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Brochure N° 05

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Copyright, 1935, 1940, 1942 Par

V.T. HOUTEFF

Tous Droits Réservés

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Cette brochure est distribuée gratuitement afin que tous ceux qui ont soif de la vérité puissent l’avoir en partage. Elle ne nous impose qu’une contrainte : l’obligation pour toute âme d’éprouver toute Chose et de retenir ce qui est bon. Les seuls liens (obligations) qui Vous lient à cette offre gratuite sont les cordons dorés de l’Éden et les cordes écarlates du Calvaire –les seuls liens qui vaillent.

BROCHURE N°5

SOMMAIRE

(pagination anglaise)

Le récit du révélateur 2
La raison d’une telle confusion 5
Un esprit d’ouverture 6
Ceux qui ajoutent et qui retranchent aux Écritures 6
Satan prépare la voie pour le péché contre le Saint-Esprit 7
Les théories populaires 7
Jean a-t-il bien vu la vision ? 11
Sœur White n’a jamais dit que le livre était inspiré 18
Une incohérence manifeste 22
Pourquoi DIEU a-t-Il permis l’introduction de ces erreurs 25
Symboliques ou littérales 26
La nature des trompettes 29
La première trompette 37
La seconde trompette 44
La troisième trompette 48
La quatrième trompette 50
Le soleil frappé 52
La lune et les étoiles frappées 52
Éviter les erreurs des autres 55
DIEU peut vous frapper, mais pas les hommes 56
Des malheurs 57
La cinquième trompette 58
L’étoile 59
La clé de l’abîme 59
L’abîme 60
De la fumée, des ténèbres et des sauterelles 62
D’être joyeux, de mourir, mais ne le pourront pas 75
La sixième trompette 78
Juste avant que ne sonne la septième trompette 100
La septième trompette 114

ES SEPT TROMPETTES

Le Récit du Révélateur

Apocalypse 8 : 6-13 ; 9 : 1-4, 13-19

Ap. 8 : 6-13 : « Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et le tiers de la terre fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée. Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jetée dans la mer ; et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt. Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères. Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même. Je regardai, et j’entendis un ange qui volait au milieu du ciel, disant d’une voix forte : Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner ! » {TN5: 3.1}

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Ap. 9, : 1-4 : « Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise ; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur le front. » {TN5: 4.1}

Ap. 9 : 13-19 : « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant DIEU, et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve l’Euphrate. Et les quatre anges qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année, furent déliés afin qu’ils tuassent le tiers des hommes. Le nombre des cavaliers de l’armée était de deux myriades de myriades : j’en entendis le nombre. Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal. » (version King James) {TN5: 4.2}

Depuis le jour où Jean a fait le récit de ce symbolisme impressionnant, l’histoire de l’église montre qu’elle a dû reconnaître à plusieurs reprises, à travers ses pages,

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que toute tentative visant à en expliquer le mystère n’a contribué qu’à l’enfermer davantage dans le mysticisme et la confusion. Afin d’élucider ce mysticisme, il s’avère donc nécessaire que nous découvrions tout d’abord

LA RAISON D’UNE TELLE CONFUSION {TN5: 4.3}

Le fait même que dix-neuf siècles de recherches assidues sur le sujet pour en déceler le mystère, n’ont contribué qu’à le rendre encore plus impénétrable, voilà l’évidence la plus forte que DIEU contrôle les Écritures, et les révèle au temps qu’Il s’est fixé. La véracité de cette déclaration est largement confirmée par la parole de l’ange : « Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m’aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre Chef ». Da. 10 : 21. {TN5: 5.1}

Et parlant de cette même vérité en des termes plus clairs, Christ déclare : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de Vérité, Il vous conduira dans toute la vérité ; car Il ne parlera pas de lui-même, mais Il dira tout ce qu’Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir. » Jean 16 : 13. {TN5: 5.2}

S’étant avancés prématurément, et sans les dictées de l’Esprit, les hommes, dans leurs efforts, ne sont donc pas parvenus à découvrir et à expliquer la vérité sur les « trompettes ». Et puisqu’aucun passage de l’Écriture ne se révèle jamais sans l’aide de l’Inspiration, les explications d’esprits non-inspirés relèvent par conséquent de l’interprétation particulière ; ce contre quoi la Bible nous avertit en ces termes : « …aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière. » 2 Pi. 1 20 {TN5: 5.3}

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Ainsi, avant qu’une personne ne gravisse l’échelle de la Vérité, elle doit d’abord se libérer de toutes théories erronées qui la maintiennent dans les ténèbres. Et pour se libérer de ces poids de l’erreur, afin de parvenir au sommet de l’échelle de la Vérité, elle doit se livrer à un examen minutieux, et éprouver « toutes choses » dans

Un Esprit D’Ouverture. {TN5: 5.4}

« Ne lisez pas la Parole de DIEU à la lumière de vos anciennes opinions ; mais sondez-La soigneusement, avec prière, l’esprit libre de tout préjugé. Si vous voyez que vos opinions ne s’harmonisent pas avec la Parole, ne cherchez pas à mettre la Parole en accord avec vos opinions. Accordez plutôt vos opinions avec la Parole. Ne vous laissez pas influencer par vos croyances et vos habitudes. » — Messages to Young People, p. 260 (Messages à la Jeunesse, p. 258 .) {TN5: 6.1}

Voilà l’urgente et impérieuse nécessité à laquelle sont confrontés, ceux qui sont disposés à accepter, comme vérités indiscutables, des théories qui ne sont que les fruits de ceux qui

Ajoutent Et Qui Retranchent Aux Écritures. {TN5: 6.2}

Toute explication d’une prophétie qui ajoute et qui retranche aux Écritures, toute portion d’un passage des Écritures en rapport avec le sujet, dans le but d’harmoniser l’interprétation qu’on en fait, ne peut être qu’une explication erronée. Lorsque l’Esprit de DIEU interprète les Écritures, Il ne lui est aucunement nécessaire d’en altérer une partie afin d’harmoniser l’explication

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de ce qui est révélé. De plus, lorsque la véritable interprétation est apportée, elle contient toujours une leçon de vérité présente « adaptée aux besoins du peuple de DIEU» (The Great Controversy, p. 609 ; Tragédie des Siècles, p. 661) au moment où les Écritures sont révélées. Sachant cela, Satan, sans se lasser,

Prépare La Voie Pour Le Péché Contre Le Saint-Esprit. {TN5: 6.3}

Personne n’est perdu parce qu’il croit à une fausse interprétation d’une prophétie avant que la vérité de cette dernière ne soit révélée, pourvu que la fausse interprétation ne l’éloigne d’une autre vérité. Cependant, de tels individus se trouvent en grand danger parce que, comme l’histoire le révèle, bien peu de personnes, qui sont ainsi pris dans les mailles de l’erreur, sont disposées à s’humilier en renonçant à leurs erreurs et à accepter la vérité, quand elle se fait jour. En conséquence, elles courent constamment le danger de pécher contre le Saint-Esprit. Le sachant parfaitement, Satan avance une fausse interprétation des prophéties avant qu’elles ne soient divinement révélées. Il réalise parfaitement qu’un grand nombre, peu disposé à corriger ses erreurs, et à les échanger au profit de la vérité révélée, sera de ce fait conduit à la ruine éternelle. Par conséquent, il est de toute importance et nécessaire que l’étudiant de la vérité se fortifie en toute honnêteté, et en toute humilité, alors que la lumière de la vérité nous éclaire en profondeur sur

Les Théories Populaires. {TN5: 7.1}

Pour commencer, nous attirons l’attention du lecteur sur le livre du Frère Uriah Smith, intitule

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en premier lieu, Pensées sur Daniel et l’Apocalypse et plus tard, Daniel et l’Apocalypse ; livre dans lequel il explique, entre autres, le sujet « des sept trompettes ». On remarquera dans ce livre que le frère Smith n’est pas l’auteur originel de la présentation des trompettes. Les premiers auteurs de ce sujet furent Messieurs Keith, Clark, Barnes, etc.… « Jusqu’ici, » déclare le Frère Smith, « Keith nous a fourni les illustrations relatives aux cinq premières trompettes. » — Daniel and the Revelation, p. 506. {TN5: 7.2}

Ensuite, plus loin dans le même chapitre, comme explication d’Apocalypse 9 : 17, nous lisons : « Alors que les cavaliers Turcs faisaient feu de leurs armes, l’observateur lointain, semblait voir le feu, la fumée, et le soufre provenir de la bouche des chevaux comme le montre la gravure explicative. » Id. 510. « Barnes semble partager cet avis », fait remarquer le Frère Smith, « et une déclaration de Gibbon confirme cette explication. » Id. p. 510, note en marge. {TN5: 8.1}

Ainsi, de manière manifeste, la dénomination Adventiste n’est pas à l’origine de l’explication des sept trompettes telle qu’elle est exposée dans le livre Pensées sur Daniel et l’Apocalypse. Mais le fait qu’elle y mette son approbation laisse à penser qu’il s’agit d’une doctrine adventiste. En d’autres termes, on donne l’impression aux membres que des théories d’hommes non-inspirés avec le cachet de l’église Adventiste, leur sont présentées comme d’authentiques doctrines bibliques adventistes. Ceci montre que la majorité des

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Adventistes du Septième Jour, ainsi que bien d’autres, ne se posent la question : « Est-ce vrai, –est-ce en harmonie avec la Parole de DIEU ? Mais plutôt, Qui avance ces idées. » Testimonies to Ministers, p.106. Et si la théorie vient par le canal habituel, ils l’acceptent en règle générale sans se poser de question ! {TN5: 8.2}

Un bel exemple de cette situation, c’est la manière dont ils approuvent sans réserve des manipulations telles que celles qui consistent à transformer « les têtes de lions » (dans le symbolisme d’Ap. 9 : 17) en têtes de chevaux Arabes et les queues, en forme de serpents (Ap. 9 : 19), en queues de chevaux (comme le montre l’illustration explicative), afin d’associer les trompettes aux batailles des Turcs ! {TN5: 9.1}

Mais pis encore, ils s’accordent sans réserve sur le fait que le « feu », la « fumée » et le « soufre » ne provenaient pas, comme Jean le vit, des gueules en forme de têtes de lions, mais plutôt des fusils des cavaliers Turcs ! {TN5: 9.2}

Le fait qu’ils acceptent que l’on ajoute et que l’on retranche aux Écrits Sacrés, pratique condamnée par les Écritures, montre qu’ils sont victimes d’une vision défectueuse, qui leur fait penser que tout va bien, alors que tout va mal. (Témoignages, Vol. 1, p. 375 ; Testimonies, Vol. 3, pp. 252, 253.) {TN5: 9.3}

De plus, le fait qu’ils souscrivent à de telles pratiques, sape la confiance en la Bible, car si le Révélateur s’est trompé dans un cas précis, ne peut-il pas aussi se tromper dans d’autres cas ? Et si nous ne pouvions nous fier à une simple lecture du livre de l’Apocalypse,

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alors comment pouvons-nous avoir confiance en tout autre livre de la Bible ? Et si les prophètes inspirés ne peuvent rapporter ce qu’ils voient en toute vérité, alors comment les écrits d’étudiants qui ne savent rien des Écrits des prophètes pourraient-ils le faire ? {TN5: 9.4}

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Ainsi, ceux qui apprennent à « donner raison de l’espérance qui est en eux » (1 Pi. 3 : 15) n’auront aucune difficulté à répondre à la question suivante :

Jean, A-T-Il Bien Vu La Vision ? {TN5: 11.1}

Il est vrai que le voyant de Patmos était un homme sujet aux erreurs comme nous le sommes nous-mêmes, mais celui qui lui a dicté ses écrits, le grand et infaillible Je Suis, Celui qui Supervise et Corrige les Écritures, -était bien là pour s’assurer que Jean faisait un récit juste de ce qu’il voyait, car la vérité exacte de ce symbolisme représente notre vie même. En effet, il est impossible que le SEIGNEUR ait mis notre salut en danger en présentant un symbolisme si éloigné de la vue de Jean, au point qu’il ne pourrait le voir et le rapporter correctement, et s’attendre néanmoins à ce que par ce symbolisme, le salut nous soit assuré. {TN5: 11.2}

Si Jean n’a pu bien voir le symbolisme de la vision comme ces prétendus hommes érudits et d’expérience l’expliquent à tort, cela n’implique-t-il pas que lorsqu’Il révèle une vérité essentielle à notre salut, DIEU ne s’intéresse pas de savoir si elle pourrait ou non nous induire en erreur ? Si non, et si Jean s’est trompé, pourquoi alors DIEU ne l’a-t-il pas corrigé ? Ne pouvait-Il pas corriger Son prophète ? {TN5: 11.3}

« Le second ange », dit le Révélateur, « versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang, comme celui d’un mort ; et tout être vivant mourut, tout ce qui était dans la mer. » Ap. 16 : 3.

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Si Jean, comme on le prétend, n’a pu bien voir d’où venaient « le feu », « la fumée » et le « soufre », alors, comment pourrait-il voir que toute créature mourut au fond de la mer, comme il le dit dans le verset qui vient d’être cité ? Laquelle de ces situations serait plus difficile de voir avec exactitude ? {TN5: 11.4}

Le fait que l’on accepte et qu’on enseigne de telles interprétations est d’une évidence claire que l’église entière est aujourd’hui enveloppée d’épaisses ténèbres , tant les membres, que les sentinelles qui prétendent être des « hommes d’expérience » mentionnés dans Testimonies, Vol. 5, p. 293 (Témoignages pour l’église, Vol. 2, p. 121) et mis en évidence dans la Brochure N° 4 , « Les Dernières Nouvelles À l’Attention De Notre Mère », Édition Révisée, p. 32-35 (pagination anglaise). Bien qu’ils soient extrêmement peu exercés à la Parole, comme nous venons de le voir dans les observations précédentes, ces hommes interdisent que tout sujet nouveau et dans lequel ils ne voient aucune lumière, soit présenté au peuple. Et bien que ces pratiques totalement abusives, et ces restrictions ténébreuses soient conçues pour maintenir le peuple en permanence dans leurs erreurs, ce dernier les accepte néanmoins, sans ambages, et considère leurs auteurs comme des gens sages et comme de vrais amis. Et tous ceux qui refusent de se laisser enfermer par de telles restrictions sont « chassés » [de la synagogue] (Es. 66 : 5), alors que des multitudes qui ne croient pas à l’Esprit de Prophétie sont conservées dans les églises, et que d’autres, en grand nombre, qui partagent la même incrédulité sont acceptées comme membres en haute estime ! C’est ainsi que se renouvelle le terrible péché des Juifs qui suscita des lèvres du Sauveur cette déclaration retentissante : {TN5: 12.1}

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« Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! » Mt. 6 : 23. {TN5: 12.2}

« L’ennemi » dit l’Esprit de Prophétie « prépare sa dernière attaque contre l’église. Il sait si bien se dissimuler que beaucoup de Chrétiens croient difficilement à son existence, à plus forte raison ne peuvent-ils être convaincus de son activité et de sa puissance étonnante. Ils ont dans une grande mesure oublié ses activités passées, et lorsqu’il fait une avance nouvelle, ils ne reconnaissent pas qu’il est leur ennemi, le serpent ancien, mais ils le considèrent comme un ami qui accomplit une bonne œuvre. » — Testimonies, Vol. 5, p. 294 (Témoignages pour l’église, Vol. 2, p. 122, 2ème paragraphe.) {TN5: 13.1}

Ô quelles épaisses ténèbres couvrent le peuple ! Allez-vous, Mon Frère, Ma Sœur, vous asseoir dans le calme et l’insouciance et observer l’ennemi plonger le peuple de DIEU aveuglément vers l’enfer ? Le SEIGNEUR déclare : « Moi, JÉSUS, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. » Ap. 22 : 16. Puis Il ajouta cette sentence lugubre : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, DIEU le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, DIEU retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la Ville Sainte,décritsdans

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ce livre. » Ap. 22 : 18-19. {TN5: 13.2}

Or, si Jean a failli dans sa tâche, si les Écritures sont en réalité rédigées de manière si imparfaite comme les commentaires examinés plus haut nous imposeraient une telle conclusion, pourquoi donc Christ oserait nous adjurer, sous peine d’un terrible châtiment, de ne pas falsifier la Sainte Parole de DIEU ? Car si Jean s’est trompé dans ce qu’il a écrit, nous périssons. Et si nous modifions ses écrits, nous périssons également ! Quoi donc ? Les Écritures, ont-elles été conçues pour notre destruction au lieu de notre salut ? Qu’une telle pensée soit anathème ! Les paroles immuables de JÉSUS que nous venons de citer, attestent que Son Livre est parfait, et que personne ne doit Le modifier. {TN5: 14.1}

Il est toutefois, ironique de constater que les mêmes personnes qui s’adonnent habituellement à la pratique de la falsification des Écritures sont celles qui disent avec plus de force qu’on devrait exercer la plus grande prudence pour ne pas être pris dans les filets de la fausse doctrine. Et pour conforter leurs déclarations, elles prennent grand soin de se tenir à l’écart de tout ce qui est nouveau, et qui ne vient pas d’elles-mêmes. De telles personnes ne guériront jamais de leur terrible aveuglement, tant qu’elles ne commenceront à chercher « le collyre » (l’Inspiration) comme elles le font à la recherche de l’or ; car seule une vérité nouvelle peut leur ouvrir les yeux, démasquer leurs erreurs, et les amener à aimer la vérité. Sachant toutefois, parfaitement qu’elles recouvreront rapidement leur vision, si elles viennent d’un cœur ouvert à la lumière, Satan, en consé-quence, les remplira de préjugés pour les empêcher de se livrer à des recherches personnelles et impartiales sur les

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révélations de la vérité. {TN5: 14.2}

De telles personnes sont des membres d’église tièdes qui n’ont pas marché selon la lumière et qui, en conséquence, se sont vus laissés en arrière à chaque avancement de la vérité. Tandis que ceux qui ne se sont pas contentés de leur niveau d’avancement dans la lumière, qui ont été « chauds » ou « froids », ont progressé avec la vérité présente, de génération en génération. {TN5: 15.1}

Que l’on n’oublie donc jamais cette vérité solennelle : l’église de DIEU, à aucun moment de son histoire, n’a jamais été égarée pour avoir examiné de nouvelles doctrines qui frappaient à sa porte, et qui ne demandaient qu’à être acceptées. Au contraire, elle a, à maintes reprises, été laissée dans les ténèbres parce que l’indolence, l’indifférence et les préjugés l’ont empêchée de chercher de savoir si les prétendues étranges doctrines, étaient de DIEU ou pas. Et, malheureusement, cette même situation existe aujourd’hui. {TN5: 15.2}

« Nous avons beaucoup plus à craindre », déclare l’Esprit de Vérité, « du dedans que du dehors. Les obstacles qui s’opposent à la force et au succès viennent d’une plus large mesure de l’église elle-même que du monde. » Christ Notre Justice, p. 22, Édition française ; Christ Our Righteousness, p. 45. {TN5: 15.3}

Aujourd’hui, comme par le passé, les dirigeants d’église et les ministres s’élèvent contre toute nouvelle lumière et éloignent le peuple de la lumière. Et dans le même temps, ils nourrissent le troupeau avec tant de vérités teintées d’erreur, que les brebis meurent spirituellement. {TN5: 15.4}

« La nourriture préparée pour le

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troupeau provoquera la consomption, la mort et le déclin spirituels. Lorsque ceux qui professent croire à la vérité présente retrouveront leur raison, lorsqu’ils accepteront la Parole de DIEU telle qu’Elle est, lorsqu’ils n’essayeront pas de tordre le sens des Écritures, ils produiront, du trésor de leur cœur, des choses nouvelles et anciennes, qui les fortifieront, et ceux en faveur desquelles ils exercent un ministère. » — Review and Herald, Vol. 78, N° 25, Mardi 18 Juin, 1901. (Voir aussi : Premiers Écrits, p. 62.) {TN5: 15.5}

Cette pratique juste, qui n’est toutefois pas celle qui a la faveur du Diable est la cible contre laquelle il s’emploie sans relâche afin de la mettre en échec. Et ses ruses sont si puissantes que les boucs qui se trouvent parmi les brebis se prêtent inconsciemment et contre leurs propres intérêts, comme instruments pour l’accomplissement de ses desseins meurtriers. {TN5: 16.1}

Le premier titre du Livre du Frère Smith, Pensées sur Daniel et sur l’Apocalypse se veut, s’agissant de la rédaction de ce livre, comme ce qu’il y a de candide et de régulier. Le terme « Pensées », dénotant une idée, une théorie, et non pas une vérité absolue, montre qu’il recommande simplement ce livre aux lecteurs, dont le contenu pourrait leur être d’une aide appréciable. Il s’engagea bien sûr dans cette voie en ayant implicitement à l’idée qu’au moment du « déroulement du rouleau » (Testimonies, Vol 6, p. 17 ; Témoignages pour l’église, Vol. 2, p. 432), au moment où les écrits de Daniel et ceux de Jean seraient éclairés de la lumière

[céleste]

, le lecteur échangerait ses pensées, si elles étaient erronées, au profit de la vérité, comme le fait toujours l’humble disciple de Christ. {TN5: 16.2}

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Toutefois, outrepassant cette modeste intention de l’auteur, la dénomination, omit le mot « pensées », le premier mot du titre originel du Livre, dans les dernières éditions de ce dernier. Et maintenant certains de nos frères dirigeants essaient, de nous faire croire que Sœur White vit en vision un ange guidant la main du Frère Smith, alors qu’il reformulait les théories d’hommes non inspirés ! Ainsi, est-il d’une évidence manifeste que bien que de larges portions du livre portent atteinte au caractère irrévocable des Écritures, cependant les champions de ce livre conserveront les erreurs à tout prix, même aux dépens de la vérité ! En effet, le fait qu’ils exaltent de la sorte les fabrications humaines, et qu’ils y apposent le sceau de l’Inspiration, tout en minimisant la précision de la Révélation, montre que Satan est à l’origine de leurs pseudo-raisonnements. {TN5: 17.1}

Donc, là encore, alors que d’une part, ces commentateurs professent connaître davantage la vision que Jean lui-même ; d’autre part, ces champions des écrits de Uriah Smith, agissent comme s’ils étaient plus au fait de son expérience avec l’Inspiration que lui-même ; car il n’a jamais prétendu être inspiré tandis que certains affirment qu’il l’était. Or, maintenant que l’apôtre Jean, le Frère Smith et la Sœur White sont morts, et ne peuvent se défendre, les multitudes aujourd’hui, endormies sur la couverture de leurs péchés, sont incapables de déceler les pièges du diable. Combien est-il important d’accepter le conseil du SEIGNEUR, de croire en Sa Parole, même au « moindre iota ou au seul trait de lettre ! » (Mt. 5 : 18) et si c’est nécessaire

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de cesser de nous confier aux mortels ! (És. 2 : 22). {TN5: 17.2}

Si ceux qui possèdent une grande lumière et qui professent « garder les commandements de DIEU et avoir la foi de JÉSUS » osent traiter la Bible et l’Esprit de Prophétie de cette manière, est-ce étonnant, alors, que l’on manifeste tant de doute quant à l’Inspiration des Écritures et qu’il y ait un nombre presque incalculable d’interprétations de ces dernières ? {TN5: 18.1}

Notre conduite, en tant qu’Adventistes n’est qu’un trop parfait accomplissement de la prophétie à l’encontre des Laodicéens, et nous catalogue ainsi, de manière irrévocable comme ce peuple-là. Confessons donc nos péchés et acceptons avec joie le conseil de Notre Père : « Parce que tu dis : je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu ; Je te conseille d’acheter de Moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » Ap. 3 : 17-18. Tout individu, les yeux ainsi oints [du collyre], verra alors, en cherchant la vérité que

Sœur White N’A Jamais Dit Que Le Livre Était Inspiré. {TN5: 18.2}

S’il subsistait encore un doute quelconque sur le fait que la Sœur White n’ait pas dit et ne pourrait avoir dit que ce livre Pensées sur Daniel et l’Apocalypse était inspiré, il sera complètement dissipé

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par la lettre du Frère Arthur L. White qui va suivre : {TN5: 18.3}

« Parmi nos anciens ouvriers, il y en a un certain nombre qui ont pensé que Mme White avait confirmé dans ses écrits qu’elle avait vu en vision un ange debout à côté du Frère Uriah Smith lui prodiguant son aide alors qu’il écrivait le livre mentionné plus haut ; cependant, l’examen minutieux de ses manuscrits n’a pas permis de trouver une telle déclaration parmi ses écrits, et à notre connaissance, une telle déclaration n’est pas en voie d’impression… Il y a de cela quelques années, Le Frère A. C. Bordeau, a fait cette déclaration : {TN5: 19.1}

« Bien des années de cela, lorsque Frère Uriah Smith écrivait « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse », Frère James White, et Ellen G. White, mes hôtes à Enosburg dans le Vermont, reçurent par courrier, un bon à tirer du livre « Pensées sur l’Apocalypse » que le Frère Smith leur avait envoyé. Le Frère White en lut quelques portions à ceux qui étaient présents, et exprima sa grande joie et sa satisfaction pour leur concision et leur clarté. Puis Sœur White déclara ce qu’elle avait vu en vision en ces termes : {TN5: 19.2}

« Le SEIGNEUR inspire le Frère Smith, Il guide son esprit par son Esprit [Saint], et un ange guide sa main quand il écrit le livre « Pensées sur Daniel et l’Apocalypse ». {TN5: 19.3}

« J’étais présent à cette occasion »

« (Signé A. C. Bordeau). »

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« Jugeant de l’exactitude de ces paroles attribuées à Mme White par le Frère Bordeau », le Frère Arthur White continue, s’agissant de la déclaration du Frère Bordeau, en disant, « l’on doit garder à l’Esprit qu’un certain nombre d’années s’étaient écoulées entre l’évènement et le récit qui en a été fait. Nous ne saurions logiquement croire qu’elle désirait exprimer l’idée que le Frère Smith était inspiré au point de considérer ses écrits comme infaillibles. {TN5: 20.1}

* * *

« Le Frère W.C. White atteste qu’il était présent lorsque l’on persuada le Frère Smith de faire trente-huit corrections dans la première édition du livre Pensées sur Daniel et l’Apocalypse, mais ce fait n’entame nullement son enthousiasme pour la vente de ce merveilleux livre. {TN5: 20.2}

* * *

« Quand on leur a demandé, à certaines occasions, de considérer certaines explications de la prophétie, …nos frères ont refusé de nous prêter une oreille impartiale et ils ont à tort justifié leur action en disant que Sœur White avait estampillé ce livre de l’approbation divine. Cette position est contraire à la raison et aux Témoignages. » {TN5: 20.3}

« En affirmant la responsabilité des propos cités plus haut, la lettre s’achève avec la mention de leur source : « Déclaration préparée par W.C. White et A. L. White, ‘Elmshaven Office, St Helena, Californie, 22 Février 1934 ». {TN5: 20.4}

D’après l’inconsistance de l’affirmation de ce document

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sur la vente du livre, nous constatons une fois de plus que nos frères sont bien loin d’exercer suffisamment de prudence lorsqu’ils essaient de nous faire croire qu’ils se soucient de ce qu’ils enseignent, et qu’ils présentent au public. Écoutez plutôt : « mais ce fait [les erreurs] n’entame en rien son enthousiasme [W.C. White] pour la vente de ce merveilleux livre » ! Qu’il serait en effet plus difficile à un individu d’élaborer de ses propres mains une preuve plus manifeste de sa propre cécité mentale ! {TN5: 20.5}

Toutefois, que le Frère Smith soit non seulement non inspiré, mais aussi que ces enseignements soient en directe contradiction avec ce que vit la Sœur White en vision, cela est confirmé par la déclaration suivante d’une toute première publication du mouvement Adventiste du Septième Jour. {TN5: 21.1}

« Je vis », dit Sœur White, « que tous ceux qui ne recevraient pas la marque de la Bête et de son Image sur leurs fronts ou sur leurs mains, ne pourraient ni acheter, ni vendre [Ap. 13 : 15-17]. Je vis que le nombre 666 de l’Image de la Bête [la bête à deux cornes] était constitué ; et que c’est la bête [la bête à dix cornes du verset 1] qui avait changé le Sabbat, et que l’Image de la Bête [la bête à deux cornes] lui avait emboîté le pas, et observait le sabbat du Pape, et non pas le Sabbat de DIEU. » — A Word to the Little Flock, p. 19. {TN5: 21.2}

Contredisant cette vision céleste, le livre Pensées sur Daniel et l’Apocalypse applique le nombre 666 au pape.

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Tout cela nous montre que le Frère Smith ne partageait pas la même Inspiration qui guidait la Sœur white. Bien qu’il ait été influencé par elle, pour avoir été son adepte, son livre montre, toutefois, qu’il était aussi influencé par les écrits d’auteurs non-inspirés. Contenant à la fois des doctrines venant de ses écrits, mais aussi de ces auteurs, ce livre est par conséquent, un mélange de vérité et d’erreur. {TN5: 21.3}

Mais ce qu’il y a de plus inexcusable dans toute cette affaire, c’est que les frères dirigeants se sont entièrement détournés de la vision inspirée sur le chiffre 666 (Ap. 13 : 18), et ont presqu’unanimement accepté à sa place ces traditions et ces théories humaines. Ce qu’il y a de triste, c’est qu’ils sont devenus aveugles à la lumière, rebelles à l’Esprit de Christ, et par conséquent, sont devenus des serviteurs indignes, incapables, et se sont disqualifiés en tant que dirigeants du peuple. Cependant, ils poursuivent complaisamment leur route, se persuadant qu’ils sont « des hommes d’expérience », seuls capables d’examiner et de décider quels messages ou pas devraient être présentés au peuple de DIEU ! Cette revendication de l’autorité dont on ne doit pas se prévaloir, n’est que le fruit arbitraire de l’égotisme et

D’Une Incohérence Manifeste {TN5: 22.1}

« J’apprécie beaucoup Sœur White, et ses écrits » déclare un certain ministre Adventiste de l’une des divisions de Californie, essayant de renverser la confiance d’un certain frère dans les écrits

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de la Sœur White. « Je les lis pour moi-même », ajouta-t-il, « mais selon moi, ni les frères de la Conférence Générale, ni elle-même, ni toute autre personne, ne la prennent très au sérieux ; ils prennent juste ce qui leur convient, et ne tiennent pas compte du reste ». {TN5: 22.2}

Alors que les dirigeants Adventistes radient ceux qui acceptent la Verge du Berger au prétexte qu’elle contredit les écrits de la Sœur White, ils ferment les yeux sur une telle déclaration tout à fait subversive telle que celle mentionnée plus haut, et permettent à son auteur de poursuivre son œuvre infâme, tout en recevant son salaire. S’ils étaient sincères, en radiant les adhérents de la Verge du Berger, ils ne conserveraient, ni ne soutiendraient les ministres qui s’élèvent et qui dénoncent ouvertement les écrits de la Sœur White ; ils commenceraient par les radier en tout premier lieu. {TN5: 23.1}

De plus, si le ministre cité plus haut dit vrai à propos des dirigeants de la Conférence Générale, alors que ces derniers radient quelqu’un parce qu’il étudie le Message de la Verge du Berger, au faux prétexte qu’elle contredit les écrits de la Sœur White, et qu’en même temps ils se maintiennent à leur poste (tout en ne croyant pas à ses écrits), cela relève pour le moins d’une incohérence manifeste. Ou bien plus, si le ministre les accuse à tort, et que les dirigeants le maintiennent à son poste, voilà une autre et très étrange forme d’incohérence. {TN5: 23.2}

Les actions de la grande majorité d’entre eux, qui confirment de manière accablante la confession audacieuse mentionnée plus haut, discréditent incontestablement les frères

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dirigeants qui n’acceptent pas sans réserve les écrits de la Sœur White comme étant inspirés ; mais, les utilisent au contraire simplement à leur convenance, s’en servant, quand il le faut, comme d’un manteau pour tromper le peuple et pour le priver par là-même, de la lumière. {TN5: 23.3}

Prenant à leur compte cette prérogative dont ils s’arrogent euxmêmes, ils rejettent comme infâmes ceux qui n’acceptent pas leur décision, tout en maintenant en haute estime un grand nombre de personnes qui, bien que nourrissant des doutes et de l’incrédulité à l’égard de l’Esprit de Prophétie, placent en eux une confiance aveugle et condescendent à leur désir. En radiant ceux qui sont en désaccord avec eux et en soutenant ceux qui les portent aux nues, bien que ces derniers ne croient pas en l’Esprit de Prophétie ou violent les commandements de DIEU, ces hommes [ces dirigeants] prétendent en réalité, s’élever au-dessus de DIEU ! La réalité de cette situation n’éveillerait-elle pas l’église à prendre garde au conseil qui va suivre ? {TN5: 24.1}

« Mais prenez garde de ne pas rejeter la vérité. Le grand danger que court notre peuple, c’est qu’il place sa confiance en l’homme, et qu’il fait de la chair son appui. Ceux qui n’ont pas l’habitude d’étudier les Écritures pour leur propre compte ou de peser les évidences, font confiance aux frères dirigeants et acceptent les décisions qu’ils prennent. Et c’est ainsi que nombreux seront ceux qui rejetteront les vrais messages que DIEU destine à son peuple, si ces frères dirigeants ne les acceptent pas. » — Testimonies to Ministers, p. 106 {TN5: 24.2}

« Vous n’avez pas le droit de diriger [l’œuvre] » déclare

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encore l’Esprit de Vérité, « sans tenir compte des ordres de DIEU. Vous placez-vous sous son autorité ? Sentez-vous votre responsabilité envers lui ? …Le temps où nous considérions ces hommes de la Conférence Générale comme se tenant en un endroit sacré pour être la voix de DIEU pour le peuple, –est révolu. Ce que nous voulons maintenant c’est une réorganisation » (Bulletin de la Conférence Générale, 34ème Session, V. 4, Supplément N°1, 3 avril 1901, page 25, Cols. 1, 2) au lieu de perdre du temps à se poser la question de savoir :

Pourquoi DIEU A-T-Il Permis L’Introduction De Ces Erreurs ? {TN5: 24.3}

Se demander pourquoi DIEU a permis à ces erreurs de se glisser au sein de Son peuple, et qu’elles se soient si largement répandues, reviendrait à se demander dans le même temps pourquoi a-t-Il permis à ces erreurs de se glisser parmi Son peuple d’antan, au point qu’ils perdirent finalement de vue le point central même du système cérémoniel tout entire –le grand Repaire Infaillible, Le Fils de DIEU tant attendu-et que non seulement ils le perdirent de vue, mais de plus, lorsqu’Il finit vraiment par arriver, Il fut rejeté et crucifié parmi des brigands ! {TN5: 25.1}

La raison pour laquelle les Juifs furent entraînés dans cette voie obscure et tragique tient au fait qu’ils rejetèrent et tuèrent les prophètes, que DIEU leur envoyait pour les corriger de leurs mauvaises voies, « jusqu’au jour où il n’y eut point de remède. » 2 Ch. 36 : 16. L’expérience de l’église aujourd’hui trouve un parallèle en tous points avec celle des Juifs. En fait, dit l’Ange : « vous avez agi plus mal encore. » Témoignages pour l’église, Vol. 1, p. 34 ;

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Testimonies, Vol. 1, p. 129. Même depuis le début, l’Israël d’aujourd’hui disait ceci des Témoignages : « …Nous acceptons cette partie des Témoignages que nous pensons venir de DIEU, mais nous ne tiendrons pas compte du reste. » Id, p. 234. {TN5: 25.2}

« Le SEIGNEUR se révèlerait en vision devant ces gens-là, à notre époque », révèle encore l’Esprit de Prophétie « leur indiquant leurs erreurs, les blâmant pour leurs sentiments de propre justice et les condamnant pour leurs péchés, qu’ils se lèveraient pour se rebeller [contre Lui] tout comme les habitants de Nazareth, lorsque le Christ leur révéla leur vraie condition. » Testimonies, Vol. 5, p. 689. {TN5: 26.1}

Il est, donc, grand temps de répondre à l’appel : {TN5: 26.2}

« Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts ta parure, Sion ! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n’entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur. » « Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. » Es. 52 : 1 ; 60 : 1. Ne vous laissez plus longtemps aveugler par les préjugés, mais venez, raisonnons honnêtement ensemble pour savoir tout d’abord si les trompettes sont

Symboliques Ou Littérales. {TN5: 26.3}

C’est seulement lorsque la bonne réponse sera portée à cette ques-tion que nous aurons la clef –la bonne interprétation-qui nous permettra d’ouvrir cette grande maison symbolique du trésor de la vérité. En initiant cette recherche, commençons logiquement par le début du récit que Jean fait de la vision des trompettes : {TN5: 26.4}

Ap. 8 : 7. « Le premier ange

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sonna de la trompette. Et il en résulta de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre : et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée. » {TN5: 26.5}

Nous savons, qu’en cas d’un mélange réel du « feu », de la « grêle » et du « sang », que la grêle fondrait et le sang se consumerait sous l’action du feu. Cependant, ce n’est pas ce qui arriva suite au mélange des trois éléments, « la grêle », le « feu », et le « sang », au moment où sonna la première trompette. Donc, à ne pas s’y tromper, ces éléments doivent relever d’une interprétation symbolique. Et cette conclusion est renforcée par le fait que le feu brûla toute « l’herbe verte », et seulement un « tiers » des « arbres. » Cette situation anormale laisse à penser de manière inéluctable, que l’herbe sèche, qui brûle plus facilement, resta intacte, autrement on n’eût pas précisé quel type d’herbe fut brûlée. Mais, puisqu’il est contraire à la nature que l’herbe sèche ne soit pas consumée lorsqu’on brûle l’herbe verte, « l’herbe verte » et « les arbres » sont par conséquent le symbole de quelque chose de vivant, de vulnérable au danger, tandis que l’herbe sèche ne l’est pas. {TN5: 27.1}

Et finalement, comme preuve, « dans une bonne mesure secouée…, et qui déborde » (Luc 6 : 38), attestant que les trompettes sont symboliques nous attirons l’attention sur des évènements majeurs qui doivent avoir lieu, en relation avec certains événements liés aux autres trompettes. {TN5: 27.2}

Lorsque sonne la seconde trompette, une grande « montagne » pour ainsi dire, embrasée,

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« fut jetée dans la mer. » Si la « montagne » n’était pas symbolique, ou les vagues auraient éteint le feu, ou le feu aurait transformé l’eau en vapeur après qu’elle eût été jeté dans la mer. A l’inverse, cependant, une partie de la mer devint du « sang » — une situation totalement contraire à toute logique, et jamais connue dans l’histoire. {TN5: 27.3}

Donc, à l’évidence, la « montagne, » le « feu, » les « bateaux, » les « créatures, » et la « vie » qui étaient en elles, sont tous symboliques. Il en est nécessairement de même de la mer, car seules les « créatures » qui étaient dans la « mer » et qui « vivaient, » « moururent » ; une indication montrant qu’il y en avait d’autres qui n’avaient pas la vie, mais qui continuèrent à vivre. Si les créatures n’étaient pas symboliques, il eût été superflu de dire que ceux qui avaient la vie moururent car si elles n’avaient pas la vie en elles, comment auraient-elles pu mourir ? De plus, une « mer » naturelle, n’est jamais sans mouvement, elle ondule toujours. En conséquence, s’il s’agissait d’une mer littérale, il lui eût été impossible de circonscrire le « sang » dans les limites du « tiers de la mer. » {TN5: 28.1}

Si « l’étoile » qui « tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources d’eau » n’était pas symbolique lorsque sonna la troisième trompette, mais qu’elle était littérale, elle aurait détournée la terre de sa course, et l’aurait détruite ! {TN5: 28.2}

Lorsque le quatrième ange sonna de la trompette, « le tiers » du « soleil », de la « lune », et des « étoiles » furent « frappés. » Toutefois, le fait qu’il soit

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impossible de frapper les luminaires célestes, alors, ceux qui sont décrits ici, comme étant « frappés, » sont manifestement symboliques. Ceci se précise encore davantage par le fait que même si elles étaient littérales, et qu’une partie d’entre elles avaient été frappées, les deux autres parties n’ayant pas été frappées, émettraient suffisamment de lumière pour empêcher les ténèbres. {TN5: 28.3}

De la « fumée » qui s’éleva de « l’abîme », lorsque sonna la cinquiè-me trompette, vinrent de fabuleuses « sauterelles », inconnues en ce monde. Les sauterelles, la « fumée », et le « puits » doivent eux aussi symboliser quelque chose d’autre. Et de plus comme le pronom personnel « il » s’applique à l’« étoile » (en anglais, version King James), l’étoile est par conséquent le symbole d’un mâle. {TN5: 29.1}

Qu’un cheval, comme celui de la sixième trompette, ait une queue de serpents, une tête de lion, et une gueule qui crache du feu, de la fumée et du soufre, voilà quelque chose de totalement impossible, et qui relève du fantastique ! Ces combinaisons anormales et grotesques révèlent donc que la vérité sur les sept trompettes, doit être uniquement révélée au moyen de la clef de l’interprétation symbolique et que par conséquent, la Bible Elle-même doit expliquer

La Nature Des Trompettes. {TN5: 29.2}

Qu’un parallélisme singulier existe entre plusieurs conséquences liées aux sept trompettes et plusieurs conséquences liées aux sept plaies, cela sevoitclairementàtraverslescollocationssuivantes:

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1°) Les deux éléments de la première trompette (« l a grêle et le feu mêlés de sang »), et le contenu de la coupe de la première plaie sont jetés sur la « terre » (Ap. 8 : 7 ; 16 : 2). {TN5: 29.3}

2°) La « montagne », au moment où sonne la seconde trompette, et le contenu de la « coupe » de la seconde plaie trouvent leur point de similitude, en ce qu’elles tombent toutes deux dans la « mer ». (Ap. 8 : 8 ; 16 : 3). {TN5: 30.1}

3°) « L’étoile » de la troisième trompette, et le c ontenu de la « coupe » de la troisième plaie tombent toutes deux sur les « fleuves et les sources d’eau. » (Ap. 8 : 10 ; 16 : 4.) {TN5: 30.2}

4°) Tout comme, au moment où sonne la quatrième tro mpette, le soleil est affecté, de même lorsque la « coupe » de la quatrième plaie est déversée, le soleil est aussi affecté (Ap. 8 : 12 ; 16 : 8). {TN5: 30.3}

5°) Il résulte pareillement des ténèbres (Ap. 9 : 2 ; 16 : 10) au moment où sonne la cinquième trompette, et au moment où la cinquième plaie est déversée. (Ap. 9 : 2 ; 16 : 10). {TN5: 30.4}

6°) Tout comme lors de la sixième trompette le « fl euve l’Euphrate » devient un point de convergence, il en est de même lors de la sixième plaie. (Ap. 9 : 14 ; 16 : 12). {TN5: 30.5}

7°) En mettant en lumière le septième parallèle, la septième trompette et la septième plaie révèlent des éléments identiques : le temple du ciel, les voix et les tonnerres qui en sortent, le tremblement de terre et la grêle. (Ap. 11 : 15 ; 16 : 17-21) –la seconde venue de Christ. {TN5: 30.6}

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Ces coïncidences démontrent, à n’en point douter, que la nature et l’objectif des trompettes relèvent de la même nature et du même objectif que ceux des sept plaies : la destruction, qui sera celle des méchants après la fin de leur temps de grâce. {TN5: 31.1}

Que l’on ne comprenne pas cependant que les destructions respectives révélées dans le sujet des sept trompettes doivent nécessairement se confondre avec les destructions respectives des sept dernières plaies, pour ce qui est du temps et de l’évènement. Une telle conclusion s’avère impossible par le fait que la voix qui s’adresse à l’ange au moment où sonne la sixième trompette, lui disant « de délier les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve l’Euphrate », provenait « des quatre cornes de l’autel d’or » Ap. 9 : 13, 14. L’autel, étant dans le lieu saint du sanctuaire céleste au moment où sonne la sixième trompette, prouve que la trompette a sonné avant que le lieu Très Saint ne fût ouvert pour être en activité. Ca c’eût été le cas, « la voix » proviendrait nécessairement du lieu où se trouve le trône. Ainsi cette trompette a dû nécessairement sonner avant que la porte du lieu Très Saint n’eût été ouverte et que le trône ne fut occupé. {TN5: 31.2}

Tout comme les sept plaies révèlent que les jugements de DIEU doivent frapper les vivants après qu’ils auront rejeté les messages de DIEU, à la fin de la période de l’histoire de ce monde, ainsi, les sept trompettes révèlent, comme nous le verrons, les destructions successives des différentes

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générations de méchants dont le temps de grâce s’est achevé pour chacune d’elles, suite au rejet du message que DIEU leur a adressé en leur temps respectif. Ainsi les trompettes culminent par ceux qui rejettent le message que DIEU leur adresse aujourd’hui. {TN5: 31.3}

Cette vérité fondamentale qui veut que chaque période de destruction n’intervienne qu’après une période de scellement correspondant à cette dernière est corroborée par le fait que les sauterelles symboliques qui s’élevèrent après que la cinquième trompette eût sonné, ne firent du mal qu’aux hommes « qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur leur front. » Tout ceci montre non seulement que chacune des trompettes suit une période de scellement qui lui correspond, mais aussi que la nature des trompettes met en évidence la punition infligée à ceux qui n’avaient pas reçu le sceau de DIEU au cours de leurs périodes respectives. {TN5: 32.1}

Ap. 8 : 1, 6 : « Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi-heure… Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner. » {TN5: 32.2}

Les déclarations « les choses qui doivent arriver bientôt » (Ap. 1 : 1) et « Je te montrerai ce qui doit arriver par la suite » (Ap. 4 : 1), expriment que la Révélation est donnée expressément afin de montrer que les « choses » se déroulent, non pas dans le passé, à l’époque de Jean, mais dans l’avenir ; les références au passé n’étant faites qu’accessoirement afin de poser la fondation nécessaire sur laquelle s’édifiera l’avenir. {TN5: 32.3}

Par exemple : la vision de Daniel portant sur les

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quatre bêtes fut donnée pour montrer en particulier, que la « petite cor ne » (Da. 7 : 8) de la quatrième bête devait faire la guerre aux saints du Très-Haut (Da. 7 : 25), et non pas particulièrement pour prédire, le développement des empires Babylonien, Médo-Persan, Grec et Romain. Car ces empires étaient déjà révélés lors de la vision de la grande statue de Daniel 2, qui à son tour à comme objectif principal de montrer que les royaumes de ce monde, seront détruits et finalement brisés par le royaume de Christ, qui doit régner sur toute la terre. Toutefois, pour mieux nous aider à voir facilement la vérité sur les évènements derniers, la prophétie remonte et commence depuis Babylone, pour englober ensuite, la montée et la chute des grands empires historiques et terminer par l’instauration du royaume de Christ, et la fin de ce monde (Da. 2 : 44). {TN5: 32.4}

Pour me répéter, bien qu’il ne soit pas donné principalement pour montrer ce qui est survenu pendant la longue période de temps qu’il couvre, commençant par le royaume Médo-Persan et culminant avec « le temps de la fin », le onzième chapitre de Daniel attire cependant véritablement notre attention sur cette longue période de l’histoire prophétique afin de nous identifier le « roi du nord » « au temps de la fin », celui qui « arrivera à sa fin sans que personne ne lui vienne en aide. » {TN5: 33.1}

Ainsi, quoique toutes ces prophéties attirent nécessairement notre attention sur des évènements qui se sont produits des siècles auparavant, cependant,toutcommelaRévélation,

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elles ont pour but de « montrer » au peuple de DIEU les « choses qui doivent arriver bientôt. » L’on voit donc que les prophéties qui ont connu leur accomplissement, sont donc utilisées par les Écritures pour servir uniquement de cadre pour la partie de la prophétie dont la réalisation est encore à venir. {TN5: 33.2}

Toutefois, dans l’ensemble, les trompettes et les sceaux dépeignent un évènement, qui par rapport au temps de Jean, est à venir, et qui a lieu dans le ciel, bien qu’ils symbolisent aussi des évènements qui sont en rapport entre eux-mêmes. Pour ce qui est des évènements qui sont liés entre eux, certains sont secondaires, d’autres découlent de l’évènement prophétique principal ; les premiers précédant tout naturellement les seconds, qui eux, viennent tout naturellement par la suite, d’un point de vue historique. {TN5: 34.1}

Cette double vérité, est élucidée de manière précise en relation avec la seconde phase de cette dernière, par le fait que lorsque la porte fut ouverte dans le sanctuaire céleste et que le Jugement commença, -évènement qui devait se passer « par la suite », postérieurement à la période de Jean, –tous les développements historiques, en relation avec les trompettes et les sceaux furent révélés les uns après les autres, à mesure que chaque période successive passait en revue devant le Tribunal du Jugement. En d’autres termes, lorsque la porte fut ouverte dans le sanctuaire, les périodes représentées par les trompettes, et les périodes représentées par les sceaux passèrent en revue devant Celui Qui étaient assis sur le Trône, et Qui tenait dans la main droite le livre dans lequel étaient révélés les évènements des trompettes et des sceaux. {TN5: 34.2}

Pour revenir aux trompettes proprement dites, nous

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considérons la déclaration suivante : « Les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à sonner. » Quoiqu’elles n’aient sonné qu’après l’ouverture du dernier sceau, cela ne permet pas de conclure que les évènements symbolisés par les trompettes doivent nécessairement se produire après les évènements symbolisés par les sceaux. Cela montre au contraire, que puisque les sceaux traitent d’un sujet et que les trompettes traitent d’un autre sujet, les deux évènements ne sauraient être rapportés en même temps ; les premiers sont rapportés d’abord, et les autres ensuite, selon leur ordre logique. {TN5: 34.3}

Ainsi, Jean a d’abord rapporté les détails concernant les sceaux, et ensuite les détails relatifs aux trompettes. Les sceaux viennent d’abord parce qu’ils révèlent, au cours du jugement, les différentes périodes du scellement des saints ; lesquelles précèdent nécessairement les différentes périodes correspondant aux périodes des trompettes relatives à la destruction de ceux qui n’ont pas été scellés. Donc, tout naturellement, le premier sceau doit précéder la première trompette, le second sceau doit précéder la seconde trompette et ainsi de suite, de fil en aiguille, au lieu que tous les sept sceaux ne précèdent nécessairement toutes les sept trompettes. {TN5: 35.1}

C’est ainsi que nous voyons la raison pour laquelle les évènements des sceaux précèdent les évènements des trompettes qui leur correspondent et comment, de ce fait, les « sauterelles » savaient ceux qui avaient ou qui n’avaient pas le sceau de DIEU, et savaient donc qui elles devaient« tourmenter » ou pas. {TN5: 35.2}

Donc, puisqu’elles se suivent dans un ordre logique, chaque période de scellement précédant une période de destruction, il s’avérait nécessaire

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que les sceaux et les trompettes fussent présentés les unes après les autres dans cet ordre. Il apparaît donc que ceux qui, à chaque période, rejetèrent la vérité qui leur était présentée à ce momentlà, ne furent pas scellés et furent en conséquence détruits, étant frappés par les jugements de DIEU. Ainsi, alors qu’un sujet dévoile les périodes successives de scellement, l’autre sujet révèle, de manière analogue, les périodes de destruction qui s’en suivirent. Elles montrent toutes deux, qu’elles couvrent collectivement la même période de temps. {TN5: 35.3}

(Pour une présentation des « sceaux », lire la Brochure sur L’Ouverture des Sept Sceaux.) {TN5: 36.1}

Tout comme l’alphabet se prête à la fabrication de mots, d’expressions, de phrases, pour les transformer en un schéma prédéterminé de la pensée, soutenu et cohérent, de même la Bible, quand Elle se définit parfaitement Elle-même, transforme merveilleusement ses matériaux riches et variés (ses types, ses symboles, ses paraboles, ses allégories, ses nombres etc.) pour les édifier en une révélation majestueuse, une vérité parfaitement coordonnée et salutaire dont les prévisions sont ordonnées d’avance. Par conséquent, tout comme chaque lettre, chaque mot et membre de phrases, doit jouer un rôle particulier pour donner du sens à l’expression de la pensée qu’on entend véhiculer, de même, tout passage de l’Écriture a son rôle particulier à jouer dans la Révélation des vérités bibliques. Lorsque chacun d’eux est soigneusement relié pour être mis parfaitement en relation avec l’image de la vérité, un passage conduisant vers l’autre pour le mettre en pleine lumière, le grand dessein global se dresse dans toute la majesté solennelle que lui confèrent sa plénitude et sa splendeur. {TN5: 36.2}

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« Le chiffre sept », dit l’Esprit de Prophétie, en considérant comme il se doit la signification de ce nombre fondamental de la Bible, « indique la plénitude » — The Acts of the Apostles, p. 585 (Conquérants Pacifiques, p. 521) {TN5: 37.1}

La vérité des sept trompettes doit par conséquent englober, toutes les destructions qui ont fait suite à chaque période de scellement, depuis l’existence du monde. De plus, puisqu’il est vrai que les trompettes passent en revue devant le tribunal céleste lorsque commence le jugement et que les livres sont ouverts, et qu’elles commencent par les premiers habitants de la terre, voilà donc la double preuve qu’elles couvrent, en ce qui les concerne, toute l’histoire de l’humanité, quoiqu’elles se déroulent pendant le jugement ; tout comme le montrent les sceaux en ce qui les concerne. {TN5: 37.2}

Ces observations préliminaires ayant préparé la voie à une étude correcte des trompettes, nous allons maintenant les considérer dans leur ordre respectif, l’une après l’autre, en commençant par

LA PREMIÈRE TROMPETTE. {TN5: 37.3}

Apocalypse 8 : 7.

Ap. 8 : 7. « Le premier sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre : et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée. » (version King James) {TN5: 37.3}

Puisque les trompettes présentent de manière symbolique la destruction des méchants suite à leur rejet des messages que DIEU leur a donnés et que le chiffre « sept » dénotant la totalité, englobe toute la période

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du temps de grâce jusqu’à la seconde venue de Christ, l’on devrait s’agissant de la première trompette, remonter autant que possible dans l’histoire pour la retrouver comme étant la première destruction qui frappa une multitude d’impies, résultant du rejet du message que DIEU leur avait adressé. Et puisque le déluge est la première destruction qui s’apparente à cette description, alors, à l’évidence, la première trompette, alors qu’elle passe en revue devant le trône du jugement, révèle la prédication de Noé, le but poursuivi dans la construction de l’arche et la raison pour laquelle DIEU détruisit l’ancien monde par le déluge. {TN5: 37.4}

Maintenant, en faisant appel à la raison qui se veut tel un interprète de ce symbolisme, afin qu’il parle de lui-même, nous découvrons que la « grêle et le feu mêlés de sang, » « jetés sur la terre, » dénotent quelque chose dont l’origine doit être nécessairement externe à la terre elle-même ; sinon, il eût été impossible de dire « qu’ils furent jetés sur la terre. » De plus, ces trois éléments (la grêle, le feu, et le sang) représentent quelque chose qui doit être compris comme étant composé de trois éléments et qui n’étant pas limités à une partie ou à des parties particulières de la « terre, » furent par conséquent « jetés » sur la terre entière. En poursuivant maintenant la compréhension du symbolisme tel qu’il se définit pratiquement lui-même, l’étudiant [de la vérité] verra, en la circonstance, non seulement le sujet s’élucider de plus en plus, une vérité concordant avec une autre, et chacune d’elles renforçant l’idée d’ensemble, mais aussi que ce symbolisme détient une vibrante leçon de vérité présente. Devant cette réalité, il saura, que le temps désigné par DIEU pour la révélation des trompettes est venu, et qu’Il met en lumière cette importante vérité présentée

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dans ces lignes. {TN5: 38.1}

Ainsi donc, en poursuivant son étude à la lumière de cette prise de conscience, afin de découvrir la signification du « feu » (considérant d’abord cet élément, comme l’élément le plus naturel des trois éléments concernés), l’étudiant sera guidé par le triple fait que la présence de DIEU dans le « buisson », se manifestait à Moïse sous la forme d’une flamme de feu (Ex 3 : 2 ; 19 : 18) ; que le SEIGNEUR compare Sa Parole à un feu (Jé. 23 : 9) ; et que le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit apparut sous la forme de « langues de feu. » Actes 2 : 3. {TN5: 39.1}

A la lumière de ces trois événements, l’on voit que le feu jeté sur la terre, doit être nécessairement le symbole de la descente du Saint-Esprit accompagné des paroles de la Vérité, dans lesquelles sont le Père et le Fils. Ainsi, au travers de l’Esprit, dont l’Influence Omniprésente ne saurait être circonscrite, notre SEIGNEUR « alla prêcher » aux habitants du monde avant que ne survînt le déluge. C’est aussi par Lui qu’il fut « rendu vivant. » 1 Pi. 3 : 18, 19, 20. {TN5: 39.2}

Ensuite, puisque la Parole déclare que « la vie est dans le sang » (Lé. 17 : 11), l’on voit donc que « le sang » est le symbole de la vie des mortels. {TN5: 39.3}

Et la simple question que DIEU présente à Job : « As-tu vu les dépôts de grêle, que je tiens en réserve pour les temps de détresse ? » (Job 38 : 22-23), révèle que la « grêle » est un symbole de destruction.

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Et, étant de l’eau congelée, la grêle dénote, une destruction par l’eau -le déluge, qui n’aurait pu être symbolisé par l’eau dans sa forme liquide, puisque l’eau fluide représente symboliquement la « vie », ou des « peuples. » (Voir Jean 4 : 14 et Apocalypse 17 : 15.) Ainsi donc la grêle est le seul élément qui puisse parfaitement symboliser une destruction par l’eau. {TN5: 39.2}

Ainsi, par ces trois éléments (la grêle, le feu, le sang), nous avons une description symbolique de la prédication du message de Noé : à savoir la destruction par l’eau (la grêle), la construction de l’arche pour préserver la vie des mortels (le sang) et la puissance de l’Esprit de Vérité (le feu) par lequel le message fut apporté et proclamé. Pour présenter les choses en d’autres termes, l’Esprit de Vérité, au travers du message de Noé, pourvut à l’arche afin de préserver les vies (le sang), de tous ceux qui avaient entendu Sa Voix, et qui y étaient entrés. Cependant, le message amena la destruction par le déluge (la grêle) sur tous ceux qui n’acceptèrent pas Sa Voix, et qui n’entrèrent pas dans l’arche. {TN5: 40.1}

Quand Noé sut que l’œuvre que DIEU lui avait assignée était terminée, parce que la multitude des impies avaient « méprisé, dénoncé, ridiculisé et rejeté » son message, sa famille et lui entrèrent dans l’arche. Puis vint le déluge, et tous ceux qui n’avaient pas cherché refuge dans l’arche furent emportés par les eaux en furie. {TN5: 40.2}

C’est ainsi que les victimes du déluge sont symbolisées par le tiers des « arbres, » et par « l’herbe verte, » (Ap. 8 : 7)

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lesquelles furent brûlées par l’Esprit (condamnées par la puissance de l’Esprit contre Lequel ils avaient péché) et qui se distinguent en deux catégories d’individus. {TN5: 40.2}

Mais pourquoi furent-elles « brûlées » au lieu d’être « noyées » ? N’oublions pas que nous étudions la vérité contenue dans ces lignes au moyen de symboles. L’acte de destruction symbolisé par une signification littérale du mot « noyé » serait réelle au lieu d’être symbolique et aurait ainsi forcé la clé de l’interprétation : car si tous les termes employés n’étaient pas symboliques, comment établirions-nous la différence entre ceux qui le sont et ceux qui ne le sont pas ? Comment saurions-nous par quels termes définir la vérité ? » Le terme « noyés », ne signifierait pas symboliquement détruits mais immergés dans la vie –submergés au sein de grandes masses de peuples (Ap. 17 : 15). {TN5: 41.1}

Et puisque le « feu » est le symbole de l’Esprit de Vérité, il en résulte donc que ceux qui péchèrent contre l’Esprit, en rejetant le message de Noé, furent symboliquement « brûlés, » et que par conséquent les méchants subirent la vengeance (« le feu ») pour avoir péché contre Lui. {TN5: 41.2}

Comme illustration, prenons quelqu’un qui aurait commis un crime, et serait condamné par une loi qui exigerait la peine capitale, ce dernier le paierait alors de sa vie et serait exécuté. {TN5: 41.3}

Mais est-ce le crime ou l’application de la peine qui causerait sa mort ? Le crime bien sûr, car si l’accusé est reconnu innocent, la loi ne peut lui infliger la peine. {TN5: 41.4}

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Ainsi en a-t-il été des Antédiluviens : ils ne périrent pas à cause de la venue du déluge, car quiconque le voulait aurait pu entrer dans l’arche. En effet, s’ils s’étaient tous repentis, ils auraient de ce fait permis à DIEU, même de retenir le déluge. Mais ils commirent le péché impardonnable contre le Saint-Esprit, rejetèrent le message de Noé, et refusèrent d’entrer dans l’arche –un péché qui attira sur eux le châtiment de la loi divine (le déluge). {TN5: 42.1}

Que « l’herbe verte », et les « arbres » symbolisent deux catégories d’êtres vivants, cela se voit aisément par le rêve de Nébucadnetsar dans lequel il s’est vu comparé à un « arbre », et le peuple de son royaume, comme « l’herbe verte des champs. » Da. 4 : 10 ; 14, 15, 20, 22 ; Es. 40 : 6 {TN5: 42.2}

-7. Et JÉSUS, parlant de ceux qui occupent des positions de responsabilité, déclare que « tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est abattu, et jeté au feu. » Mt. 3 : 10. Alors, de manière manifeste, le peuple détruit par le déluge, était symbolisé par « l’herbe verte », et leurs dirigeants, par le tiers des « arbres. » « Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre, » nous rapporte le récit, « furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. » Ge. 7 : 23. {TN5: 42.3}

Devons-nous donc conclure qu’il y eut deux fois plus de sauvés qu’il n’y eut de perdus,

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simplement parce que le fait que le tiers qui fut brûlé laisse à penser que les deux tiers furent épargnés ? Et puisqu’il y eut huit personnes de sauvées, allons-nous conclure qu’il n’y eut que quatre âmes (arbres) de perdues ? {TN5: 42.4}

On ne peut arriver à de telles conclusions que si l’on met de côté la règle de l’interprétation. N’oubliez jamais que nous étudions des évènements prophétiques à travers des symboles. Ne nous permettons pas de passer d’un aspect symbolique pour arriver à une énumération littérale de ceux qui périrent et de ceux qui survécurent. {TN5: 43.1}

En nous référant à l’explication donnée « du tiers des étoiles du ciel » (Ap. 12 : 4), –les mauvais anges que Satan entraîna avec lui –nous voyons que « le tiers des arbres » symbolisent les mauvais dirigeants du monde antédiluvien. Les deux tiers des étoiles ou des anges, qui restèrent au ciel, étaient les bons anges. En conséquence, les deux tiers des arbres qui ne furent pas brûlés symbolisent les justes qui survécurent au déluge. Si l’inspiration avait dit que les deux tiers furent brûlés et que le tiers fut épargné, au lieu du contraire, la déclaration eût été symboliquement incorrecte, parce que le « tiers » symbolique, s’agissant des trompettes, signifie toujours les méchants indépendamment de leur nombre. {TN5: 43.2}

Pourquoi toutes les personnes qui furent sauvées dans l’arche sontelles symbolisées par des arbres ? Parce que l’herbe comparée aux arbres n’a pas les caractéristiques propres à ces derniers, telle que la stature, la vigueur, la stabilité, et

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une longue vie. L’herbe en conséquence ne saurait, ou du point de vue de la logique ou du point de vue des Écritures, symboliser les habitants de l’arche, en tant qu’ancêtres de toutes les nations qui existèrent après le déluge. {TN5: 43.3}

Ainsi, toute l’histoire du déluge, étant racontée dans un seul court verset, nous voyons à travers le symbolisme de la première trompette, non seulement une merveille de simplicité et de précision dans la narration du passé, mais aussi une grande économie de temps et de support d’écritu re ; ce dernier étant à cette époque d’une grande rareté. Et cette même sagesse suprême continue à se distiller à travers

LA SECONDE TROMPETTE. {TN5: 44.1}

Apocalypse 8 : 8, 9.

Ap. 8 : 8, 9. « Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer ; et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt. » {TN5: 44.2}

Puisque l’accomplissement de la première trompette nous amène jusqu’au déluge et l’englobe également, l’on doit chercher le temps de l’accomplissement de la seconde trompette à travers la première destruction qui survint après le déluge et qui fut précédée d’un message. Pour en situer le début, il nous faut simplement accepter l’idée que puisque d’un point de vue Scripturaire, une montagne représente une église (Za. 8 : 8 ; Es. 2 : 3), en conséquence « la grande montagne » enveloppée de feu, toutcommelebuissonduquelDieuparlaàMoïse(Ex.3:2,4),

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ne peut signifier que la présence de DIEU se manifestant au sein de Son peuple, et l’environnant tout autour. A cette époque il s’agissait, comme nous le savons, du mouvement Israélite, la première église qui fit suite au déluge et dotée d’un message –le système cérémoniel. Lui ouvrant la voie, la colonne de feu conduisait cette puissante armée du SEIGNEUR, et lui fermant la marche, elle lui servait de protection. {TN5: 44.3}

Après que cette montagne eut été embrasée, elle fut « jetée dans la mer. » La mer, le berceau des eaux, représente la demeure originelle des « peuples, des multitudes, des nations, et des langues » (Ap. 17 : 15). Ainsi, tout en représentant le monde dans son intégralité, le lieu où résident les nations (les eaux), elle situe de manière précise l’endroit où apparaît l’église (la montagne). Ceci est mis en évidence par les paroles du prophète : « Chantez à l’Éternel un cantique nouveau, Chantez Ses louanges aux extrémités de la terre, Vous qui voguez sur la mer

[où le monde prit naissance –la Palestine]

et vous qui la peuplez, îles et habitants des îles ! » Es. 42 : 10. {TN5: 45.1}

Gardez à l’esprit que seul le tiers de « la mer [le monde] devint du sang », et aussi que le mouvement Israelite n’atteint que le tiers du monde (en termes symboliques le « tiers » de la « mer ») –les païens avec lesquels ce mouvement se trouva en rapport étroit, particulièrement dans la terre promise. Alors, de manière tout à fait évidente, la « montagne » symbolise l’église de l’Ancien Testament. {TN5: 45.2}

Lorsque la « montagne » (l’église) fut jetée dans la « mer »

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et que le « tiers de la mer devint du sang », « le tiers des créatures qui étaient dans la mer, et qui avaient la vie mourut. » Le « sang », là encore, représente bien sûr la vie des mortels. Puisqu’il en est ainsi, il en résulte que le tiers de la « mer » (le monde) qui devint du « sang » (la vie), constituait cette partie [du monde] dans laquelle la « montagne » fut « jetée », dans laquelle fut amené le peuple de DIEU. En conséquence, ce territoire, la Palestine, devint un refuge salutaire pour ceux qui s’unissaient sans réserve à ce mouvement, mais une destruction pour tous ceux qui ne s’y joignaient pas ; tout comme l’arche de Noé fut un refuge salutaire pour tous ceux qui y entrèrent, mais un agent de destruction pour tous ceux qui n’y entrèrent pas. {TN5: 45.3}

Concernant le tiers des créatures qui mourut, la Bible serait accusée de grossière redondance si, en disant que ceux qui avaient la « vie », elle voulait parler de la vie d’un mortel ; car comment pourraient-elles mourir à moins qu’elles n’aient eu la vie humaine ? Elles [les créatures] ne symbolisaient par conséquent que les vivants qui avaient le privilège d’avoir la vie éternelle, et qui une fois l’avoir embrassée, la perdirent plus tard après avoir sombré dans la méchanceté. Ainsi, seul un « tiers » symbolique de tous ceux qui avaient la vie éternelle, mais qui la perdirent en péchant contre DIEU (« qui moururent ») furent détruits. {TN5: 46.1}

Ap. 8 : 9, dernière partie. « et le tiers des navires fut dé truit. » (Version Darby). {TN5: 46.2}

La « mer », étant le symbole de l’ancien monde, les « bateaux » doivent par conséquent symboliser des objets qui étaient censés

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abriter, transporter des gens, et qui, bien que leur donnant l’assurance de les transporter en sécurité sur la mer (le monde), n’atteignirent pas l’autre rivage. Ils ne peuvent représenter par conséquent que les religions païennes et leurs temples, qui offraient à leurs croyants le transport dans l’au-delà. Mais n’étant pas des embarcations sûres, ils firent naufrage pendant le voyage. Leurs temples furent détruits par les Israélites en réponse à l’ordre du SEIGNEUR : « Vous détruirez tous les lieux [temples –« bateaux »] où les nations que vous allez chasser servent leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, vous brûlerez au feu leurs idoles, vous abattrez les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître leurs noms de ces lieux-là. » De. 12 : 2-3. {TN5: 46.3}

En d’autres cas, dans des circonstances différentes, lorsque l’église traverse symboliquement la terre, à la place de l’eau, les chars, au lieu des bateaux, sont employés pour symboliser l’église. (Voir La Brochure N° 2 , Le Paradoxe Des Âges). {TN5: 47.1}

En représentant parfaitement et de manière respective les deux premières périodes de l’ancien monde, les deux premières trompettes nous donnent l’assurance que les périodes qui suivent sont aussi parfaitement symbolisées par les autres trompettes. La vérité concernant la troisième période est symbolisée par

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LA TROISIÈME TROMPETTE {TN5: 47.2}

Apocalypse 8 : 10-11.

Ap. 8 : 10. « Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. » {TN5: 48.1}

Le fait que « l’étoile » tombe du ciel, indique clairement qu’elle ne peut représenter uniquement qu’une sorte d’objet céleste descendant sur la terre. Le fait qu’elle brûle comme une lampe, indique que cet objet a de manière intrinsèque, le pouvoir de donner de la lumière, et le seul objet porteur de lumière et descendant du ciel, c’est la Parole de DIEU : « Ta Parole, » corrobore le Psalmiste, « est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier. » Ps. 119 : 105. Et puisque l’étoile ne tomba que sur « le tiers » des fleuves (des nations –Ap. 17 : 15), elle se révèle comme étant le symbole des Écrits de l’Ancien Testament qui en ce temps-là, n’étaient pas accessibles à toutes les nations (les fleuves) de la terre, mais ne l’étaient qu’à une partie (un tiers symbolique, non réel) d’entre elles. {TN5: 48.2}

Bien que l’étoile ne tombât que sur le tiers des « fleuves », elle illumina toutes les « sources d’eau. » Ce fait révèle que les Écrits de l’Ancien Testament tombèrent aux mains de deux catégories de personnes –les fleuves, et les « sources »-la première représente les nations qui se trouvèrent en contact étroit avec la Bible, (telles « les puissantes grandes eaux du fleuve, le roi d’Assyrie » És. 8 : 7.) Ces

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dernières représentent Son peuple élu (les douze tribus d’Israël) au sein duquel Sa Parole constituait les eaux de la vie, faisant de ce peuple des sources vivantes. C’est ainsi que « Celui qui croit en Moi » déclare le SEIGNEUR luimême…, « des fleuves d’eau vive couleront de son sein » (Jean 7 : 38) ; et : « la source de Jacob est à part dans un pays de blé et de moût. » De. 33 : 28. {TN5: 48.3}

Ap. 8 : 11. « Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères. » {TN5: 49.1}

Plante amère, aromatique, l’absinthe agit à la fois comme purgatif et comme tonique –dont l’importance des qualités et des vertus doivent révéler la signification symbolique du nom « Absinthe ». Une cathartique étant une plante aux vertus purgatives et purifiantes, le nom « Absinthe » doit par conséquent tout d’abord, dénoter un agent purificateur. Et comme, la Parole de DIEU a le pouvoir d’éliminer les causes et les effets de la débilité spirituelle et de restaurer les fonctions de la santé et d’apporter de la vigueur à l’âme malade du péché, elle constitue, à l’évidence, le seul agent, qui en la circonstance, est parfaitement symbolisée par le nom « Absinthe ». {TN5: 29.2}

Par conséquent, les vertus purgatives et toniques de la Parole de DIEU dénotent que la Parole de DIEU, bien qu’étant amère pour l’homme charnel, est pour celui qui est honnête, qui L’aime pour le bien qu’elle lui procure, (la purification de l’âme et du cœur), sa plus douce joie ; tandis que pour le malhonnête, celui dont le goût charnel est le dieu, et

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qui n’aime pas la vérité, La Parole est à sa bouche comme du fiel. Il en est doublement ainsi, parce qu’il préfère davantage les voies du monde à celles du salut ; voies que condamne La Parole de DIEU. {TN5: 49.3}

La qualité aromatique de cette herbe révèle que ceux qui mangent la Parole de DIEU, bien qu’elle soit toujours amère pour le charnel, trouveront en Elle, l’arôme inégalé de l’influence du ciel, qui l’aidera à respirer une « odeur de vie donnant la vie. » {TN5: 50.1}

Révélant chacune de manière progressive des vérités importantes, les trois premières trompettes laissent à penser que les quatre autres devraient révéler de plus en plus, davantage de vérités importantes à mesure qu’elles approchent la période qui doit bénéficier de toutes les leçons capitales qui sont révélées par l’ensemble de ces symboles. Et c’est précisément ce dont se rendra compte celui qui étudie le sujet alors qu’il aborde maintenant l’étude de la

LA QUATRIÈME TROMPETTE. {TN5: 50.2}

Apocalypse 8 : 12.

Ap. 8 : 12. « Le quatrième ange sonna de la trompette. Et le tiers du soleil fut frappé, et le tiers de la lune, et le tiers des étoiles, afin que le tiers en fût obscurci, et que le jour perdît un tiers de sa clarté, et la nuit de même. » {TN5: 50.3}

Ayant affecté les étoiles, la lune, et le soleil, symbole de l’intégralité du système solaire, dont la vie dépend pour son existence, l’action révélée dans ces versets montrent que ces objets célestes représentent des éléments sans lesquels toute

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vie terrestre cesserait d’exister. Ils doivent nécessairement, sans discussion aucune, symboliser dans ce contexte l’église de DIEU –la lumière et la vie du monde. Ainsi, il en resort de manière tout à fait claire et transparente la double leçon qui nous enseigne que c’est à cause de l’église uniquement que le monde existe en réalité aujourd’hui, et que sans sa lumière et son énergie vivifiante, la vie sur la terre s’éteindrait aussi vite que le soleil et la lune cesseraient d’exercer leur influence de la terre. {TN5: 50.4}

Toutefois, puisque l’interprétation présentée, ici, repose non seulement sur la logique mais aussi sur les Écritures Elles-mêmes, aussi, c’est vers Elles que nous nous tournerons, pour avoir le dernier mot s’agissant de cette situation ponctuelle. Et cela, nous le trouvons dans le rêve de Joseph et de son interprétation : « Et voici, le soleil, la lune et les onze étoiles », dit Joseph, « se prosternaient devant moi… et son père le réprimanda, et lui dit : que signifie ce songe que tu as eu ? Faut-il que nous venions, moi, ta mère et tes frères, nous prosterner en terre devant toi ? » Ge. 37 : 9-10. {TN5: 51.1}

Du temps de Jacob, sa famille était (1) le dépositaire de la Parole orale de DIEU, (2) le saint temple, (3) l’assemblée des saints. Etant les trois à la fois, elle constituait donc l’église de DIEU. En conséquence Jacob interpréta, le soleil, la lune et les étoiles comme le symbole de sa maisonnée –la lumière du monde d’alors. {TN5: 51.2}

Et le fait que le père, la mère,

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et les douze fils constituaient l’église de DIEU à cette époque atteste de manière probante que le soleil, la lune, et les étoiles sont le symbole de l’église de DIEU, en trois parties, dont la première partie est

Le Soleil Frappé. {TN5: 51.3}

En tant que grande force physique, irradiante de lumière et vivifiante de tout le système solaire, le soleil symbolise à l’évidence, la Parole de DIEU dans l’église –la grande source de lumière spirituelle qui procure la force de Sa vie au monde. En conséquence, le fait qu’il soit frappé indique que la lumière de l’église de l’époque fut atténuée. Cela nous amène à considérer dans l’ordre, le symbolisme exprimé par

La Lune Et Les Etoiles Frappées. {TN5: 52.1}

Réfléchissant la lumière du soleil, lorsque le soleil n’émet pas ses rayons, la lune par conséquent, symbolise l’église qui émet le message (la lumière) de la Parole (le soleil) au monde enténébré. Cette interdépendance symbolique entre la lune et le soleil indique que sans l’église, la Parole Elle-même ne peut briller sur la terre. Et puisque la lumière émanant de la Parole, symbolisée ici par le soleil, était le système cérémoniel qui ne pouvait être transmis sans une structure particulière, « la lune » constitue par conséquent le symbole du tabernacle et du temple, par lesquels se transmettait la lumière de son message –le système cérémoniel ; ceci étant vrai, « les étoiles » symbolisent donc manifestement les membres d’églises. Ainsi, le fait que les

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étoiles furent frappées de même que le soleil et la lune, révèle symboliquement le châtiment infligé à l’ancien Israël. {TN5: 52.2}

Mais puisque seul un tiers d’entre eux fut frappé, il en résulte donc que l’histoire de la Nation Israélite se divise en trois parties dont une seule fut frappée. Et comme l’histoire de cette nation englobe trois périodes distinctes (d’abord, de l’exode de l’Égypte jusqu’à la possession de la terre promise ; deuxièmement de l’occupation de la terre promise jusqu’à la captivité à Babylone ; et troisièmement de la délivrance de Babylone, jusqu’à l’Avènement de Christ), c’est donc pendant l’une de ces périodes qu’elle fut « frappée. » {TN5: 53.1}

D’après l’interprétation de ces symboles du système solaire (« soleil », {TN5: 53.2}

« lune » et « étoiles ») qui ne saurait être contredite, l’on voit que la quatrième trompette révèle le châtiment infligé à la nation Juive au cours de la période des rois, car c’est à cette époque que le temple, ses services, et le peuple de DIEU furent « frappés » ; c’est-à-dire, que la nation (les étoiles) fut emmenée à Babylone en captivité, que le temple (la lune) fut détruit et que le service cérémoniel (le soleil) fut aboli pendant un certain temps. Ainsi, en résulta-t-il des ténèbres spirituelles sur la terre, comme cela est symbolisé par « l’obscurité » du « tiers » du « jour » et de la « nuit. » {TN5: 53.3}

Cette grande ruine fut causée par les chefs Juifs : « parce qu’ils se moquèrent des envoyés de DIEU, ils méprisèrent ses paroles, et ils se raillèrent de ses prophètes, jusqu’à ce que la colère de l’Éternel contre son peuple

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devînt sans remède. Alors l’Éternel fit monter contre eux le roi des Chaldéens, et tua par l’épée leurs jeunes gens dans la maison de leur sanctuaire ; il n’épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, ni l’homme aux cheveux blancs, il livra tout entre ses mains… Ils brûlèrent la maison de DIEU, ils démolirent les murailles de Jérusalem, ils livrèrent au feu tous ses palais et détruisirent tous les objets précieux. Nébucadnetsar emmena captifs à Babylone ceux qui échappèrent à l’épée ; et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu’à la domination du royaume de Perse, afin que s’accomplît la parole de l’Éternel » 2 Ch. 36 : 16, 17, 19, 20, 21. « Les fils de Sédécias furent égorgés en sa présence ; puis on creva les yeux à Sédécias, on le lia avec des chaînes d’airain, et on le mena à Babylone. » 2 Rois 25 : 7. {TN5: 53.4}

Ainsi, parce que les services religieux, le temple, et la nation furent frappés, la lumière qui brilla jadis par leur intermédiaire, fut éteinte pendant plus de soixante dix ans jusqu’à la reconstruction du temple, et le rétablissement des services cérémoniels. Donc à l’évidence, « le jour » (cette partie de la terre où la lumière du soleil brille directement), représente la « terre promise, » et la « nuit » (cette partie de la terre où la lumière du soleil est réfléchie par la lune et les étoiles), symbolise la terre des païens. {TN5: 54.1}

Alors, de manière évidente, le symbolisme révèle

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que lorsque la nation fut emmenée en captivité, que les objets sacrés lui furent enlevés et laissés de ce fait à l’abandon, les ténèbres spirituelles se répandirent en tout lieu. Cette vérité est mise en évidence par le parallèle établi par le principe physique (duquel provient ce symbolisme) qui veut que lorsque la terre accomplit une révolution complète sur son axe en un jour et une nuit, chaque coin de la terre est dans l’obscurité pendant ces vingtquatre heures. De même, ce symbolisme montre que le système religieux de l’Israël ancien constituait la seule lumière spirituelle, de tout l’ancien monde, et Israël lui-même, la seule église reconnue par l’Auteur des Écritures. {TN5: 54.2}

Quelle importante vérité aujourd’hui pour la Chrétienté en proie au sectarisme ! Qu’elle serve de mise en garde à tous ceux qui choisissent de marcher dans la lumière afin

D’Éviter Les Erreurs Des Autres. {TN5: 55.1}

Oh quelle terrible pensée que celle de fermer le cœur, et par la même de faire la sourde oreille aux suppliques de l’Esprit de DIEU ! Pensez quel grand chagrin et quelle grande souffrance auraient pu être évités si les hommes ne s’étaient pas endurcis dans l’orgueil et la vanité ! C’était trop humiliant pour ces chefs d’Israël d’antan de reconnaître leurs erreurs, et d’accepter les corrections des humbles serviteurs de DIEU, les prophètes. Mais, le fait qu’ils aient ignoré la vérité, ne garantit pas pendant longtemps leurs élévations aux yeux du peuple, comme ils l’espéraient. Le fait d’avoir tué les prophètes ne corrigea pas leurs erreurs, ni ne couvrit leurs péchés ; pas plus qu’il n’ait réduit DIEU au silence.

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Au contraire, cela, avec le temps exposa leur totale ignorance et révéla leur honte à la face du monde entier. {TN5: 55.2}

Si le peuple de DIEU, devait, à cette heure répéter les erreurs des Juifs, alors le châtiment décrété dans ces mots, « il y aura des pleurs et des grincements des dents » (Mt. 24 : 51), ne connaîtrait pas en intensité de pareil au monde. De plus, se faire simplement une parfaite idée du désappointement qu’on éprouverait d’être au bord même de l’éternité, mais de ne pas y être admis et de se voir au contraire plongé en enfer, ne serait -ce pas suffisant pour être traversé de la plus grande des angoisses et du plus grand des remords ! Ouvrons donc tout grand notre cœur alors que nous lisons l’appel miséricordieux du SEIGNEUR : {TN5: 56.1}

« Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous sera laissée déserte. » Mt. 23 : 37-38. {TN5: 56.2}

« La voix de l’Éternel crie à la ville, et celui qui est sage craindra ton nom. Entendez la verge et celui qui l’envoie ! » Mi. 6 : 9. N’oubliez pas que faute d’avoir entendu Sa voix,

DIEU Peut Vous Frapper, Mais Pas Les Hommes. {TN5: 56.3}

Tout comme il est impossible à tout être humain, à part DIEU, de nuire à la course des planètes, de même, est-il impossible, selon ce symbolisme, de nuire

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à l’église, quand elle se soumet totalement à DIEU, et qu’elle est de ce fait, sous Sa protection. Ainsi assure-t-Il de manière symbolique à Son peuple, qu’Il ne permet qu’aucun malheur ne l’atteigne, sauf ceux qu’il s’attire sur lui-même, et ceux qu’Il permet pour son propre bien. « Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui Qui garde Israël. » Ps. 121 : 4. « …Car celui qui vous touche, touche la prunelle de Son œil. » Za. 2 : 8. {TN5: 56.4}

Bon nombre des serviteurs de DIEU permirent à ces promesses de devenir réalité. Ce fut notamment le cas lorsque, le mouvement de l’exode atteignit la Mer Rouge, et plus tard, le fleuve du Jourdain dont les masses d’eau « s’élevèrent pour former un tas » pour assurer au peuple un passage sûr, et pour détruire leurs ennemis. Ce fut aussi le cas lorsque les trois Hébreux furent délivrés de la fournaise ardente ; lorsque Daniel fut délivré de la fosse aux lions ; lorsque Mardochée et son peuple furent délivrés de la mort dont Haman fut l’instigateur ; et lorsqu’Élie fut délivré de la main d’Achab et de Jézabel. {TN5: 57.1}

En vérité, « si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé » déclare le Sauveur, « vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » (Mt. 17 : 20), bien que les méchants amènent

LES MALHEURS {TN5: 57.2}

Apocalypse 8 : 13

Ap. 8 : 13. « Je regardai, et j’entendis un ange qui volait au milieu du ciel,

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« disant d’une voix forte : Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre, à cause des autres sons de la trompette des trois anges qui vont sonner ! » (version King James) {TN5: 57.3}

Les trois dernières des sept trompettes étant des trompettes de malheur, contrairement aux quatre premières, un changement doit manifestement s’opérer entre les quatre premières et les trois dernières trompettes. {TN5: 58.1}

Nous ayant amenés, jusqu’à ce stade, à la destruction du premier temple, puis à la construction du second, la Parole prophétique de DIEU, nous conduit maintenant vers le premier avènement de Christ, et vers Sa crucifixion, les prochains grands évènements associés aux trompettes. Et ces évènements, terminant l’ère de l’Ancien Testament pour introduire celle du Nouveau Testament, révèlent que les trois dernières trompettes embrassent l’histoire de la période du Nouveau Testament. Ces malheurs indiquent par conséquent, d’abord les persécutions que mènera Satan à l’encontre des fidèles dans le but de les empêcher d’embrasser la foi chré-tienne et deuxièmement, la persécution perpétrée à l’encontre des païens pour les forcer à devenir Chrétiens ! Le premier malheur arrive avec

LA CINQUIÈME TROMPETTE. {TN5: 58.2}

Apocalypse 9 : 1-12.

Ap. 9 : 1-4. « Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise ; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur

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la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur le front. » (version King James) {TN5: 58.3}

En prenant les éléments de la cinquième trompette dans l’ordre (« l’étoile », la « clef », « l’abîme », la « fumée », les ténèbres et les sauterelles), nous en venons d’abord à

L’Étoile. {TN5: 59.1}

Tout comme l’étoile de la troisième trompette, l’étoile de la cinquième trompette descendit elle aussi du ciel sur la terre. Et puisque l’« Etoile » de la troisième trompette a été identifiée de manière probante comme représentant l’avènement de la Bible, cette dernière, étant donc similaire à la première, doit nécessairement représenter quelque chose d’équivalent. {TN5: 59.2}

La Bible et Christ étant dans leurs rapports, complémentaires, en ce qu’ils représentent tous deux la Parole de DIEU (Jean 1 : 1-4), alors la descente de la première « étoile », symbole de l’avènement de la Bible, nous oblige à conclure que la descente de la seconde étoile, est le symbole de la première venue de Christ. De plus, la personnification de l’étoile par le pronom personnel « Lui »(« Him », genre masculin) [notion propre à la langue anglaise, (Version King James)], limite ainsi son application à un homme. Et finalement Christ donne Lui-même le témoignage qu’Il est « l’étoile brillante du Matin. » Ap. 22 : 16. C’est à Lui, ne l’oublions pas, que fut donnée

« La Clef De L’Abîme. » {TN5: 59.3}

« Puis je vis descendre

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du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. » Ap. 20 : 1, 2. {TN5: 59.4}

Puisque Christ est celui qui garantit la captivité de Satan, et qui inaugure de ce fait la voie du millénium, Lui seul peut à juste titre, être symbolisé par « l’ange… ayant la clef de l’abîme » et par « l’étoile », à qui fut donnée la « clef » ! Entendu « qu’avoir en sa possession » quelque chose, est nécessairement subordonné au fait qu’elle vous ait été « donnée » auparavant, les verbes « donné », et « avoir en sa possession » (Ap. 20 : 1 ; 1 : 18) indiquent bien sûr deux périodes différentes. Christ reçut « la clef » au moment où sonna la cinquième trompette, un certain temps avant le millénium. Ainsi au commencement du millénium, il l’avait déjà en sa possession. {TN5: 60.1}

La Mission de Christ étant d’apporter la délivrance de la prison du péché, et de la mort (l’abîme), chose rendue possible par la prédication de l’Evangile, la clef par conséquent doit être nécessairement le symbole de l’Evangile, la seule puissance capable de libérer ceux qui sont emprisonnés dans

« L’Abîme. » {TN5: 60.2}

Puisque « l’abîme » d’Apocalypse 20 : 3 est le symbole de la terre comme prison pendant le millénium, ainsi, « l’abîme » d’Apocalypse 9 : 1 étant identique, doit de même symboliser

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la terre comme prison à une autre époque. La caractéristique implicite de l’interprétation Biblique de « l’étoile », de « la clef » et de « l’abîme », révèle que la terre, lors de la première venue de Christ était devenue une prison (un abîme) pour le peuple de DIEU, et que Christ est venu ouvrir cette prison afin de l’en délivrer. {TN5: 60.3}

Une défaite du peuple de DIEU, bien qu’investi de la puissance lui permettant de garder l’abîme ouverte, signifierait la fermeture de l’abîme devenu une prison de laquelle aucune évasion ne serait possible à moins d’une réouverture de cette dernière. Et ainsi Satan, vers la fin de l’histoire des Juifs, comme l’histoire sacrée le rapporte, les attaqua, les amena en captivité, et referma ainsi l’abîme. Et sachant que le Sauveur l’ouvrirait quand Il serait venu, le dragon se tint donc debout « pour dévorer l’enfant à sa naissance » Ap. 12 : 4. Mais perdant de vue, l’enfant Christ, il poussa Hérode à tuer « tous les enfants qui naîtraient à Bethléem » (Mt. 2 : 16), espérant éliminer le Sauveur. Toutefois, sous la protection de la Providence, Christ fut épargné de la sanglante main d’Hérode. Puis, par la suite, muni de la clef de l’évangile, Il ouvrit « l’abîme » et libéra Son peuple. Voilà ce qu’il déclara lui-même à ce sujet : {TN5: 61.1}

« L’Esprit du SEIGNEUR » déclara-t-il « est sur Moi, parce qu’il M’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il

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m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du SEIGNEUR. » Luc 4 :18-19. Et par suite de l’ouverture du puits, il monta de

La Fumée, Des Ténèbres Et Des Sauterelles.{TN5: 61.2}

Ap. 9 : 2. « Et Il ouvrit le puits de l’abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. » {TN5: 62.1}

Pour la signification de la « fumée », il nous faut simplement nous diriger vers le système cérémoniel, lequel était « une prophétie condensée de l’Evangile. » — The Acts of the Apostles, p. 14. (Conquérants Pacifiques, p. 15.) Nous y contemplons la fumée qui s’élève de l’offrande cérémonielle, qui comme nous le savons, préfigurait le grand sacrifice de Christ en faveur de la race humaine. Par conséquent, la fumée qui s’éleva du « puits » c’est le symbole de la crucifixion du Christ et «l’obscurcissement du soleil » et de l’air est le symbole des « ténèbres sur toute la terre », « de la sixième… à la neuvième heure » (Marc 15 : 33) –alors qu’Il mourait sur la croix. Et les ténèbres couvrant la terre pendant cette période de trois heures, indiquent, qu’au moment où sonna la sixième heure, le « puits » fut ouvert. {TN5: 62.2}

La séquence claire de ces faits montre que grâce à la clé de l’Evangile (la bonne nouvelle du salut par l’effusion de Son sang) Christ

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ouvrit aux captifs la voie de la délivrance, de la prison –de « l’abîme » du péché et de la mort. {TN5: 62.3}

Pour récapituler brièvement, nous voyons donc que « l’étoile » symbolise Christ ; « la clef » symbolise l’Evangile ; « le puits », la terre ; « la fumée », Son sacrifice ; l’obscurcissement du « soleil » et de « l’air », « les ténèbres » qui couvrirent le monde pendant Sa crucifixion –de parfaits symboles. {TN5: 63.1}

Ap. 9 : 3-4. « De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur le front. » {TN5: 63.2}

Puisque la fumée symbolise la crucifixion, et que les sauterelles sortirent de la fumée, la seule conclusion que l’on puisse admettre c’est que les sauterelles symbolisent la présence des Chrétiens qui firent leur apparition comme résultat du sang du sacrifice [du Christ] répandu au Calvaire. Et le fait qu’elles « ne devaient faire du mal qu’à ceux qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur leurs fronts » confère encore à cette conclusion quelque chose de plus incontournable. En effet seul un vrai Chrétien, celui qui a une expérience avec DIEU, une connaissance parfaite de Sa parole, et qui est rempli de l’Esprit sait distinguer un saint d’un pécheur. Lui seul, peut reconnaître celui qui a le sceau de DIEU, de celui qui ne l’a pas, lorsque ce dernier est revêtu d’une contrefaçon de la robe de justice. {TN5: 63.3}

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L’idée selon laquelle les sauterelles symbolisent les guerriers {TN5: 64.1}

« Sarrasins » est à la fois non scripturaire et illogique car contrairement aux sauterelles, les Sarrasins tuèrent tous ceux qui s’opposaient à eux. Ils nuisirent particulièrement aux Chrétiens –ceux qui avaient « le sceau de DIEU » sur leurs fronts. Et telle fut précisément l’œuvre de Satan, qui voulait tuer tous ceux qui avaient le sceau de DIEU. Toutefois, à ceux qui représentaient les « sauterelles » fut « donnée l’injonction de ne tuer » quiconque (Ap. 9 : 5). Ils n’avaient au contraire, comme tâche de « ne faire du mal qu’à ceux qui n’avaient pas le sceau de DIEU sur leurs fronts » (Ap. 9 : 4). Pour cette raison, et aussi celle indiquée précédemment, « les sauterelles » ne sauraient symboliser les disciples de Mahomet ou tout autre agent de Satan. {TN5: 64.2}

Si les Chrétiens n’avaient pas reçu « l’ordre de ne pas tuer », ils n’auraient naturellement pas su qu’ils entraient dans la période de grâce, et auraient ainsi suivi l’exemple de la nation Juive lorsque, en tant que théocratie chargée d’exécuter les jugements de DIEU, ils reçurent l’ordre de tuer et de chasser de la terre (comme le montre les trois premières trompettes), ceux qui se détournaient de Lui, et ceux qui ne Le reconnaissaient pas, Lui, comme le seul vrai DIEU. Toutefois, l’ordre donné aux sauterelles de « ne pas tuer » inaugure un changement significatif dans les rapports que le peuple de DIEU avait avec Ses ennemis. Ce grand principe de nonrésistance

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recommandé dans ce changement d’attitude, Christ l’a énoncé sur la montagne en ces termes : {TN5: 64.3}

« Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. » Mt. 5 : 38-39. {TN5: 65.1}

La prédication de Christ, et de Christ crucifié, fut une coupe amère à boire pour tous ceux qui par amour du monde, et la haine des reproches, Le haïssaient ainsi que Ses disciples. Les Chrétiens par conséquent devinrent pour leurs opposants une véritable nuisance et une source de contrariété. En effet, tout comme les Écrits de l’Ancien et du Nouveau Testament, les « deux témoins » que sont « les deux oliviers » — « les deux prophè tes » (Ap. 11 : 3, 10) –étaient une grande source de tourments pour les méchants pendant les « quarante-deux mois », (Ap. 11 : 2), de même les sauterelles devinrent par la prédication de l’Evangile, une source de tourment si importante que les Juifs et les Romains persécutèrent et tuèrent autant de Chrétiens que le temps le leur permit, accomplissant ainsi « le premier malheur. » {TN5: 65.2}

Pensez simplement au grand nombre de personnes qui furent converties le jour de la Pentecôte uniquement ! –« Environ trois mille » ! Mais aussi que, suite à ce jour, « le SEIGNEUR ajouta à l’église ceux qui étaient sauvés » (Actes 2 : 41, 47). Cette grande augmentation soudaine du grand nombre des Chrétiens leur donnaient l’aspect d’un vol de « sauterelles. » {TN5: 65.3}

De plus, les sauterelles ne peuvent ni

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se laisser ef-frayer, ni être amenées à se défendre quand elles sont attaquées. On ne ressent pour elles non plus ni chagrin, ni pitié quand elles sont l’objet de tueries impitoyables. Cependant, elles ne peuvent être exterminées par la main de l’homme. Elles constituent donc, pour ces raisons, un parfait symbole de courage indomptable et de la douceur des premiers Chrétiens face à la cruelle oppression que leur faisaient subir leurs cruels ennemis, incapables d’amener la fin du Christianisme. {TN5: 65.4}

Ap. 9 : 7, première partie. « Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat. » {TN5: 66.1}

Les chevaux sont préparés pour la bataille, parce qu’ils sont bien entraînés ; un fait qui en l’occurrence dénote de manière manifeste que les premiers Chrétiens, telle une armée préparée au combat, propageaient leur message avec rapidité et efficacité. {TN5: 66.2}

Ap. 9 : 7, deuxième partie. « Il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or ». {TN5: 66.2}

Le fait que les sauterelles portent des « couronnes d’or », et cela semble si évident qu’on se passerait d’interprétation, signifie qu’elles sont investies d’une autorité pure et excellente, l’autorité de Christ. Tel fut le seul et exclusif investissement des membres de l’église Chrétienne primitive. Christ le leur avait garanti, dans les termes de Son engagement. {TN5: 66.3}

« Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les

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cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». {TN5: 66.4}

Ap. 9 : 7, troisième partie. « Et leurs visages étaient comme des visages d’hommes ». {TN5: 67.1}

Observez que les sauterelles avaient les faces d’homme, symbole d’intelligence, mais notez bien qu’elles étaient de type masculin. Elles eussent eu un visage de femme, que le symbole eût été erroné, car le visage de femme n’indique pas tout naturellement les caractéristiques d’un soldat. {TN5: 67.2}

Ap. 9 : 8, première partie « Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes ». {TN5: 67.3}

Puisque les cheveux d’une femme constituent sa gloire (1 Co. 11 : 15), et qu’« une femme » est le symbole d’une église (Jé. 6 : 2), le fait que les « sauterelles » avaient des cheveux de femmes montre qu’« elles » étaient affiliées à l’église, et que cette église représentait leur gloire. {TN5: 67.4}

« Ainsi », dit l’apôtre Paul, « nous nous glorifions de vous dans les églises de DIEU, à cause de votre persévérance et de votre foi au milieu de toutes vos persécutions et des tribulations que vous avez à supporter. » 2 Th. 1 : 4. {TN5: 67.5}

Ap. 9 : 8, deuxième partie. « Et leurs dents étaient comme des dents de lions. » {TN5: 67.6}

Bien que le lion soit le plus terrible des animaux, cependant, s’il n’a pas de dents, il serait à peine plus dangereux qu’un chien. Le fait que les sauterelles avaient des dents, dénote que les premiers Chrétiens avaient une puissance beaucoup plus importante leur permettant de se défendre et de tuer tout autre bête (homme) autre que celles de leur espèce (les Chrétiens), que ne l’avait l’Israël d’antan face aux Païens d’antan. C’est

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pour cette raison, que les « sauterelles » reçurent comme ordre formel de ne pas tuer. {TN5: 67.7}

Une démonstration de la puissance qu’elles possédaient, nous est donnée dans le sort d’Ananias et de Saphira, qui, à l’instant même tombèrent frappés de mort au pied des Apôtres après que Pierre leur eût révélé leur péché de dissimulation. Manifestement, de toute évidence, si Pierre, sans effort de sa part, avait suffisamment de pouvoir pour détruire les hypocrites qui vinrent vers lui, il avait très certainement autant de puissance pour détruire les païens qui essaieraient de retarder les progrès de l’Évangile. {TN5: 68.1}

Ap. 9 : 9, première partie. « Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer. » {TN5: 68.2}

La signification que donne la Bible d’une « cuirasse » c’est la « foi et l’amour » (1 Th. 5 : 8) –la seule défense du Chrétien ; or les cuirasses des sauterelles étaient « de fer, » le métal le plus dur de l’époque. Par conséquent, la foi de ces intrépides soldats de la croix était si invincible, et leur Amour pour Christ et pour Son peuple, si pur et si indomptable « qu’ils ne cessaient, chaque jour, dans le temple et dans les maisons, d’enseigner, et d’annoncer la bonne nouvelle de JÉSUS-CHRIST » (Actes 5 : 42) ; bien que ce faisant, on les tuait comme des sauterelles. Quel contraste, entre ces héroïques esclaves d’amour pour Christ, et la plupart des Chrétiens d’aujourd’hui ! {TN5: 68.3}

Ap. 9 : 9, deuxième partie. « Et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat. » {TN5: 68.4}

Comme nous l’avons vu jusqu’ici, les symboles de

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la cinquième trompette montrent que bien que les premiers disciples fussent l’objet d’une persécution impitoyable, et se faisaient tuer, ils se pressèrent cependant en masse ouvertement et sans peur vers le front de bataille, pour proclamer l’Evangile de Christ. Donnant lui-même un simple aperçu de leurs efforts intrépides, Paul déclare : « Vous savez que je n’ai rien caché de ce qui vous était utile, et que je n’ai pas craint de vous prêcher et de vous enseigner publiquement et dans les maisons, annonçant aux Juifs et aux Grecs… ne sachant pas ce qui m’y arrivera. » Actes 20 : 20-22. {TN5: 68.5}

Combien de disciples de Christ risqueraient sciemment leurs vies pour la proclamation de l’Évangile ? Même en temps de paix, la plupart des Chrétiens préféreraient envoyer un missionnaire faire la tâche que le SEIGNEUR réclame au lieu d’y aller eux-mêmes. En se servant d’intermédiaire, pour ainsi dire, par procuration, ils n’agissent pas différemment du coucou qui pond ses œufs dans le nid d’un autre oiseau pour qu’ils les couvent et s’en occupent à sa place. Et certains, ignorant que la Majesté et la Puissance de Christ peuvent les sauver, et étant aveugles au sens de leur devoir et de leur « rétribution », ont même honte de Le confesser en paroles et en actions. {TN5: 69.1}

(Le verset 10 sera expliqué après le verset 11) {TN5: 69.2}

Ap. 9 : 11. « Elles avaient sur elles comme roi l’ange de l’abîme, nommé en Hébreu Abaddon, et en Grec Apollyon. » {TN5: 69.3}

Les véritables Chrétiens, en tant que sujets du

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royaume de Christ, ont au-dessus d’eux, Christ comme Roi. Régnant sur eux pendant l’Ancien Testament (1 Co. 10 : 1-4) mais aussi pendant le Nouveau Testament, ils l’ont donc comme Roi pendant les deux périodes. Par conséquent, les Écrits de l’Ancien Testament, étant écrits en Hébreu, lui donnent comme nom : Abaddon ; tandis que dans les Écrits du Nouveau Testament, étant originellement écrits en Grec, lui donnent comme nom : Apollyon. {TN5: 69.4}

A la lumière vive qui illumine ce symbole et qui intensifie l’illumination qui se dégage de toute cette série de symboles dont ce dernier fait partie, et qu’aucun esprit humain ne pourrait ni concevoir, ni interpréter comme il convient, on voit clairement que Christ est le Roi de Son peuple tant dans l’Ancien, que dans le Nouveau Testament, et l’auteur des Écritures tant dans l’Hébreu que dans le Grec. Et de ce fait, il en résulte ceci : puisque Christ est la « Parole » (la Bible en forme humaine), Son nom Hébreu, Abaddon, est aussi le nom des Écrits de l’Ancien Testament, et Son nom Grec, Apollyon, est aussi le nom des Écrits du Nouveau Testament. {TN5: 70.1}

Montrant qu’il reconnaissait la souveraineté de Christ sur l’église, non seulement au cours de la période du Nouveau Testament, mais aussi de la période de l’Ancien Testament, Paul dans son épître aux Corinthiens déclarait : « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères… ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer… et qu’ils ont tous bu le même

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breuvage spirituel, car ils buvaient à un Rocher spirituel qui les suivait, et ce Rocher était Christ. » 1 Co. 10 : 1-4. {TN5: 70.2}

Malheur à celui qui accepte un Testament et en rejette l’autre ; qui n’écoute ni l’un, ni l’autre, ou qui exalte la tradition au-dessus des deux ! {TN5: 71.1}

Abaddon, le nom de Christ en Hébreu, dont la signification est « destructeur », montre qu’au cours de la période de l’Ancien Testament, Il se contenta de détruire un grand nombre de Ses ennemis ; tandis que Apollyon, Son nom dans le Grec dont la signification est « exterminateur, » montre que dans la période du Nouveau Testament, Il exterminera tous les méchants (quelle précision et connotation magnifiques contenues dans ces appellations symboliques !). Et cette œuvre d’extermination est symbolisée de manière vivante dans la scène exceptionnelle qui va suivre. {TN5: 71.2}

« De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; Il les paîtra avec une verge de fer ; et Il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du DIEU Tout-Puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit : ROI DES ROIS ET SEIGNEUR DES SEIGNEURS. Et je vis un ange qui se tenait dans le soleil. Et il cria d’une voix forte, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de DIEU, afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les

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montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands. » Ap. 19 : 15-18. {TN5: 71.3}

A ceux, par conséquent, qui acceptent Christ comme leur Roi, Il est un Sauveur, tandis qu’à ceux qui refusent que Celui-ci règne sur eux (Luc 19 : 14), Il est un destructeur. Ainsi donc, les malédictions ou les jugements tomberont (comme les trompettes le révèlent) sur ceux qui rejettent les enseignements et l’autorité de la Bible, et qui en conséquence n’auront pas le sceau. {TN5: 72.1}

Ces faits solennels nous conseillent sérieusement de ne pas oublier les avertissements de la Bible qui nous enseignent que la façon dont nous la considérons entraînera l’une ou l’autre de ces deux conséquences –la mort ou la vie. {TN5: 72.2}

Ap. 9 : 10, première partie. « Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons » {TN5: 72.2}

Nous avons vu que « les sauterelles » symbolisent les soldats de la croix ; nous savons [d’autre part] que la queue d’un animal, se trouve à l’extrémité de son corps, en d’autres termes c’est son arrière-garde. Ainsi n’avons-nous pas d’autre choix que de conclure que la queue des sauterelles symbolisent l’arrière-garde de l’église –ses disciples. De plus, la queue, étant reliée au corps, montre que les dirigeants et les membres de l’église Chrétienne primitive étaient liés de manière inséparable en Christ (Ro. 12 : 5), qu’ils étaient en parfaite collaboration. Ainsi, dans le récit sacré nous lisons : « Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient

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aux pieds des apôtres ; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin. » Actes 4 : 34-35. {TN5: 72.3}

Ap. 9 : 10, deuxième partie. « Et c’est dans leurs queues qu’était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois. » {TN5: 73.1}

Leurs queues, représentant les convertis et munies en même temps d’un aiguillon, il y a donc à l’évidence, dans la rapidité avec laquelle les disciples accédaient à la religion de Christ, comme un aiguillon, un tourment pour les méchants. « Que ferons-nous à ces hommes ? » crièrent-ils donc en désespoir de cause ? « Il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu’un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier. Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là. Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d’enseigner au nom de JÉSUS », car « le monde est allé après Lui. » Actes 4 : 15-18 ; Jean 12 : 19. {TN5: 73.2}

Ap. 9 : 5, 6. « Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois : …et en ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux. » {TN5: 73.3}

Puisque les « sauterelles » symbolisent les disciples de Christ après Sa crucifixion, et qu’ils reçurent l’ordre de ne pas résister à leurs ennemis, les « cinq mois » débutent donc à ce moment-là. Et d’autre part, puisque la mort n’a jamais fui d’aucun homme, mais qu’elle règne encore sur tous les hommes, les « cinq mois » sont par conséquent

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symboliques et s’étendent de la crucifixion jusqu’au temps où « la mort fuira » de certains hommes ; c’est-à-dire jusqu’au temps où certains hommes seront rendus invulnérables à la mort. {TN5: 73.4}

Ap. 9 : 10, troisième partie. « Et c’est dans leurs queues qu’était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois. » {TN5: 74.1}

Le fait que les trompettes soient symboliques, est une preuve supplémentaire que ces cinq mois soient aussi une période symbolique. Mais pourquoi, la période au cours de laquelle, les sauterelles, les Chrétiens, ont le pouvoir de tourmenter les hommes est-elle limitée à « cinq mois » ? Il est à remarquer que les 144 000 sont appelés « les prémices », ce qui dénote qu’ils sont scellés au commencement de « la moisson » — le début de la période où « l’ivraie » est séparée du « bon grain. » Nous devons nous tourner donc vers la parabole de la « moisson » pour une parfaite explication de la période des « cinq mois. » {TN5: 74.2}

Dans La Brochure N° 3, La Moisson, nous remarquons que la période allant du baptême de Christ jusqu’à la fin du temps de grâce est illustrée par douze mois symboliques –six mois allant du baptême de Christ à sa crucifixion, et cinq mois de sa crucifixion à l’engrangement des prémices (Les 144 000 –Ap. 14 : 4) ; ce qui laisse un mois pour le rassemblement des seconds fruits (la grande foule –Ap. 7 : 9.) {TN5: 74.3}

Pendant ces cinq mois symboliques, les « sauterelles » reçurent l’ordre de tourmenter ceux qui n’avaient pas le sceau de DIEU, mais de ne pas les tuer. Cet ordre implique qu’après l’expiration de cette période,

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l’ordre de ne pas tuer cessera, et que de cette période jusqu’à la fin, les méchants seront tués, au lieu d’être tourmentés uniquement. A ce moment-là « les quatre anges » d’Apocalypse 9 : 15 seront préparés pour tuer le « tiers des hommes. » {TN5: 74.4}

Ces nombreux faits reliés les uns aux autres présentent une solide chaîne de preuves qui montrent que durant l’ère Chrétienne, durant les cinq mois symboliques, DIEU a différé Sa vengeance et a opté pour la grâce. Il en résulte alors de manière inéluctable que les Chrétiens qui exécuteraient la peine de mort sur ceux qui divergeaient d’eux, œuvreraient contre Christ, et non pas en Sa faveur ; car en tant que Chrétiens (sauterelles), ils reçurent l’ordre de ne pas tuer, mais de bénir, ceux qui les« mépriseraient. » En effet, à quiconque les frapperait sur une « joue », ils devaient leur tendre « l’autre » joue. Et si quelqu’un leur prenait le « manteau », ils leur laisseraient aussi la « tunique. » Luc 6 : 28-29. {TN5: 75.1}

Après l’expiration de la restriction des cinq mois symboliques durant lesquels ils ne devaient pas tuer, certains seront rendus invulnérables à la mort pour terminer l’œuvre évangélique, et si nécessaire, s’acquitteront de leur responsabilité, à savoir celle

D’Être Joyeux De Mourir, Mais Ils Ne Le Pourront Pas. {TN5: 75.2}

Ap. 9 : 6. « En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux. » {TN5: 75.3}

L’expérience des premiers disciples de Christ

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explique la raison pour laquelle, après l’expiration des « cinq mois » des hommes désireront mourir mais ne le pourront pas. En dépit de la grande persécution perpétrée contre les fidèles de l’église Chrétienne primitive, leur vision du grand besoin du monde les poussa à poursuivre la prédication de l’Evangile de Christ au prix de leur vie. Et malgré la plus cruelle des morts qui les attendait, animés de la foi et du courage en DIEU, ils présentèrent la lumière de l’Évangile devant le peuple avec la même constance que le soleil émet ses rayons vers la terre. {TN5: 75.4}

« Vous savez de quelle manière » atteste l’apôtre menacé par la mort, « depuis le premier jour où je suis entré en Asie, je me suis sans cesse conduit avec vous, servant le SEIGNEUR en toute humilité, avec larmes, et au milieu des épreuves que me suscitaient les embûches des Juifs… {TN5: 76.1}

« Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de DIEU. C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous, car je vous ai annoncé tout le conseil de DIEU… {TN5: 76.2}

« Quand nous entendîmes cela, nous et ceux de l’endroit, nous priâmes Paul de ne pas monter à Jérusalem. Alors il répondit : Que faitesvous, en pleurant et en me brisant le cœur ? Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du SEIGNEUR Jé sus ». Actes 20 : 18-19, 25-27 ; 21 : 12-13 {TN5: 76.3}

En prêchant au nom de Christ, les

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Chrétiens du temps de Paul cherchaient vraiment la mort. Estimant que mourir pour le Christ relevait du plus grand privilège et du plus grand honneur, ils y consentiraient volontiers, si, par leur mort, d’autres pourraient obtenir la vie éternelle. {TN5: 76.4}

Bien que le peuple de DIEU, aujourd’hui, passera par « un temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu » (Da. 12 : 1), lorsque les tribunaux terrestres feront que « tous ceux qui n’adoreront pas l’image de la bête soient tués » (Ap. 13 : 15), la parole de DIEU, cependant, déclare : « …En ce temps-là, tous ceux qui seront trouvés inscrits dans le livre seront sauvés » Da. 12 : 1. {TN5: 77.1}

Oh quelle promesse et quelle assurance ! Qui peut comprendre la toute puissance de DIEU, et la gloire de cette délivrance tant attendue ? Ceux qui pourraient vraiment la comprendre, et qui croient entièrement au SEIGNEUR « sortiront donc », pour le bien de Son peuple « pour aller avec lui, hors du camp, en portant Son opprobre. » Hé. 13 : 13. {TN5: 77.2}

En poursuivant leur course au mépris de toute faveur humaine (en proclamant le message de « l’heure »), ils sortiront « comme des brebis », au milieu des loups (Mt. 10 : 16) –« cherchant la mort. » Et bien qu’ils seront heureux de « mourir » pour l’amour de Christ, ou comme le Révéla teur le dit, bien « qu’ils désireront mourir, » la promesse est que « la mort fuira loin d’eux, » les empêchant ainsi de mourir. Même l’épée des méchants qui sera levée pour les tuer se brisera et

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tombera comme des « fétus de paille » (Premiers Écrits, p. 34), ce qui les rendra totalement invincibles. {TN5: 77.3}

« En ce jour-là » dit L’ÉTERNEL, « celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra, la retrouvera » Luc 17 : 31, 33. En bref, seuls ceux qui désireront mourir pour Christ obtiendront la vie éternelle. {TN5: 78.1}

« Le premier malheur [la cinquième trompette] est passé ; voici, il arrive encore deux malheurs après ces choses » Ap. 9 : 12 , dont le prochain est

LA SIXIÈME TROMPETTE. {TN5: 78.2}

Apocalypse 9 : 13 à 11 : 4.

Ap. 9 : 13, 14. « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant DIEU, et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve l’Euphrate. » (version King James) {TN5: 78.3}

Venant de « l’autel d’or », l’ordre, « Délie les quatre anges, » montre que la sixième trompette sonna un certain temps avant que le voile ouvrant sur le lieu Très Saint du sanctuaire céleste ne fût levé ; autrement la voix serait venue du trône –du lieu Très Saint (Pour une étude détaillée sur la levée du voile, voir la Brochure N° 3 , La Moisson.) Mais comme nous l’avons vu, nous sommes encore à la période de la cinquième trompette ; un fait qui évoque la question suivante : Comment la sixième trompette pourrait-elle alors avoir sonné avant que

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les évènements de la cinquième trompette aient expiré ? {TN5: 78.4}

L’on observera que bien que chacune des trompettes commencent à un temps défini, cependant chacune d’elles se chevauchent, et toutes les sept s’étendent jusqu’à la seconde venue de Christ. Cela se voit à travers la coexistence des vérités de chacune des sept trompettes. Le déluge (la première trompette), le Mouvement de l’Exode (la seconde trompette), la révélation des Écrits de l’Ancien Testament (la troisième trompette), l’église qui va en captivité (la quatrième trompette), la première venue de Christ, et les évènements qui y sont liés (la cinquième trompette), sont tous des évènements qui parlent avec plus de force aujourd’hui que jamais auparavant. Et comme ces vérités constituent l’Évangile d’aujourd’hui, il est évident, que bien que les trompettes se succèdent les unes après les autres, chacune d’elles commençant à un moment différent, elles continuent toutes à résonner en force jusqu’à la fin du monde, en marquant sa fin. Ainsi donc, le rejet d’une trompette équivaut au rejet des sept trompettes et la leçon qu’on en tire de manière tout à fait claire, c’est que rejeter une vérité, c’est rejeter toute la vérité. {TN5: 79.1}

Avec le verset 14 d’Apocalypse 9, commence la description de la sixième trompette, qui se termine avec le quatorzième verset d’Apocalypse 11, lequel annonce que « le second malheur [la sixième trompette] est passé et que vient rapidement le troisième malheur. » Par conséquent, chaque évènement prophétique rapporté entre Apocalypse 9 : 14 et Apocalypse 11 : 14, doit trouver son accomplissement dans la période de la sixième trompette –entre le premier et le second malheur. {TN5: 79.2}

A la lumière de cette réalité, nous voyons que le

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temps où les « deux témoins » d’Apocalypse 11 : 3 devaient prophétiser pendant 1260 jours revêtus de sac » doit nécessairement intervenir pendant le moment où sonne la sixième trompette. Et étant au futur, la phrase, « prophétiseront pendant 1260 jours (Ap. 11 : 3), montre qu’au moment où la trompette commença à sonner, cette période de 1260 jours était encore à venir. {TN5: 79.3}

La voix venant de l’autel d’or dit au « sixième ange qui avait la trompette, de délier, les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve l’Euphrate ». Afin d’identifier « les quatre anges », il nous faut d’abord comprendre la signification littérale du fleuve l’Euphrate. {TN5: 80.1}

La capitale de l’ancienne Babylone était bâtie sur les deux bords de l’Euphrate, divisant ainsi la ville en deux parties. Le fleuve constituait aussi une source d’eau qui approvisionnait une motte fortifiée située près de la ville. Ainsi, puisque les anciens Babyloniens étaient les premiers à bâtir sur les bords de l’Euphrate et parce que la première application doit se référer aux premiers habitants de cette région, « le grand fleuve l’Euphrate » émerge comme un type des « eaux… sur laquelle la femme est assi se » (Ap. 17 : 15) –La Babylone moderne. Et cette vérité importante est amplifiée par le fait que l’ancienne ville Babylone n’existe pas aujourd’hui, alors que la prophétie fait appel à une Babylone moderne. {TN5: 80.2}

Or pour qu’il y ait une Babylone

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moderne, il faut qu’il y ait nécessairement aujourd’hui une répétition des conditions et des évènements qui ont marqué essentiellement les rapports que l’ancienne Babylone a eu avec le peuple de DIEU. Par conséquent, leur captivité à Babylone, le type (Jé. 29 : 10), doit trouver son parallèle dans la Babylone antitypique. Manifestement, le fait que l’ange soit « lié sur le grand fleuve l’Euphrate », doit nécessairement être le symbole de l’église Chrétienne, durant sa période de captivité dans la Babylone antitypique –« la grande ville », qui s’éleva postérieurement à l’époque de Jean. {TN5: 80.3}

De plus, la déclaration faite par la voix provenant de l’autel d’or, « délie les quatre anges qui étaient liés », prouve de manière probante que lorsque « la voix » se fit entendre, l’église (les anges) était déjà en captivité et devait être déliée. {TN5: 81.1}

Ap. 9 : 15, première phrase. « Et les quatre anges furent déliés. » {TN5: 81.2}

L’exécution de l’ordre, « délie les quatre anges », ce qui signifie de libérer l’église de sa captivité à Babylone, a résulté en la libération du long esclavage de la tyrannie de la loi de l’église et de l’état, et en la restitution de la Bible au peuple de DIEU. Ainsi, les enfants de DIEU purent-ils étudier et adorer, ni dans la crainte, ni en faveur d’un homme, mais uniquement selon les dictats de leur conscience et de leur DIEU. Suite à la dissolution de l’union de l’église et de l’état qui s’ensuivit, « les quatre anges » se virent relâchés. {TN5: 81.3}

Ap. 9 : 15, dernière partie. « …qui furent préparés pour l’heure, le jour, le mois et l’année afin de tuer le tiers des hommes. » {TN5: 81.4}

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L’accomplissement de la prédiction de Josiah Litch (calculant « l’heure, le jour, le mois, l’année » d’Apocalypse 9 : 15, pour un total de 391 années et 15 jours, sur la base d’un jour égal à une année, selon Ézéchiel 4 : 6) est le plus fort semblant de vérité que l’on puisse trouver dans l’interprétation de Uriah Smith sur les trompettes. Pas étonnant donc, que ceux qui préconisent ce livre font de leur mieux pour forcer le peuple à y adhérer, en maintenant que la Tragédie des Siècles apporte son soutien à la position établie par les prédictions de Litch. {TN5: 82.1}

« En 1840 » rapporte le récit en question, « un autre accomplissement des prophéties provoqua le plus vif intérêt. Deux ans auparavant, Josiah Litch, l’un des principaux hérauts du retour du Christ, avait publié une explication du neuvième chapitre de l’Apocalypse où est prédite la chute de l’empire ottoman. Selon ses calculs, cette puissance devait être renversée le 11 aout 1840… {TN5: 82.2}

« À l’époque spécifiée, la Turquie, par ses ambassadeurs, acceptait la protection des puissances européennes et se plaçait ainsi sous la tutelle des nations Chrétiennes. Cet évènement accomplissait exactement la prédiction. » — The Great Controversy, pp. 334, 335 (La Tragédie des Siècles, p. 361.) {TN5: 82.3}

Dire ce que la Tragédie des Siècles déclare, est tout à fait acceptable ; mais dire qu’elle supporte l’idée que l’interprétation donnée par Josiah Litch de « l’heure » « du jour »

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et « de l’année », dénote d’un point de vue Biblique une période de « 391 ans, 15 jours » se terminant en 1840 après JÉSUS-CHRIST, n’est pas acceptable. De plus, l’évènement qui eut lieu en 1840 ne réalisa pas la prédiction Biblique pour la simple raison qu’à la fin de « l’heure, et… du jour, et… du mois et… de l’année, » « les quatre anges devaient tuer le tiers des hommes. » En fait, à la date où se réalisa la prédiction de Litch, il n’y eut aucune tuerie, et la Turquie, au lieu d’être renversée, fut placée sans effusion de sang, sous la tutelle des nations Européennes ! De plus, les « quatre anges », et non pas une nation (car une nation n’est jamais symbolisée par des anges), furent libérés, et devaient ensuite tuer « le tiers des hommes » ; tandis que les Turcs ne tuèrent personne, mais au contraire furent libérés et placés en réalité sous tutelle. De plus, Jean entendit que le nombre des cavaliers qui devaient exécuter ce massacre s’éleva exactement à 200 000 000 (de « cavaliers. ») Or, la Turquie n’a jamais eu de son existence une telle cavalerie ! {TN5: 82.4}

Ayant vu déjà que « le feu, la fumée et le soufre » sont symboliques, et ne relèvent pas du littéral, et que par conséquent, ne provenaient pas, telle une salve, des armes des Turcs, nous voilà donc dans l’obligation d’aller plus loin pour en avoir la signification. Pour y arriver, nous voyons que le verset 20, révèle que le feu, la fumée et le soufre, symboliques, sont la conséquence de « plaies » ; ce n’est donc pas par le biais des armes, mais par le biais des plaies

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que les cavaliers tuent le « tiers des hommes. » {TN5: 83.1}

Puisque « les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, afin de ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher » (Ap. 9 : 20), le but de la destruction du tiers des hommes ne relève manifestement pas de l’accomplissement d’un but égoïste quelconque, mais plutôt d’aider les hommes à se repentir. {TN5: 84.1}

Pour revenir à la prédiction de Litch, il est clair de constater que la Tragédie des Siècles ne cherche pas, dans sa déclaration, à expliquer le sujet des trompettes. Elle rapporte simplement un événement historique. Par conséquent, la déclaration : « En 1840, un autre accomplissement des prophéties provoqua le plus vif intérêt », ne doit pas être interprétée à tort comme un soutien à l’interprétation que fait Josiah Litch de la prophétie du Révélateur. Il faut plutôt y voir comme un récit de l’accomplissement de sa prédiction basée sur le récit de l’Apocalypse. C’est donc cette dernière, et non pas celle de la Bible, ni celle de la position de la Tragédie des Siècles, qui « accomplissait parfaitement la prédiction. » {TN5: 84.2}

Mais à supposer qu’on se demande si le texte d’Apocalypse 9 : 15, sur lequel s’appuie la prédiction de Josiah Litch en référence à la date en question, n’a pas trouvé son accomplissement à la date indiquée, qu’est-ce qui a, alors amené les Turcs a accepté précisément à cette date de se mettre sous la tutelle des nations Chrétiennes ? Satan, a-t-il habilement amené

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les Turcs à accepter cet accord à la date prédite par Litch, afin d’anticiper et de discréditer cette merveilleuse vérité des Trompettes, et de ce fait, enraciner fermement ses tromperies dans l’église ? {TN5: 84.3}

Quant à cela, nous n’en savons rien, mais ce que nous savons vraiment c’est que bien que Litch ait, sans le vouloir, fait une mauvaise application des Écritures, cependant le jour même où il prédit « la chute de l’Empire Ottoman », une autre puissance plaça cet empire sous « la tutelle des puissances alliées de l’Europe. » {TN5: 85.1}

Ainsi, bien qu’il soit certain qu’à cette date précise, la Turquie fut le théâtre d’un évènement, il est encore plus certain que cet évènement n’était en rien l’accomplissement de la prophétie Biblique. Contentonsnous toutefois de dire simplement que DIEU transforma la prédiction de Litch en bénédiction. {TN5: 85.2}

« Quand la chose fut connue, des foules furent convaincues de l’exactitude des principes d’interprétation [des 2300 jours] adoptées par Miller et ses collaborateurs, ce qui donna au mouvement Adventiste une impulsion merveilleuse. Des hommes instruits et influents s’unirent à Miller pour prêcher et publier ses convictions. Aussi, de 1840 à 1844, l’œuvre fit-elle de rapides progrès. » — The Great Controversy, p. 335 (La Tragédie des Siècles, p. 362.) {TN5: 85.3}

Jadis les hommes ont combattu les découvertes astronomiques de Galilée. Ils le forcèrent même à se rétracter lorsqu’il affirmait que la terre était ronde. Mais leur opposition à la vérité ne firent pas la terre devenir plate. De même, quiconque

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s’opposerait à des évidences claires attestant que Apocalypse 9 : 15 ne s’est pas accompli en 1840, ou à vrai dire, toute tentative de ce dernier visant à voiler la lumière sur tout autre vérité Biblique, ne saurait aucunement ni l’obscurcir, ni lui jeter l’anathème, mais ne fera que plonger son auteur dans les ténèbres et se condamner lui-même. {TN5: 85.4}

Mais ayant pendant longtemps, dans l’intérêt des idées qu’ils chérissent, jeter la confusion parmi les membres en donnant une mauvaise interprétation des enseignements de la Verge du Berger, les adversaires de la Vérité Présente agiront sans doute de même avec cette brochure et avec la déclaration de la Tragédie des Siècles, s’agissant de la prédiction de Litch. Par conséquent, ceux qui ont l’habitude de laisser les autres penser à leur place, mais qui s’intéressent à leur bien-être éternel, sont avisés de s’écarter du danger mortel d’une telle voie et de prendre garde de ne pas rejeter la vérité. Car « le grand danger que court notre peuple », dit l’Esprit de vérité « c’est qu’il place sa confiance en l’homme, et qu’il fait de la chair son appui. Ceux qui n’ont pas l’habitude d’étudier les Écritures pour leur propre compte ou de peser les évidences, font confiance aux frères dirigeants et acceptent les décisions qu’ils prennent. Et c’est ainsi que nombreux seront ceux qui rejetteront les vrais messages que DIEU destine à son peuple, si ces frères dirigeants ne les acceptent pas. » — Testimonies to Ministers, p. 106. {TN5: 86.1}

Maintenant pour continuer, nous dirigeons notre attention sur la vérité concernant les quatre anges « qui étaient préparés pour l’heure, le jour, le mois, et l’année, afin de

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tuer le tiers des hommes. » Ap. 9 :15 dernière partie. {TN5: 86.2}

La traduction en marge donne la proposition « à » au lieu de la préposition « pour » ; ce qui donne comme lecture pour ce verset « à une heure, un jour, un mois, une année. » Une meilleure traduction du verset nous donnerait ceci maintenant : « à une heure, à un jour, à un mois, et à une année. » Ainsi, sont désignés quatre périodes « où » les quatre anges étaient préparés à tuer « le tiers des hommes. » Et puisque « le tiers », s’agissant des trompettes, représente comme nous l’avons vu, ceux qui rejettent les appels de DIEU à la repentance et au salut, ainsi donc, le fait que les anges se préparent à quatre occasions successives à frapper finalement de mort « le tiers des hommes », montre que les hommes rejetteront un message à quatre volets (quatre doctrines), dont chacune des phases leur sera révélée de manière successive. {TN5: 87.1}

1°) La seule révélation de vérité relative à « une heure » et arrivant à « une heure » c’est la proclamation du message de l’ange : « Craignez DIEU, et donnez-Lui gloire, car l’heure de Son jugement est venue. » Ap. 14 : 7. {TN5: 87.2}

2°) La seule révélation de vérité relative à « un j our » et arrivant à « un jour » c’est l’avertissement du jour de « vengeance, » (Es. 63 : 4) le « jour grand et terrible de L’ÉTERNEL, » qui doit être proclamé par le « prophète Elie » promis (Mal. 4 : 5) ; Testimonies to Ministers, p. 475. {TN5: 87.3}

3°) La seule révélation relative « à un mois »

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et arrivant « à un mois » c’est « la pluie de l’arrière-saison du premier mois. » (Joël 2 : 23) Version Darby –la lumière de l’ange qui doit éclairer la terre de sa gloire (Ap. 18 : 1 ; Premiers Écrits, p. 277-278). Puis « après cela » dit le SEIGNEUR « Je répandrai mon Esprit sur toute chair. » Joël 2 : 28. Cette glorieuse promesse prophétique, envisage la puissance que DIEU doit déverser sur Ses messagers qui doivent proclamer le message qui est révélé au temps de « la pluie de l’arrière-saison. » « Au bon moment » dit l’Esprit de Prophétie, « Il enverra Ses fidèles messagers accomplir une œuvre semblable à celle d’Élie. » — Testimonies, Vol. 5, p. 254. (Pour une étude complémentaire sur la pluie de l’arrière-saison, voir La Verge du Berger Vol. 2, p. 256-257, pagination anglaise.) {TN5: 87.4}

4°) Et finalement, la seule révélation relative « à une année », et arrivant à « une année » qui prépare les quatre anges « à tuer le tiers des hommes », c’est, dit le SEIGNEUR, « l’année de Mes rachetés » (És. 63 : 4). Et cette « année », au cours de laquelle Son peuple est racheté, c’est bien sûr l’époque du scellement et la délivrance des 144 000, –les rachetés qui échappent à la destruction décrétée dans Ézéchiel 9. De ces derniers, le SEIGNEUR déclare : « Je mettrai un signe parmi elles, et j’enverrai leurs réchappés vers les nations… aux îles lointaines, qui jamais n’ont entendu parler de Moi, et qui n’ont pas vu Ma gloire ; et ils publieront Ma gloire parmi les nations et ils amèneront tous vos frères en offrande à L’ÉTERNEL de toutes les nations…

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à ma montagne sainte, à Jérusalem, …dans un vase pur, à la maison de l’Éternel. » És. 66 : 19-20. {TN5: 88.1}

Ces quatre messages préparent les quatre anges « à tuer le tiers des hommes » — tous ceux qui omettront d’appliquer dans leurs vies la vérité salvatrice de l’Évangile révélée dans ces quatre messages. Ce sont pour récapituler (1) ceux qui ferment leurs yeux à la proclamation du jugement, qui est révélée « à une heure » ; (2) ceux qui ne prennent pas garde à l’avertissement solennel annonçant le jour de la vengeance de DIEU qui est révélé « à un jour » ; (3), ceux qui ne reçoivent pas la pluie de l’arrièresaison, qui est révélée « à un mois » ; et (4) ceux qui ne se joignent pas à « Ses rachetés » (les 144 000), qui sont scellés « à une année. » Tous ceux qui omettront de faire les préparatifs nécessaires en vue du Paradis après que la vérité leur aura été proclamée, périront à l’ordre donné par les cavaliers évangéliques dont l’armée s’élève à 200 000 000 d’hommes. {TN5: 89.1}

Ap. 9 : 16-19. « Le nombre des cavaliers de l’armée était de deux myriades de myriades : j’en entendis le nombre. Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs queues étaient semblables à des

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serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal. » {TN5: 89.2}

Ces versets évoquent immédiatement la question de savoir : Qui sont ces « cavaliers » et ces « chevaux » au nombre de 200 000 000 chacun, formant « l’armée » qui doit tuer « le tiers des hommes » ? {TN5: 90.1}

Pour répondre à cette question, on doit se rappeler que de même que « les quatre anges » devaient « tuer le tiers des hommes », on doit aussi se rappeler qu’ils symbolisent le quadruple message présenté dans les paragraphes précédents. Ainsi, de manière irréfutable, « l’armée » des « chevaux », symbolisent les ouvriers qui proclament le dernier message. {TN5: 90.2}

Que le symbole des chevaux soit correctement interprété pour représenter les ouvriers évangéliques, cela est en outre confirmé par les paroles de Za. 14 : 20. Dans ce verset, les chevaux sont employés pour symboliser des prédicateurs qui font résonner les cloches, l’alarme, le message du salut. Comme les « sauterelles », ils représentent donc les messagers de DIEU, mais en d’autres circonstances. (Pour une explication détaillée sur la signification symbolique des chevaux, lire la Brochure N° 2 , Le Grand Paradoxe des Âges de Zacharie 6.) {TN5: 90.3}

Ainsi, puisque les chevaux représentent les messagers évangéliques, et puisqu’ils sont contrôlés et guidés par leurs cavaliers (les êtres célestes), il en résulte donc automatiquement que les « cavaliers » représentent l’armée évangélique qui dirige et assiste les saints dans leur œuvre de proclamation,

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et par la suite, lors de la destruction du tiers des hommes qui rejetteront ce message. Mais puisque ce sont les cavaliers, et non pas les chevaux qui donnent la mort au cours de la bataille, ce sont ces êtres surnaturels, l’armée angélique, qui donnent la mort en réalité ; d’où le fait qu’ils ont des « cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe et de soufre » [la protection de l’Esprit]. {TN5: 90.4}

Quelle est donc, pourrait-on se demander, « la puissance » que possèdent les chevaux ? Comme nous l’avons appris, ces 200 000 000 de chevaux symbolisent une grande armée d’ouvriers évangéliques, des lèvres desquels se propagent un message de vie ou de mort. Voilà donc la puissance qu’ils ont dans la bouche. Par conséquent, le « feu », la « fumée » et le « soufre » qui procèdent « de leur bouche » doivent symboliser le message qu’ils proclament : la puissance du Saint-Esprit (le « feu »), les sacrifices de Christ (« la fumée »), et les jugements destructeurs de DIEU (« le souffre »). C’est par ce triple message, que sera tué le « tiers des hommes » (Ap. 9 : 18). {TN5: 91.1}

« Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, ces nations-là seront entièrement exterminées. » És. 60 : 12 ( version King James) {TN5: 91.2}

« Sur une montagne nue [la sainte église de DIEU] dressez une bannière », dit L’ÉTERNEL », élevez la voix [la proclamation de l’Evangile] vers eux, faites des signes avec la main, et qu’ils franchissent les portes des [nobles*, version Darby] ! J’ai donné des ordres à Ma sainte milice [le ministère –« 200 000 000 » de « chevaux »], J’ai appelé

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aussi pour ma colère Mes hommes forts [l’armée angélique –200 000 000 de cavaliers], ceux qui se réjouissent de Ma grandeur. On entend une rumeur sur les montagnes, comme celle d’un peuple nombreux [l’armée d’Apocalypse 9 : 16] ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : L’Éternel des armées passe en revue l’armée qui va combattre. Ils viennent d’un pays lointain, de l’extrémité des cieux : L’Éternel et les instruments de sa colère vont détruire toute la contrée. {TN5: 91.3}

« Gémissez, car le jour de l’Éternel est proche : Il vient comme un ravage du Tout-Puissant. C’est pourquoi toutes les mains s’affaiblissent, et tout cœur d’homme est abattu. Ils sont frappés d’épouvante ; les spasmes et les douleurs les saisissent ; ils se tordent comme une femme en travail ; ils se regardent les uns les autres avec stupeur ; leurs visages sont enflammés. Voici, le jour de l’Éternel arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente fureur, qui réduira la terre en solitude, et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté. Je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leurs iniquités ; Je ferai cesser l’orgueil des hautains, et J’abattrai l’arrogance des tyrans. Je rendrai les hommes plus rares que l’or fin ;

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Je les rendrai plus rares que l’or d’Ophir. C’est pourquoi J’ébranlerai les cieux, et la terre sera secouée sur sa base, par la colère de l’Éternel des armées, au jour de son ardente fureur. » És. 13 : 2-13. {TN5: 92.1}

« Élisée pria, et dit : Éternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Élisée. » 2 Rois 6 : 17. {TN5: 93.1}

Si nos yeux étaient ouverts, comme l’étaient ceux « du jeune homme », nous verrions aussi l’armée angélique autour des « Élisée » d’aujourd’hui. {TN5: 93.2}

Maintenant, s’agissant de la cause de l’accroissement du nombre des prédicateurs de 144 000 à 200 000 000 [d’hommes], le SEIGNEUR déclare :« Et je prendrai aussi parmi eux [ceux que les 144 000 amèneront d’entre « toutes les nations », après l’accomplissement d’Esaïe 66 : 16 –la purification de l’église] « des sacrificateurs, des Lévites », dit l’Éternel » És. 66 :20 Le nombre même d’une telle armée d’ouvriers parle de lui-même, pour montrer qu’ils sont engagés à engranger la moisson du monde. {TN5: 93.3}

Ici, de manière certaine, DIEU prédit en des termes on ne peut plus clairs, que bon nombre de ceux qu’Il amènera dans l’église après la purification, se joindront aux 144 000 dans la proclamation du message destiné au monde entier, lorsque la terre sera éclairée de la gloire de l’ange (Ap. 18 : 1). {TN5: 93.4}

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Alors « Les fils de l’étranger rebâtiront tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs ; car je t’ai frappée dans ma colère… Les fils de tes oppresseurs viendront s’humilier devant toi, et tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds ; ils t’appelleront Ville de l’Éternel, Sion du Saint d’Israël… On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire ; tu donneras à tes murs le nom de Salut, et à tes portes celui de Gloire. Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t’éclairera de sa lueur ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, ton DIEU sera ta gloire » És. 60 : 10, 14, 18-19. {TN5: 94.1}

« Dans tout le pays, dit l’Éternel, les deux tiers seront exterminés, périront, et l’autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l’argent, Je l’éprouverai comme on éprouve l’or. Il invoquera Mon nom, et Je l’exaucerai ; je dirai : C’est mon peuple ! Et il dira : L’Éternel est mon DIEU ! » Za.13 : 8, 9. {TN5: 94.2}

Deux tiers de perdus et un tiers de sauvés font trois tiers en tout. « Le tiers » (Ap. 9 : 15) sera tué par la fumée et le soufre (Ap. 9 : 18), avant la fin du temps de grâce. Le reste des méchants qui sont tués par les plaies (Ap. 16)

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et par l’éclat de Sa venue (2 Th. 2 : 8), après la fin du temps de grâce, constituent l’autre tiers. Les sauvés, le dernier « tiers, constituent le tiers qui sera laissé. » Za. 13 : 8. {TN5: 94.3}

Ap. 9 : 17. « Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions » {TN5: 95.1}

Le lion, roi des animaux, est fort et intrépide, en conséquence, le dernier ministère évangélique, symbolisé ici par les têtes de lions, manifestera un courage intrépide dans ses efforts engagés pour répandre la vérité évangélique et triomphera de toutes les nations. {TN5: 95.2}

Témoignant prophétiquement de la puissance conquérante de ce ministère, le prophète Joël déclare : « Voici un peuple nombreux et puissant, tel qu’il n’y en a jamais eu, et qu’il n’y en aura jamais dans la suite des âges… Devant lui est un feu dévorant, et derrière lui une flamme brûlante ; le pays était auparavant comme un jardin d’Éden, et depuis, c’est un désert affreux : Rien ne lui échappe. {TN5: 95.3}

« À les voir, on dirait des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. À les entendre, on dirait un bruit de chars sur le sommet des montagnes où ils bondissent, on dirait un pétillement de la flamme du feu, quand elle consume le chaume. C’est comme une armée puissante qui se prépare au combat. Devant eux les peuples tremblent, tous les visages pâlissent. {TN5: 95.4}

« Ils s’élancent comme des guerriers, ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; chacun va son chemin, sans s’écarter de sa route.

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Ils ne pressent point les uns les autres, chacun garde son rang ; Ils se précipitent au travers des traits sans arrêter leur marche. Ils se répandent dans la ville, courent sur les murailles, montent sur les maisons, entrent par les fenêtres comme un voleur. Devant eux la terre tremble, les cieux sont ébranlés, le soleil et la lune s’obscurcissent, et les étoiles retirent leur éclat. » Joël 2 : 2-10. {TN5: 95.5}

« Le reste de Jacob » déclare Michée « sera au milieu des peuples nombreux comme une rosée qui vient de l’Éternel, comme des gouttes d’eau sur l’herbe elles ne comptent pas sur l’homme, elles ne dépendent pas des enfants des hommes. Le reste de Jacob sera parmi les nations, au milieu des peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la forêt, comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis : lorsqu’il passe, il foule et déchire, et personne ne délivre. Que ta main se lève sur tes adversaires, et que tous tes ennemis soient exterminés ! » Mi. 5 : 7-9. {TN5: 96.1}

« En ce jour-là » ajoute L’ÉTERNEL, « Je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle… En ce jour-là, l’Éternel protégera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; La maison de David sera comme DIEU, comme l’ange de l’Éternel

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devant eux » Za. 12 : 3, 8. {TN5: 96.2}

Ap. 9 : 19. « Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues. » {TN5: 97.1}

Comme nous l’avons déjà observé, la seule puissance qui sera dans la bouche du peuple de DIEU, c’est la Parole qu’ils proclament : « Car la Parole de DIEU est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » Hé. 4 : 12. {TN5: 97.2}

« La puissance » qu’ils ont dans « leurs queues » — qui réside dans leur suite-c’est la puissance des gens qui seront convertis. Ceci est confirmé par la signification identique des queues des sauterelles qui (comme nous l’avons expliqué précédemment) représentent les convertis amenés par les premiers dirigeants Chrétiens. Alors, de manière analogue, les queues des chevaux représentent les convertis qui doivent être amenés par le ministère Chrétien des derniers jours. Ayant des « queues… semblables à des serpents, et …des têtes [avec lesquelles] …ils faisaient véritablement du mal », ils constituent « un peuple grand et fort, tel qu’il n’y en a point eu avant eux, ni après eux. » Joël 2 : 2. C’est l’armée invincible du SEIGNEUR ! {TN5: 97.3}

C’est ainsi qu’à la fin de l’œuvre accomplie en faveur du monde, le peuple de DIEU surpassera en puissance même les premiers disciples du Christ. Une telle foi, une telle sagesse, une telle détermination, un tel zèle, qui n’ait jamais été l’apanage d’aucun autre peuple, investira chaque croyant d’une puissance dont les proportions dépasseront toute puissance connue d’aucun autre peuple à ce jour. {TN5: 97.4}

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En conséquence, devant eux « tous les visages pâlissent » et rien ne prévaudra contre eux ; non, pas même « les portes de l’enfer. » Tout comme l’accession rapide des convertis (« des queues ») à l’église d’hier, provoqua la colère des ennemis de Christ qui voulaient assujettir le peuple, ainsi, la conversion de la grande foule à l’église, aujourd’hui, « nuira » à ceux qui veulent garder la main mise sur le peuple de DIEU aujourd’hui. Le fait même que les queues, pareilles à des serpents, avaient des têtes grâce auxquelles elles « faisaient du mal », dénote que ceux qui se convertiront à l’église prendront une part active avec les dirigeants [de l’église] lors de la proclamation de l’Évangile. {TN5: 98.1}

Ces chevaux, chacun d’eux munis de manière assez significative, de têtes en forme de tête de lion, et de queues semblables à des serpents, l’une regardant vers l’avant, l’autre protégeant l’arrière-garde, ne peuvent représenter donc qu’une armée soudée, telles des « troupes sous leurs bannières », « avançant dans le monde entier en vainqueur et pour vaincre. » — Prophets and Kings, p. 725 (Prophètes et Rois, p. 549.) {TN5: 98.2}

Ce symbolisme complexe, le cavalier –la tête de lion, le corps de cheval, et les « queues » en forme de serpents-comparé au symbole « des sauterelles», indique que si les premiers Chrétiens se faisaient tuer par leurs ennemis comme des sauterelles sans défense, le peuple de DIEU aujourd’hui, tels des chevaux invincibles, ne seront les victimes de quiconque ; ces êtres angéliques « qui les montent » sont ceux qui, bien qu’invisibles à l’œil nu les conduiront « chacun dans

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ses sentiers » et « munis de cuirasse de feu, d’hyacinthe et de soufre », briseront toute épée levée contre les saints, qui tomberont comme des « fétus de paille. » (Voir Premiers Écrits, p. 34, 285 ; The Great Controversy, p. 631 ; La Tragédie des Siècles, p. 684 ; Life Sketches, p. 102.) {TN5: 98.3}

Ap. 9 : 20-21. « Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité ni de leurs vols. » {TN5: 99.1}

Le fait que « le reste des hommes qui n’avaient pas été tués » par la « fumée » et le « soufre » ne se repentirent pas, prouve de façon probante que lors des derniers évènements de la sixième trompette et du début des évènements de la septième, l’œuvre évangélique doit parvenir à son terme et que le temps de grâce doit prendre fin : « Au jour de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le mystère de DIEU sera terminé, comme Il en a annoncé la bonne nouvelle à Ses serviteurs les prophètes. » Ap. 10 : 7 (Version Darby) {TN5: 99.2}

Alors sera-t-il dit : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore » Ap. 22 : 11 {TN5: 99.3}

Maintenant pour suivre l’ordre des évènements de la sixième trompette, nous en venons aux

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Évènements Qui Doivent Avoir Lieu Juste Avant Que Ne Sonne La Septième Trompette. {TN5: 99.4}

Apocalypse 10.

Ap. 10 : 1-3, 8-10. « Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d’une nuée ; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre ; et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. » {TN5: 100.1}

« Et la voix, que j’avais entendue du ciel, me parla de nouveau, et dit : va, prends le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. Et j’allai vers l’ange, en lui disant de me donner le petit livre. Et il me dit : prends-le, et avale-le ; il sera amer à tes entrailles, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je l’avalai ; il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume. » {TN5: 100.2}

(Nous avons omis le verset 4, qui traite des sept tonnerres, un sujet pour lequel Jean reçut l’ordre de ne pas écrire et qui demeure non révélé.) {TN5: 100.3}

On a depuis longtemps admis que cet « ange puissant », qui met le pied droit sur la mer, et le pied gauche sur la terre, et qui donne à Jean l’ordre de manger le livre, représente le message qui devait être proclamé tant sur la mer que sur la terre, dans le monde entier, par William Miller et ses associés, au début de 1831 (The Great Controversy, p. 331 ; La Tragédie des Siècles, p. 357), et qui connut son apogée lors du désappointement

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de 1844. (Ce sujet est plus largement traité dans la Brochure N° 6, Pourquoi Périr, Édition Révisée pp. 59-63 pagination anglaise.) {TN5: 100.4}

La joie incomparable qui étreignait les croyants, avec l’unique pensée que Christ apparaîtrait à l’automne 1844, était vraiment pour les croyants, « doux comme du miel. » Mais quand l’heure tant attendue arriva, et ne combla pas leur joyeuse espérance, le doux espoir se changea en amer désappointement. Expérience amère, non seulement parce qu’ils devaient rester plus longtemps sur cette terre maudite et pleine d’infortunes, rongée par le péché, fatiguée de la mort, au lieu d’entrer dans une terre où « la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, car les premières choses ont disparu. » (Ap. 21 : 4) ; mais, ils étaient aussi l’objet de railleries de la part d’une multitude d’impies, qui se refusaient à l’idée que le monde puisse en venir alors à sa fin. {TN5: 101.1}

A travers cette grande joie, que leur procurait l’attente, et l’amertume engendrée par le désappointement, s’accomplissaient ces paroles : « il fut dans ma bouche doux comme du miel, mais quand je l’eus avalé, mes entrailles furent remplies d’amertume. » Ap. 10 : 10. {TN5: 101.2}

Nous voyons que le chapitre 10 verset 10, nous a amené au désappointement de 1844, et que les versets 10 et 11 se suivent dans un ordre chronologique. A l’évidence, le dernier verset doit donc nous amener au prochain grand évènement qui devait avoir lieu, et qui devait apporter la lumière, l’espoir, et le courage à l’église de DIEU, alors, en proie au découragement. S’agissant de la prédiction de l’ange concernant l’évènement qui devait suivre, Jean déclare :

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Ap. 10 : 11. « Puis on me dit : il faut que tu prophétises de nouveau sur beaucoup de peuples, de nations, de langues, et de rois. » {TN5: 102.1}

Pour corriger leur méprise sur Daniel 8 : 14, la Parole prophétique de DIEU affirma : « Il faut que tu prophétises de nouveau. » C’est-à-dire il faut que tu renouvelles la prédication de la venue de Christ sur la terre. Mais comme son peuple était en proie à une grande confusion, et incapable d’harmoniser les Écritures, DIEU envoya au sein de son peuple et à son attention, Ellen G. Harmon âgée de 17 ans comme porte-parole. Elle reçut une vision relative au désappointement et au rassemblement des prémices, les 144 000. (Voir Premiers Écrits, pp. 13-20). {TN5: 102.2}

A ce moment-là, l’on comprit que la déclaration, « le sanctuaire sera purifié », ne signifiait pas que Christ devait purifier la terre en 1844, mais plutôt, qu’Il devait purifier le sanctuaire céleste, en accomplissement des paroles de Daniel 7 : 9-10. Tel fut précisément l’évènement qui ouvrit les sceaux et fit sonner les trompettes ; lequel, comme nous l’avons vu, selon ce que [la voix] dit à Jean, devait se passer « par la suite » (Voir Apocalypse, chapitres 4 et 5). Muni de cette compréhension, un petit groupe de croyants qui s’appellera plus tard « les Adventistes du Septième Jour », s’organisa en tant que corps et poursuivit sa tâche avec zèle, avec pour objectif de rassembler « les serviteurs de DIEU » (les 144 000). Cette tâche leur parut particulièrement écrasante, et fut accueillie de tout bord par le mépris. {TN5: 102.3}

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Quand l’on atteint ce nombre de membres vivants tant attendu (144 000) en 1917, et que le monde avait été à peine touché par le message, les dirigeants de la dénomination furent plongés dans la confusion, tout simplement parce qu’ils perdirent de vue la réalité qu’il y avait des mauvais et des bons, dans « le filet » (l’église évangélique), comme Christ l’avait prédit. {TN5: 103.1}

« Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer et ramassant des poissons de toute espèce. Quand il est rempli [quand le nombre potentiel est atteint], les pêcheurs le tirent ; et, après s’être assis sur le rivage, ils mettent dans des vases ce qui est bon, et ils jettent ce qui est mauvais. » Mt. 13 : 47-48. {TN5: 103.2}

Ainsi, commencèrent-ils à douter, à s’interroger, et à trouver toutes sortes de justifications pour rejeter leur première position tant sur le plan du nombre qui devait être engrangé que sur le plan de la génération qui verrait la fin ; et jusqu’à ce jour, le sujet des 144 000 leur est devenu l’un des sujets Bibliques des plus troublants et des plus controversés. {TN5: 103.3}

Mais maintenant, le message de La Verge du Berger révèle que le nombre désigné des prémices qui doivent être scellés dans l’église, les 144 000 (dans la bouche desquels il n’y a point de fraude), doivent être séparés de ceux qui ne sont pas consacrés. Et le nombre de ceux qui sont scellés, étant beaucoup plus inférieur que le nombre des membres d’église, nous rappelle tristement qu’il se trouve en leur sein un grand nombre d’« ivraie. » {TN5: 103.4}

Puisque l’objectif primordial et

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l’espoir de la dénomination des Adventistes du Septième Jour dès le début, a été de rassembler les 144 000, elle devrait être plus au fait de ce sujet qu’aucun autre, « étant toujours prêts, à donner une réponse à quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. » 1 Pi. 3 : 15. (Version King James ,édition française) Cependant, ce n’est tristement pas le cas ; au contraire, elle est plus ignorante sur la question de savoir l’identité des 144 000, qu’elle ne l’est peut-être de tout autre vérité Biblique connue. Et ce qui est encore plus triste, c’est que bon nombre d’enseignants qui refusent l’acceptation de « cette révélation des plus étonnantes » (Testimonies to Ministers, p. 445), insistent maintenant sur le fait que la connaissance de ce sujet n’est pas essentielle au salut de leur âme. Et en disant cela, ils disent qu’ils « sont riches, qu’ils se sont enrichis, qu’ils n’ont besoin de rien », impliquant ainsi que DIEU a mis dans la Bible un sujet qui n’est pas essentiel ! Ainsi, se condamnent-ils eux-mêmes, à rester malheureux (tristes), misérables (troublés), pauvres (sans besoin de vérité), aveugles (plongés dans les ténèbres), nus (dépourvus de la justice de Christ), et de ce fait à rejeter les paroles du Christ : « Je te conseille d’acheter de Moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ; … et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » Ap. 3 : 17-18. {TN5: 103.5}

Et ce qu’il y a encore de plus triste, même après qu’on leur ait montré clairement que les 144 000, ne sont que « les prémices, » et que les seconds fruits doivent être rassemblés par la suite, nos frères refusent d’en être convaincus en suivant obstinément la fatalité qui dès le début,

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a conduit dans la fosse, tous les dirigeants lors de la révélation d’un nouveau message. {TN5: 104.1}

Faute, comme le veut l’ordre naturel des choses, d’accepter que « l’ange » ait déclaré : « Il faut que tu prophétises de nouveau sur beau coup de peuples, de nations, de langues, et de rois » Ap. 10 : 11, et non pas à toutes les nations, ils insistent aveuglément sur le fait qu’ils en ont reçu l’ordre et sont prêts à prophétiser, à toutes les nations, c’est-à-dire l’ordre de terminer l’œuvre dans le monde entier, et ceci en dépit de la condition déplorable de Laodicée ! {TN5: 105.1}

Ce symbolisme prophétique (de cette trompette), nous a maintenant conduits jusqu’au temps du rassemblement des « prémices », (les 144 000). Le terme prémices (en anglais, premiers fruits) implique la notion de seconds fruits, car il est nécessairement vrai qu’il ne saurait y avoir de premiers, s’il n’y a pas de seconds. Par conséquent, tout comme il y a un ordre prophétique donné pour le rassemblement des prémices du sein de « beaucoup de nations », il doit y avoir aussi un ordre prophétique donné pour le rassemblement des seconds fruits de « toutes les nations ». De plus, le fait qu’il y ait eu un évènement et un message importants au début du rassemblement des « prémices » du sein d’un grand nombre de nations depuis 1844, il doit y avoir aussi un évènement et un message important signalant le début du rassemblement des seconds fruits, la grande foule d’entre toutes les nations. Cette logique nous conduit à la prophétie d’Esaïe : {TN5: 105.2}

« C’est par le feu que l’Éternel exerce ses jugements, c’est par son glaive qu’il châtie toute chair ; et ceux que tuera l’Éternel seront en grand nombre… Et

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J’enverrai leurs réchappés vers les nations… qui jamais n’ont entendu parler de Moi, et qui n’ont pas vu Ma gloire ; et ils publieront Ma gloire parmi les nations. » Es. 66 : 16, 19. {TN5: 105.3}

L’action mentionnée dans le verset 20, montre que la destruction mentionnée au verset 16 opère la séparation des prémices dans l’église. En effet, si l’église n’était pas le théâtre de cette destruction, alors, ceux qui en échappent ne sauraient être envoyés par DIEU vers les nations (les Gentils), car eux-mêmes seraient des païens au lieu d’être des Chrétiens, que DIEU enverrait vers des païens ! Et puisque les rescapés doivent être envoyés vers les Gentils pour leur publier Sa gloire, la destruction, à l’évidence, a lieu avant la fin du temps de grâce, et n’affecte pas ceux qui à ce moment-là ne savent rien de la gloire de DIEU. {TN5: 106.1}

Le verset 20 d’Ésaïe 66 révèle aussi, que ceux qui échappent à la destruction opérée par le SEIGNEUR, seront envoyés, non pas vers « beaucoup, » mais vers « toutes les nations. » Il révèle aussi qu’au lieu de ne rapporter que 144 000 [personnes], les réchappés amèneront : « tous » « leurs frères du milieu de toutes les nations, en offrande à l’Éternel, sur des chevaux, des chars et des litières, sur des mulets et des dromadaires, à Ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les enfants d’Israël apportent leur offrande, dans un vase pur, à la maison de l’Éternel. » Es. 66 : 20. {TN5: 106.2}

Ap. 11 : 1. « On me donna un roseau semblable à une verge, en disant : lève-toi, et mesure le

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temple de DIEU, l’autel, et ceux qui y adorent. » {TN5: 106.3}

Bien que le dernier verset (le verset 11) du chapitre 10 nous amène à la naissance de la dénomination Adventiste du Septième Jour, et à l’ordre qui lui est donné d’aller vers « beaucoup de nations », il ne révèle pas le message que la dénomination devait proclamer. Aussi le onzième chapitre, étant la continuation du dixième chapitre, doit-il nous le révéler. {TN5: 107.1}

Durant la période de la sixième trompette, il n’y a pas de temple littéral. Ainsi, (Ap. 11 : 1) le fait de mesurer [le temple] ne peut se référer qu’à un temple spirituel composé de pierres vivantes (de saints), comme Ephésiens 2 : 20-22 le décrit, ou être employé pour représenter le temple céleste. Dans l’un ou l’autre cas, la phrase « mesure… ceux qui y habitent », doit nécessairement signifier symboliquement qu’ils sont dénombrés, car les adorateurs ne sont pas mesurés mais comptés. En considérant cette réalité, nous sommes dans l’obligation de conclure, à moins qu’on nous le montre autrement, que le temple, l’autel, et ceux qui y adorent, doivent, chacun d’eux, être nécessairement le symbole d’une catégorie de croyants ; et tous trois devraient être mesurés (comptés) après le désappointement de 1844, durant la période du mouvement Adventiste du Septième Jour. {TN5: 107.2}

En considérant le fait qu’il y a au sein du mouvement, des « bons » et des « mauvais » membres, alors, de toute évidence, le fait de mesurer ou de dénombrer des adorateurs, n’est rien de plus qu’une œuvre d’investigation, et de jugement de leur fidélité à la vérité. C’est donc une œuvre qui consiste à ne conserver dans les livres que les noms de ceux qui

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ont persévéré jusqu’à la fin, et qui ont été à la mesure de la norme du Jugement –le caractère de Christ. Donc, de manière irréfutable, le fait de mesurer ou de dénombrer symbolise l’œuvre du jugement investigatif.

Ainsi la doctrine du jugement investigatif ainsi que la doctrine du rassemblement et du dénombrement des 144 000, englobent la vérité présente confiée à la dénomination Adventiste en 1844. Et voilà donc ces deux grandes vérités jusqu’au message additionnel d’aujourd’hui (Premiers Écrits, p. 277), que la dénomination devait proclamer « devant beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois. » {TN5: 107.3}

« Le jugement investigatif » décide des cas de ceux qui ont professé croire en DIEU, et qui, en conséquence, ont vu leurs noms inscrits dans les livres (Da. 7 : 10), mais dont certains n’ont pas persévéré jusqu’à la fin. Il détermine quels noms seront conservés et quels noms seront effacés. Aussi, tant que l’investigation ne sera pas achevée, et que le sanctuaire ne sera pas purifié des membres indignes, les livres n’afficheront pas le nombre exact des noms qui seront conservés, et jugés dignes de la vie éternelle. {TN5: 108.1}

Toutefois, la part la plus importante de cette œuvre, n’est pas le dénombrement, mais la séparation –tâche du tribunal céleste qui siège dans le but de rassembler, pour parler symboliquement, « les bons dans des vases, et jeter les

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mauvais » du « filet » (Mt. 13 : 48) qui contient les morts depuis Adam jusqu’à 1844 ; filet qui sera jeté de nouveau pour attraper les 144 000 saints vivants. {TN5: 108.2}

Le jugement investigatif, s’agissant des morts, a lieu par conséquent, dans le sanctuaire céleste uniquement ; tandis que le jugement investigatif des vivants a lieu dans le temple céleste, mais aussi dans le temple terrestre. Tandis que les registres du ciel sont remplis dans le sanctuaire céleste, les gens sont examinés en vue de la séparation dans le sanctuaire terrestre (Mt. 22 : 11-13). (Voir Malachie 3 : 1-3). Et puisque cet acte de mesurer est le symbole de la même œuvre [que le jugement], nous voilà amenés à la conclusion que « le temple », « l’autel », « et ceux qui y adorent » doivent nécessairement représenter les catégories de personnes qui doivent être jugés. {TN5: 109.1}

Le temple, et l’autel, objets inanimés, doivent nécessairement symboliser deux catégories de saints inanimés –les deux catégories de saints morts. De plus, un autel, à l’évidence, ne saurait être installé dans un temple avant que le temple ne soit bâti ; et d’autre part, sa dimension est à titre de comparaison beaucoup plus inférieure à celle d’un temple. L’autel doit alors naturellement symboliser une catégorie de saints qui viennent uniquement après ceux qui sont symbolisés par le temple, et dont la dimension est aussi proportionnellement beaucoup plus inférieure. {TN5: 109.2}

Ainsi, le temple, le premier et le plus gros objet, doit nécessairement représenter le premier et le groupe le plus important de morts justes, ceux de l’époque

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d’Adam jusqu’au début du jugement de 1844. Tandis que l’autel, un objet particulier et de dimension inférieure, doit nécessairement représenter un groupe particulier et moins important de morts justes –les justes qui sont morts depuis 1844 jusqu’à aujourd’hui et qui doivent ressusciter lors de la résurrection spéciale de Daniel 12 : 2, (Premiers Écrits, p. 285.) {TN5: 109.3}

Ceux « qui y adorent », étant les saints vivants qui doivent être « mesurés », ne peuvent représenter que les 144 000. –ceux que la dénomination, devait rassembler depuis 1844, en vue d’être transmués. {TN5: 110.1}

Ap. 11 : 2. « Mais le parvis extérieur du temple, laisse-le en dehors, et ne le mesure pas ; car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. » {TN5: 110.2}

Mais pourquoi laisser le parvis de coté ? Pourquoi ne pas le mesurer aussi ? Puisqu’il fait partie de l’édifice, lui aussi, doit être le symbole de saints ; parce qu’à l’évidence, il représente « la grande foule que personne ne peut compter [mesurer], de toutes nations, de toutes tribus, de toute langue et de tout peuple » (Ap. 7 : 9) –le dernier groupe de saints qui provient des Gentils. « Le parvis » en d’autres termes, représente la moisson des seconds fruits que l’on ne peut mesurer (que l’on ne peut compter), qui sera engrangée après la moisson des premiers fruits que l’on peut mesurer (que l’on peut compter) –les 144 000. Elle n’est pas mesurée (examinée) parce qu’elle représente ceux parmi lesquels, il n’y a aucune âme « mauvaise » qui doive être jetée dehors, car elle est engrangée après la purification du temple (Da. 8 : 14) –après le

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jugement des morts-après la séparation des « mauvais » d’entre « les bons », dans l’église, comme l’illustre la parabole du filet (Mt 13 : 47-48). Ce sont ceux qui, dénommés « Mon peuple » (Ap. 18 : 4) sont appelés à sortir de Babylone et qui, sans qu’il n’y ait d’impur parmi eux (Es. 52 : 1), sont invités à se joindre à l’église vivante de DIEU, purifiée au préalable. (Pour une explication plus détaillée sur le sujet du jugement investigatif, voir notre Brochure N°3, La Moisson, troisième édition.) {TN5: 110.3}

Les « quarante-deux mois », (à raison de 30 jours par mois, et calculés sur la base de calcul un jour, une année –Éz. 4 : 6), représente la période prophétique de 1260 années ; de 538 à 1798 (Voir La Verge du Berger, Vol 2, pages 142, 261, pagination anglaise.) « Les Gentils » mentionnés ici, sont ceux qui « ont piétiné » la « sainte cité », (l’église) ; acte qui appelle à notre attention la prédiction du Maître concernant le sort réservé aux saints pendant cette période de quarante deux mois : {TN5: 111.1}

« Et ils (l’église) tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplies » (Luc 21 : 24), le temps pour les Gentils de sortir de Jérusalem, et pour les Israélites d’y retourner. {TN5: 111.2}

L’occupation de la Terre Promise aujourd’hui, est préfigurée par

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celle des Gentils dans le passé. Et lorsque l’ancien Israël retourna d’Egypte vers la terre promise, le temps des Gentils fut accompli à cette époque. De même, aujourd’hui, lorsque l’Israël antitypique, les 144 000, serviteurs irrépréhensibles de DIEU, seront scellés et emmenés sur le Mont Sion, pour s’y tenir avec l’Agneau, le « temps des Gentils » sera accompli en ces jours-là. {TN5: 11131}

(Nous omettons Apocalypse 11 : 3-12 de cette explication, car ces versets sont expliqués dans La Verge du Berger Vol 2, p. 270, 283, 289, pagination anglaise ; dans La Brochure N° 2, révisée, Le Paradoxe Des Âges, p. 47, 48, pagination anglaise et dans The Great Controversy, pp. 286-288 ; La Tragédie des Siècles, p. 306-309.) {TN5: 112.1}

Ap. 11 : 13. « Et à cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville, tomba ; sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre, et les autres furent effrayés et donnèrent gloire au DIEU du ciel. » {TN5: 112.2}

« L’heure, » le « tremblement de terre, » « la dixième partie, » « la ville, » « les sept mille tués » et « le reste » doivent, pour maintenir l’intégrité du symbolisme entier, être eux aussi symboliques. {TN5: 112.3}

Parvenant à l’apogée de l’évènement symbolisé, le reste fut effrayé et donna gloire au DIEU du ciel. Seuls ceux qui « gardent les commandements de DIEU, et qui ont le témoignage de JÉSUS-CHRIST » peuvent vraiment craindre DIEU et Lui donner gloire. Par conséquent, en la circonstance, le reste doit symboliser nécessairement les justes, « le bon grain » qui se trouve dans la partie de la ville

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qui s’écroule. Ceci montre que les 7 000 tués symbolisent les injustes, « l’ivraie » qui se trouve parmi les justes. Ainsi donc, la dixième partie représente l’Eglise qui est d’abord purifiée –église dans laquelle les impies, l’ivraie, sont séparés d’entre les justes, le bon grain. Donc à l’évidence, le reste de la ville, dans cette circonstance, est une représentation du reste du monde Chrétien –la Chrétienté en général. {TN5: 112.4}

Ainsi, « le tremblement de terre » a lieu non pas dans toute la Chrétienté en général, mais dans l’église de laquelle sont enlevés les prémices–les 144 000. Et puisqu’un tremblement de terre est une secousse [un criblage], ainsi, celui mentionné dans ce verset est un criblage qui a lieu dans l’église. {TN5: 113.1}

Il y a de cela bien des années, l’église Adventiste fut avertie par le biais de l’Esprit de Prophétie (Premiers Écrits, p. 270) de l’arrivée de ce criblage. Et maintenant, l’on voit, à travers cette représentation symbolique, la fin tragique de l’église –la destruction de tous ceux qui ne sont pas effrayés et qui ne donnent pas gloire à DIEU. Dénombrés symboliquement au nombre de sept mille, ceux qui sont « tués » dans l’église, comprennent ceux qui ne soupirent, ni ne gémissent contre les abominations (Éz. 9 : 4), et qui en conséquence ne reçoivent pas la marque (Éz. 9 : 4), ou le sceau (Ap. 7 : 3-8) de l’approbation Divine. Tous ceux qui composent cette catégorie sont retranchés, pour ne laisser que le « reste » qui est « effrayé » — ceux qui ont vraiment soupiré et gémi contre les abominations et qui en conséquence ont reçu la marque ou le sceau, pour échapper au massacre. Ce sont ceux qui

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« chanteront à la majesté du Sei gneur » (És. 24 : 14) –qui donneront gloire au DIEU du ciel. {TN5: 113.2}

Les chapitres 10 et 11 d’Apocalypse couvrent une série d’évènements différents du chapitre 9. Le verset 13 du onzième chapitre nous amène uniquement au moment de l’accomplissement du scellement et de la destruction (Ézéchiel 9) dans l’église, ou au début du Grand Cri du Message du Troisième Ange. Le chapitre 9, versets 20 et 21, nous amène à la fin de [la proclamation] de l’évangile et au rassemblement des saints. « Le second malheur [sixième trompette] est passé ; et voici que le troisième arrive rapidement » (Ap. 11 : 14)–

LA SEPTIÈME TROMPETTE. {TN5: 114.1}

Apocalypse 11 : 15-19.

Ap. 11 : 15. « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient : le royaume du monde est remis à notre SEIGNEUR et à Son Christ ; et Il régnera aux siècles des siècles ». {TN5: 114.2}

Le signal de la septième trompette annonce que « les royaumes de ce monde sont devenus les royaumes de notre SEIGNEUR », tout comme l’ange l’a expliqué : « Au jour de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le mystère de DIEU aussi sera terminé comme il en a annoncé la bonne nouvelle à Ses esclaves, les prophè tes » (Ap. 10 : 7 version Darby). L’on voit donc, qu’alors que les évènements de la sixième trompette tirent à leur {Tract 5, p. 114} fin, et que commencent les évènements de la septième trompette, l’œuvre de l’Évangile (le mystère de DIEU) doit être achevée. {TN5: 114.3}

Ap. 11 : 16-18. « Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant DIEU sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent DIEU, en disant : nous Te rendons grâces, SEIGNEUR DIEU tout-puissant, qui es, et qui étais, et qui sera, de ce que Tu as saisi Ta grande puissance et pris possession de Ton règne. Les nations se sont irritées ; et Ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser Tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent Ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. » (version King James) {TN5: 114.4}

Comme le montre l’illustration de la page de couverture, « les vingtquatre vieillards » font partie du tribunal, du jugement investigatif du sanctuaire céleste. (Pour de plus amples explications sur les vieillards, étudiez La Verge du Berger, Vol 2, p. 187-221, pagination anglaise). Par conséquent, les paroles qu’ils prononcent au moment où le septième ange commence à sonner de la trompette, révèlent que l’œuvre du jugement de « l’Ancien des jours » (Da. 7 : 9 ; Ap. 4 : 3), de l’Agneau (Ap. 5 : 6), « des myriades de myriades et des « myriades de myriades » d’anges (Ap. 5 : 11), des anciens, et des « êtres vivants » était sur le point de se terminer. Leurs paroles révèlent aussi que le temps de la résurrection –le temps pour les saints de recevoir la rétribution de la vie éternelle, et pour le Christ de détruire ceux qui détruisent la terre, était venu. Alors manifestement, « le temps pour les morts d’être

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jugés » (Ap. 11 : 18) a lieu durant le millénium, et constitue le jugement final des méchants. {TN5: 115.1}

Ap. 11 : 19. « Et le temple de DIEU dans le ciel fut ouvert, et l’arche de Son alliance apparut dans Son temple. » {TN5: 116.1}

Étant bâti d’après le modèle céleste, le temple terrestre montre que le temple céleste est divisé en deux parties –le lieu saint et le lieu Très Saint. Le jour des expiations (du jugement) du temple terrestre, la porte du lieu Très Saint était ouverte et la porte du lieu saint était fermée. Ce service préfigurait le début de l’expiation antitypique (le jugement) lorsque la porte du lieu Très Saint du sanctuaire céleste serait ouverte et que l’entrée du lieu saint serait fermée. En d’autres termes, lorsque la porte intérieure était ouverte, la porte extérieure était fermée ; ce qui transformait de ce fait les deux parties du sanctuaire en une seule et même pièce. (Voir Lévitique 16 : 2, 17 ; Apocalypse 4 : 1 ; 15 : 5 ; Premiers Écrits, page 42.) Ainsi, le temple étant fermé pendant que le jugement était en cours, rendait impossible la vue de « l’arche de l’alliance » de l’extérieur avant que le jugement ne soit achevé ; moment où selon Apocalypse 15 : 1, 5-8, elle sera ouverte de nouveau. {TN5: 116.2}

Par conséquent, l’accomplissement de la déclaration prophétique : « le temple de DIEU fut ouvert dans le ciel, et l’arche de Son alliance apparut dans Son temple » (Ap. 11 : 19), deviendra réalité après la fin du jugement

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tout comme elle l’était au commencement du jugement ; c’est-à-dire, après la fin du temps de grâce, lorsque la porte du temple sera ouverte. Et après que le tribunal aura laissé le temple, « l’un des quatre êtres vivants » donnera aux « sept anges, les sept coupes d’or remplies de la colère de DIEU » (Ap. 15 : 7), et le temple sera « rempli de fumée qui procède de la gloire de DIEU et de Sa puissance et personne » ne « pouvait entrer dans le temple jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges » fussent « accomplis. » Ap. 15 : 8. (Pour une explication détaillée d’Apocalypse 15, voir La Verge du Berger, Vol 2, p. 170-173, pagination anglaise). {TN5: 116.3}

Et finalement, le fait que la septième trompette ne sonnera toute juste qu’après la fin de la proclamation de l’Evangile, est la preuve irréfutable que le sujet des trompettes traite de la destruction des méchants dont le temps de grâce est terminé suite au rejet du message que DIEU leur a envoyé. {TN5: 117.1}

Existerait-il un individu, qui ait gravi les hauteurs de la Révélation Divine du moment, lui offrant une vue d’ensemble du conflit séculaire alors qu’il passe en revue devant le trône du Jugement, et que ce dernier n’ait pu tout de même prendre conscience que sa destinée éternelle dépend de son adhésion volontaire aux exigences du message de l’heure ? Si un tel individu ne s’est pas laissé persuader par cet avertissement final, « il ne se laissera pas alors persuader quand bien même quelqu’un des morts ressusciterait. » Luc 16 : 31. Il fera l’expérience d’une tragédie indescriptible : Son nom sera effacé des livres

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Sa vie sera livrée aux destructeurs, et son âme défaillira avec « des pleurs et des grincements de dents » Mt. 8 : 12, il sera détruit de cette terre –perdu pour toujours. . {TN5: 117.2}

Celui, cependant, qui se laissera persuader, et qui marchera dans la lumière, expérimentera une joie indicible : il recevra la « marque » (Éz. 9 :4) le « sceau » (Ap. 7 : 2-3), de l’approbation divine. Ses péchés seront effacés. Son nom sera inscrit irrévocablement dans le livre de vie de l’Agneau. Il verra de ses yeux Micaël se lever et le délivrer « du temps de détresse, tel qu’il n’y en a jamais eu. » (Da. 12 : 1). Il retournera au milieu des rachetés du SEIGNEUR, et retournera à Sion avec « chants de triomphe et une joie éternelle lui couronnera » la tête. « L’allégresse et la joie s’approcheront de lui, la douleur et les gémissements s’enfuiront. » És. 35 : 10. Il héritera la terre –il sera sauvé éternellement ! {TN5: 118.1}

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« Si l’Éternel est DIEU, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! » 1 Rois 18 : 21. {TN5: 118.2}

 

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