois (voir sur l’image du 55}), reçurent l’immortalité et furent introduits au ciel, comme la gerbe antitypique, préfigurant la moisson des fruits qui ne mourront jamais. Leur résurrection indiquait le début de la moisson des prémices des 120 disciples qui devaient mourir et ressusciter. Le fait que les disciples n’étaient pas d’un commun accord avant la résurrection, témoigne de manière très claire que les prémices (les 120) de ceux qui dorment ne parvinrent à la maturité spirituelle (ne furent complètement convertis) qu’après la résurrection. {TN3: 84.3}

Les 40 jours de la présence personnelle de Christ sur la terre après Sa résurrection

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correspondaient au temps où les prémices étaient engrangés, car après Son ascension, les Chrétiens s’enfermèrent dans la chambre haute et n’en sortir que pour prêcher la vérité, qu’après la Pentecôte. Les 120 qui reçurent la puissance de l’Esprit, le jour-même où l’on offrait les pains agités, constituaient les pains agités antitypiques ; ce qui signifiait que la moisson des prémices était achevée. Par la suite, commença la seconde moisson de ceux qui sont morts, pendant la période au cours de laquelle l’ivraie se trouve mêlée avec le bon grain. {TN3: 84.4}

Il est en effet merveilleux de voir la façon dont DIEU a mis en œuvre le plan du salut et l’a révélé pas à pas, autant que nécessaire. Lorsqu’en 1844, année où commença le jugement investigatif des morts et la moisson des prémices des vivants, Il n’a pas laissé Son peuple dans les ténèbres s’agissant de ces évènements. La toute première vision que la Sœur White reçut en 1844, fut celle des 144 000 prémices, « les Serviteurs de notre DIEU » qui ne goûteront jamais à la mort (Voir Premiers Écrits, pages 13-15). {TN3: 85.1}

Tout comme Christ et ceux qu’Il ressuscita et qu’Il emmena aux cieux avec Lui devinrent l’antitype de la gerbe, le gage de la moisson des prémices (les 120) de ceux qui doivent ressusciter, de même, lorsqu’Il commença Son ministère sacerdotal dans la première partie du sanctuaire céleste, et qu’Il se présenta avec Ses trophées, devant Son Père, ils devinrent la gerbe antitypique, le gage de la moisson

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des prémices de ceux qui doivent être transmués (les 144 000 saints vivants). À la lumière de ce parallèle, l’on voit clairement que la condition spirituelle des 120 avant la Pentecôte apostolique est un type de la condition spirituelle des 144 000 avant la Pentecôte à venir. {TN3: 85.2}

Les 40 jours (Ac. 1 : 3, 9) allant de la résurrection à l’ascension de Christ représentent par conséquent le type de la période allant de 1844 au scellement, et la destruction rapportée respectivement dans Ézéchiel 9 et Apocalypse 7 : 3-8 ; 14 : 1-5 et dans Testimonies To Ministers, p. 445, Testimonies, Vol. 3, p. 266 ; Témoignages pour l’église, Vol. 1, pp 384385 ; et aussi dans Premiers Écrits, p. 270-273. {TN3: 86.1}

Après que les prémices auront étés scellés, et que l’ivraie aura été extirpée du milieu d’eux, séparés, à ce moment-là de l’influence du monde, comme l’étaient les 120 le jour de la Pentecôte, ils recevront l’effusion du « Saint-Esprit, dans une plus large mesure d’autant que l’accroissement de la méchanceté exigera un appel plus marqué envers la repentance » Testimonies, Vol. 7, page 33. {TN3: 86.2}

Les prémices des morts (les 120), étant un groupe dénombré, et les seconds fruits des morts (les multitudes engrangées après la Pentecôte) étant un groupe non dénombré, il doit, donc, en être de même s’agissant des prémices et des seconds fruits des vivants ; d’où le scellement des 144 000 prémices ; et par conséquent, « après cela », déclare Jean, « Je regardai et voici, il y avait une grande foule

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que personne ne pouvait compter, de toutes nations, de toute tribu, de tout peuple de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône, et devant l’Agneau revêtus de robes blanches et des palmes dans leurs mains… et tous les anges se tenaient devant le trône, et autour des vieillards et des quatre êtres vivants. » Ap. 7 : 9, 11 {TN3: 86.3}

Remarquez bien ceci : cette grande foule se tenait devant le trône, non pas physiquement, mais leur présence n’était que symbolique, comme le rapporte Premiers Écrits page 55, et comme cela est mis en évidence par les deux faits suivants. (1) Les anges « se tenaient autour du trône, et autour des vieillards et des quatre être vivants », ce qui montre que la grande foule se trouvait à l’extérieur du cercle des anges. (2) La présence des anges, des anciens, et des quatre êtres vivants autour du trône, indique que le jugement (Ap. 4 : 2-6) est encore en cours et que le temps de grâce n’était pas encore terminé. {TN3: 87.1}

Les palmes dans les mains de la grande foule (Ap. 7 : 9, 11) et la « palme de victoire » placée « dans les mains de tous ceux qui composent cette armée innombrable des rachetés » (The Great Controversy, p. 646 ; Tragédie des Siècles, page 701) témoignent de deux évènements totalement différents : ces derniers reçoivent à la fois une « palme de victoire et [une] harpe étincelante », tandis que les premiers ne reçoivent pas de harpes, mais uniquement des palmes. Il est alors clair que, tandis que les palmes et les harpes de l’armée des rachetés dans le ciel sont des signes réels de victoire, les palmes de la grande foule sur la terre ne sont que des palmes de victoire symboliques. {TN3: 87.2}

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Nous voyons qu’au travers du témoignage des prophètes, des paraboles, et des types cérémoniels, DIEU a édifié une structure imposante qui montrent que : (1) le jugement c’est la moisson, –la séparation de l’ivraie et du bon grain-la fin du monde ; (2) que le jugement, la moisson, englobe deux phases, deux périodes : la première, le jugement des morts, la seconde, le jugement des vivants ; (3) que l’un a lieu d’après ce qui est enregistré dans les livres du ciel, tandis que l’autre a lieu simultanément dans l’église sur la terre, et aussi dans les livres du ciel ; (4) que le fait même que ce sujet soit maintenant révélé dans sa plénitude, témoigne du fait que nous sommes juste sur le point de passer de la première phase vers la seconde phase et la seconde période du jugement, et que nous vivons par conséquent les derniers jours de l’histoire de l’humanité. {TN3: 88.1}

Ces quatre volets relatifs au jugement, à la moisson, exalte donc la vérité comme une perle de grand prix et révèle le caractère insondable des profondeurs de la Parole de DIEU. Ils révèlent que la sagesse qui s’en dégage est impénétrable, et infinie, qu’elle n’a pas de commencement ni de fin ; que ce trésor de connaissance est une source perpétuelle de vérité, que Sa présence est éternelle et que Sa beauté est ineffable ! {TN3: 88.2}

Maintenant, pour que le lecteur puisse être encouragé à s’accrocher à cette vérité fondamentale et de toute première importance, ainsi qu’à toutes les autres vérités, nous l’invitons vivement à suivre la méthode Divine (l’Inspiration), en abordant l’étude des Écritures, de telle sorte qu’il puisse de cette manière

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ÉVITER DE NOMBREUX PIEGES {TN3: 88.3}

Parmi les multitudes qui se trouvent pris au piège, alors qu’elles font tout ce qu’elles peuvent pour s’écarter des interprétations inspirées des Écritures, il y a peut-être en tout premier lieu les extrémistes. Ces derniers se classent en deux catégories au moins : l’une a tendance à prendre les écritures littéralement, l’autre ayant tendance à les considérer d’un point de vue spirituel. {TN3: 89.1}

Prenons par exemple la déclaration que fait le révélateur dans le passage suivant : «…Je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolées à cause de la Parole de DIEU… Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? » Ap. 6 : 9, 10. {TN3: 89.2}

Ceux qui considèrent les choses d’un point de vue littéral, interpréteront ce passage comme signifiant que les âmes étaient conscientes, et qu’elles faisaient réellement entendre leur voix quoique la Bible soit très explicite en affirmant que « les morts ne savent rien » Ec. 9 : 5. Et, de plus, si les âmes sous l’autel criaient littéralement vengeance sur ceux qui les ont tuées, alors pour être logique, l’on devrait littéralement interpréter la déclaration du SEIGNEUR lorsqu’elle affirme que « la voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à Moi » (Ge. 4 : 10), ainsi que celle qui declare « que tous les arbres des champs battront des mains » (És. 55 : 12), doit être de même interprétée littéralement en dépit du fait qu’il est impossible physiquement que le sang crie et que les arbres battent des mains. {TN3: 89.3}

Toutefois, si nous sommes tous obligés d’admettre que le sang d’Abel ne puisse crier littéralement, et que

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les arbres ne peuvent que battre symboliquement des mains, alors là encore, pour être logique avec elle-même, la personne, qui pousse les explications littérales à l’extrême, devrait facilement accepter qu’en réalité « les morts ne savent rien » qu’ils sont « endormis »—qu’ils sont inconscients. Elle devrait aussi accepter facilement que les âmes des martyrs demandant vengeance sur leur meurtrier, et que le sang d’Abel demandant vengeance sur son meurtrier sont des cas quasiment identiques quant aux circonstances et à la condition inhérente à chacune de ces situations. Chacun de ces cas trouvera une illustration parfaite dans les lignes poétiques qui vont suivre : « J’entends une voix qui crie, la voix des champs desséchés : Oh ! Seigneur, aie pitié de moi, que des rosées tombent du ciel ; apaise mon âme brûlante ». {TN3: 89.4}

Qu’une âme soit consciemment prisonnière des centaines d’années durant, avec aucune autre perspective que celle de gémir et de languir dans l’attente du matin de la résurrection, tandis qu’une autre crie vengeance sur ceux qui ont répandu son sang –quelle situation ô combien insupportable que celle dans laquelle vivrait une telle âme ! {TN3: 90.1}

Toutefois, la doctrine de l’état inconscient d’un mort, ne contribue non seulement à apaiser l’esprit de l’homme accablé, mais elle attribue aussi à DIEU, la miséricorde et l’amour qu’Il témoignage aux êtres humains sans espoir ; voilà donc, la seule position sur cette question qui puisse mener un pécheur à aimer DIEU de manière raisonnable, et d’avoir confiance en Lui. {TN3: 90.2}

À l’inverse, pour celui qui d’autre part est enclin à prendre sous l’aspect

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spirituel, les âmes, le massacre, les cieux, la nouvelle terre, etc., toutes ces questions n’ont pour lui ni existence, ni réalité. Et, si on lui demande simplement, s’agissant de la doctrine du massacre : qu’est -ce donc qu’un massacre spirituel ? Il est incapable d’y répondre. {TN3: 90.3}

S’agissant de toutes ces questions, il existe dans ce domaine une impérieuse nécessité : l’Esprit de Vérité, à qui revient la seule prérogative d’interpréter les Écritures. {TN3: 91.1}

L’une des raisons habituelles expliquant la confusion doctrinale existant parmi les étudiants de la Bible, tient au fait que très fréquemment, ils omettent de considérer un sujet dans sa globalité, d’après le point de vue de l’auteur. Un manquement, qui vient du fait qu’ils considèrent le sujet sous un angle qui n’a rien à voir avec le sujet ; et ils en ont une compréhension si étroite qu’au lieu de découvrir l’idée véhiculée par l’auteur, ils n’en conservent qu’une fausse idée. Et si cette idée leur plait, ils l’élèvent, la mettent en avant avec zèle, comme vérité. Si par contre, elle ne leur plait pas, ils s’y opposent vigoureusement et rejettent sur l’auteur la responsabilité d’une telle situation ! {TN3: 91.2}

Voilà une illustration qui montre comment on a une idée erronée sur une chose quand on la voit sous un mauvais angle. Un enfant qui accompagne sa mère au zoo, et qui n’a jamais vu un paon auparavant, tombe

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par hasard sur un paon qui s’éloigne de lui en faisant la roue ; un spectacle, créant pour ses yeux non exercés, l’illusion d’un grand ventilateur qui marche ! {TN3: 91.3}

Transporté par cette illusion merveilleuse, qui s’offre à ses yeux, il a juste le temps de s’exclamer, tout excité, devant ce spectacle pour se voir désabuser par sa mère, qui lui donne l’assurance, à sa grande déception, qu’il ne s’agit que d’un paon ! Cependant, en une autre occasion, en accompagnant son père au zoo, il voit à nouveau le paon, mais cette fois de face ; ce dernier lui offrant en apparence, un spectacle tout à fait nouveau et différent du précédent. Se tournant rapidement vers son père, il lui pose, tout excité, maintes questions et se voit dire par ce dernier que c’est un paon. {TN3: 92.1}

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Là-dessus s’engage une discussion, et le fils, proteste du fait que le paon que lui et sa mère ont vu ne ressemblait en rien à celui-ci, et incapable d’accorder tout simplement des aspects importants ou secondaire d’une même chose qu’il voit de face, sous l’angle le plus important ou qu’il voit de l’arrière sous un angle différent, il est plongé dans la confusion et se demande s’il faut croire à son Père ou à sa Mère. {TN3: 93.1}

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Il en est de même de la Bible lorsque quelqu’un considère un sujet biblique d’un point de vue différent de celui de l’auteur ; ce dernier trouve des contradictions dans la position soutenue par celui qui voit le sujet selon la perspective de l’auteur. En conséquence, pour maintenir ses idées erronées qui relèvent d’un point de vue étranger de celui de l’auteur, il se voit conduit à recourir à des sources extérieures ; à celle de tel commentateur ou de tel autre ; à telle version ou à telle autre ; à certains aspects techniques ou autres déductions propres aux langues : dans le Grec, dans l’Hébreu, dans telle langue dans telle autre (langues qu’il ne sait, selon toute vraisemblance, ni lire, ni écrire). Il peut aussi se référer à tel ou tel prétendu manuscrit original, (qu’il n’a selon toute probabilité jamais vu luimême). {TN3: 94.1}

À la fin de cette longue route sinueuse, il n’aura réussi qu’à faire d’un passage de l’Écriture, qui n’est qu’une taupinière, une montagne, et à faire d’une montagne une taupinière, ou à mettre entièrement de côté un passage de l’Écriture, tout cela à cause du fait que la Bible, que le SEIGNEUR a placée entre ses mains, ne supporte pas son idée. Ces procédés prétentieux sont calculés afin de prouver son érudition dans l’espoir d’accorder un tel semblant d’autorité à ses idées erronées, au point que tous ceux qui seraient en contact avec sa théorie, se verraient obligés de les accepter. {TN3: 94.2}

Pour parler de manière concrète, il n’est jamais loyal lorsqu’on traite de la question du jugement de considérer tout d’abord et en priorité toute déclaration qui traite directement de la question du

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salut, tout en se référant de manière secondaire uniquement à la question du jugement. Prenons par exemple la déclaration de l’apôtre Paul : {TN3: 94.3}

« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile, là où JÉSUS est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. » Hé. 6 : 19, 20. {TN3: 95.1}

Au lieu de considérer le contenu de ces versets à la lumière de tout ce qui est révélé sur le sujet, un procédé qui garantirait que ces versets traduisent bien la pensée de l’auteur, certains étudiants de la Bible, perdant de vue le point de vue de Paul, mettent une emphase exagérée sur l’importance que revêt les déclarations de ces versets. Ils échafaudent ainsi des constructions qui bien que paraissant assez plausibles dans un contexte isolé, sont manifestement tirées par les cheveux, faussées, et insoutenables, lorsqu’on les considère à la lumière de tous les autres passages qui parlent du sujet. De telles contorsions au texte, inutile de le dire, sont déloyales envers l’auteur, dangereuse pour ceux qui en sont victimes, et criminelles de la part de ceux qui se livrent à ces pratiques. {TN3: 95.2}

Pour illustrer cette affaire sous un autre angle et pour aller plus en profondeur sur la question, voilà autour d’une table six étudiants de la Bible et, un incroyant. D’un côté de la table, il y a Peter, James, John, de l’autre Black, Brown et Green ; à l’autre bout de la table, il y a un incroyant. Il écoute attentivement les six, discuter du ministère de Christ

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après Son ascension à la lumière d’Hébreux 6 : 19, 20 ; 9 : 12, 26. {TN3: 95.3}

« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide ; elle pénètre au-delà du voile, là où JÉSUS est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. » Hé. 6 : 19, 20 {TN3: 96.1}

« Et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. » Hébreux 9 : 12. {TN3: 96.2}

« Autrement, il aurait fallu qu’Il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, Il a paru une seul fois pour abolir le péché par son sacrifice. » Hé. 9 : 26 {TN3: 96.3}

Peter, James, et John partageant la perspective de l’auteur sur le sujet s’accordent parfaitement sur le fait que l’on ne saurait, sur la base d’un passage traitant du salut et qui ne se réfère que secondairement au ministère du Christ, édifier une compréhension correcte fondamentale de ce ministère. Il doit au contraire considérer les écrits des prophètes qui traitent directement du sanctuaire et des services qui y sont attachés, et d’harmoniser ensuite les écrits de Paul avec ceux des prophètes, et non pas ceux des prophètes avec ceux de Paul. {TN3: 96.4}

Jusqu’ici du point de vue de Peter, de James et John la discussion aboutit au fait qu’ils

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arrivent à la conclusion, que pour qu’il y ait accord entre lui et les prophètes, l’on doit comprendre Hébreux 6 : 19 comme parlant dans un passé prophétique (c’est-à-dire dans le futur, en fait, bien qu’exprimé grammaticalement au présent et au passé), et que par conséquent, Paul indique le temps où Ses convertis doivent avec Christ, « à la fin des siècles » (Hé. 9 : 26), entrer « au-delà du voile », « où [Christ] est entré pour nous comme précurseur » Hé. 6 : 20. Quand ? Non pas du temps de Paul, mais maintenant « à la fin des siècles ». Étant d’abord « entré une fois pour toutes dans le lieu saint » Hé. 9 : 12 (version anglaise King James). {TN3: 96.5}

Black, Brown, Green en revanche, envisageant les versets d’un point de vue différent sont entre eux-mêmes en désaccord : Black, mettant l’accent sur Hébreux 6 : 19, 20 est convaincu du fait que Paul enseigne que Christ est entré dans le lieu Très Saint immédiatement après Son ascension ; Brown, s’en tenant à Hébreux 9 : 12 affirme que Christ est entré, non pas dans le lieu très saint, mais dans le lieu saint ; et Green, sur la base du verset 26, insiste sur le fait que Christ, doit entrer dans le sanctuaire « à la fin du monde » après Sa seconde venue. {TN3: 97.1}

Envisageant encore la question de leurs points de vue différents, Black affirme encore que par le terme « le lieu saint », Paul veut dire « le lieu très saint » tandis que Brown soutient que si Paul emploie banalement le terme « saint » pour signifier le « lieu très saint », comment pourrons-tils avoir l’assurance que quand il emploie le « lieu très saint », il ne veut pas dire le « lieu saint » ? {TN3: 97.2}

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Ensuite sur la base de la déclaration de Moïse, « parle à Aaron ton frère, afin qu’il n’entre pas tout le temps dans le lieu saint au-dedans du voile, devant le propitiatoire qui est sur l’arche », (Lé. 16 : 2, version anglaise King James). Black soutient encore que lorsque Paul dit : « Il est entré par Son propre sang… dans le lieu saint » (Hé. 9 : 12, version anglaise King James) il se réfère au « lieu très saint », Hé. 9 : 3. Mais Peter insiste sur le fait qu’interpréter l’emploi que fait Paul du terme « lieu saint » pour signifier « le lieu très saint » est à la fois peu raisonnable et abusif, car aucun auteur censé, parlant de deux parties du sanctuaire, ne saurait faire une distinction dans l’emploi des mots et s’attendre à ce que ses lecteurs comprennent de façon précise l’idée de ce qu’il entend présenter. Cependant, Black rétorque que Moïse emploie le terme « le lieu saint » (Lé. 16 : 2) lorsqu’il parle de la deuxième partie du sanctuaire. {TN3: 98.1}

Ce à quoi, Peter répond en protestant que Moïse parle ainsi parce que tandis qu’il appelle la deuxième partie du sanctuaire « le lieu saint audedans du voile », il appelle la première partie du sanctuaire, « la tente d’assignation » (verset 16). Paul de son côté choisit de nommer la première partie du sanctuaire « le lieu saint », et la deuxième partie, « le lieu très saint ». {TN3: 98.2}

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De plus, Peter insiste sur le fait que si dans les écrits de Paul, on parle des deux parties du sanctuaire, telle personne a raison d’interpréter « le lieu saint » comme signifiant « le lieu très saint », et par la même logique telle autre a aussi raison d’interpréter « le lieu très saint », comme signifiant « le lieu saint ». {TN3: 99.1}

Bien que la logique indiscutable de Pierre dissipe complètement la force de l’affirmation de Black, toutefois en raison des larges différences d’opinions existant parmi un groupe de croyants Chrétiens, le résultat final de la discussion, c’est que l’harmonie existant entre Peter, John et James devant contribuer à la conversion de l’incroyant vers le Christianisme, a été réduit à néant par les divergences d’opinion entre Black, Brown et Green eux-mêmes, mais aussi entre Black et Peter. Cette discorde conforte l’incroyant dans son infidélité, le laissant pleinement persuader que le Christianisme est une incroyable blague. Là-dessus, Satan, exultant de sa joie diabolique, donne à Black, Brown et Green, « son siège et sa grande autorité ». Et le Christianisme, déjà en proie aux confusions doctrinales, continue sa route parsemée de conflits schismatiques, confortant les in croyants dans leur hostilité envers le Christianisme, au lieu de les y convertir ! {TN3: 99.2}

Si Christ prononce une malédiction sur ceux qui refusent un verre d’eau froide à l’un des plus petits de Ses disciples, quelle sera la condamnation et la fin de tous ceux qui, comme Black, Brown et Green, par leur esprit d’élévation du moi, éloignent les croyants de Christ tout en professant de rassembler avec Lui ! {TN3: 99.3}

Il ne convient jamais d’interpréter tout passage de l’écriture isolé de son propre contexte car faire ainsi revient automatiquement à faire violence à sa signification. {TN3: 99.4}

Considérons par exemple ce passage des écritures : « Mais il est une chose bien-aimés que vous ne devez pas ignorer, c’est que devant le SEIGNEUR,

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un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour » (2 Pi. 3 : 8). Considéré en tant que tel, ce passage de l’écriture a été malheureusement l’objet de maintes interprétations ; ce qui n’a conduit qu’à la confusion et aux doutes qui envahissent déjà la Chrétienté. On ne peut admettre qu’une seule interprétation si on la considère dans son propre contexte. « Sachez avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, et marchant selon leurs propres convoitises. Ils disent : Où est la promesse de Son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. » 2 Pi. 3 : 3, 4. {TN3: 99.5}

D’après le contexte du passage, nous voyons que dans le verset considéré, l’apôtre s’efforce, par le biais d’un langage figuré de montrer que les moqueurs qu’il voyait s’élever à notre époque, se moquent inconsciemment de leur propre aveuglement, bien qu’ils essaient de renverser la foi de ceux qui croient au récit que Moise fait du déluge, et de ceux qui attendent le Retour de Christ. Car ils ne perçoivent pas que ce qu’ils considèrent, en évaluant les choses d’après la courte durée de leurs jours, comme un retard permanent de la venue du SEIGNEUR, n’est pour celui qui est Éternel, qu’une attente passagère, et qu’en conséquence, leur sagesse limitée n’est que pure folie. Et à l’inverse, ce qu’ils considèrent comme un temps trop court, et inutile pour en faire un usage pratique, est considéré par le SEIGNEUR, dans nos courtes vies, comme étant très long et très précieux. {TN3: 100.1}

Il est donc clair que lorsque ce passage de l’écriture est interprété dans son propre contexte, l’on voit que les bases de mesure du temps pour l’homme, ne

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sont pas celles de DIEU, tout comme les pensées des hommes ne sont pas celles de DIEU (És. 55 : 7, 8). {TN3: 100.2}

La lumière qui se dégage de cet exemple montre clairement que tout comme une soupape de sécurité est nécessaire pour empêcher l’explosion d’une chaudière par excès de pression, ainsi, seul un regard fidèle au contexte d’un passage de l’écriture peut empêcher celui qui l’interprète de le faire voler en éclats à l’aide de théories et des idées étrangères aux Écritures. {TN3: 101.1}

Quand ceux qui aiment la vérité étudient tout sujet doctrinal, ils ne se permettent jamais en essayant d’harmoniser leurs interprétations particulières avec leur passage de l’écriture concerné, d’interpréter les écritures dans un sens qui irait jusqu’à contredire toute autre portion de la Bible, ou la position d’une autorité constituée. Au contraire, ils renoncent à leurs opinions. {TN3: 101.2}

S’étant forgés une fausse opinion sur la question du jugement, certains, bien qu’inconsciemment, ont essayé en réalité de changer le temps de son application et sa vraie nature, au lieu de les conserver tels qu’ils se présentent. Cet effort involontaire les a ensuite conduits à adopter des positions erronées sur maintes autres vérités Bibliques. Cependant, le fait que cette grande doctrine charnière demeure intacte et solide est la preuve incontestable que le sont aussi toutes les doctrines qui gravitent autour d’elle. {TN3: 101.3}

Cux qui ont entrepris d’interpréter les Écritures indépendamment de l’Inspiration, exercice particulier, contraire à {Tract 3, p. 101} l’injonction donnée dans 2 Pi. 1 : 20, 21, et qui ont accepté de telles vues, se verront un jour, s’ils n’abandonnent maintenant leurs erreurs au profit de la vérité, les victimes des circonstances désastreuses dans lesquelles ils se sont enfermés et seront terriblement confondus lorsqu’ils entendront l’effroyable déclaration : « Je ne leur ai point parlé et ils ont prophétisé » ; « Retirezvous de Moi, vous qui commettez l’iniquité » Jé. 23 : 21 ; Mt. 7 : 23. {TN3: 101.4}

 

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